COMMUNAUTÉ. Les inscriptions pour le camp de jour pour les adolescents de 13 ans et plus à besoins particuliers débutent dans moins d’un mois au Centre communautaire Drummondville-Sud (CCDS). La campagne de financement pour le maintien du service est encore loin d’avoir atteint son objectif. Un ultime cri du cœur est lancé.
«Je suis un peu découragée», souffle la directrice générale du CCDS au bout du fil, en entrevue téléphonique avec L’Express.
En mars 2024, le centre communautaire a appris qu’il ne pourrait plus piger dans les fonds octroyés par la Ville de Drummondville pour le maintien du camp de jour pour la clientèle de 13 ans et plus, ce qui crée un trou de service. Résultat : plus de 25 adolescents à besoins particuliers retournent à la maison.
Au mois de novembre, une poignée de parents ont fait part de leurs inquiétudes à l’autrice de ces lignes.
Au même moment, le CCDS a lancé une campagne de financement visant à soutenir l’épanouissement et les activités de loisirs destinés aux personnes vivant avec des besoins particuliers. Près de trois mois plus tard, l’objectif de départ de la loterie cumulative, intitulée La chasse de l’as de cœur, de 25 000 $ est loin d’être atteint.
«On est rendu à 11 000 $. On est quand même contents. Au début, il y avait beaucoup de monde. Ça commence à baisser. Nous, ça commence à presser. Le camp de jour s’en vient. Il n’y a pas beaucoup de développements», indique Natalie Théroux.
Lors des derniers mois, cette dernière a multiplié les démarches dans le but d’assurer la survie du camp de jour. Entre autres, elle a effectué plusieurs demandes de subvention. En parallèle, Natalie Théroux souhaite mettre à l’agenda une rencontre avec les députés locaux.
Ce n’est pas tout. «En collaboration avec la Ville de Drummondville, on a créé une table de concertation. On s’est rencontré juste une fois. La prochaine rencontre est le 6 février», fait-elle savoir.
Face à l’urgence de la situation, la directrice générale lance un ultime cri du cœur. «On demande l’aide à la population et aux entreprises», souligne-t-elle, en ajoutant que la campagne de financement est toujours en cours.
«Ce n’est pas juste pour le camp de jour. J’ai sept employés qui ont des besoins particuliers. C’est un soutien qu’on leur donne. Un moment donné, c’est ça qu’on va devoir abolir. On offre aussi des activités de loisirs comme la danse et le taekwondo. Ce seront les prochains qui vont tomber.»
Cette dernière insiste sur l’importance du camp de jour pour les enfants de 13 ans et plus à besoins particuliers sur le territoire. «Je pense que c’est essentiel pour que les parents puissent continuer leur occupation. C’est aussi le loisir. Le bien-être qu’on peut procurer à ces enfants. Si on arrête, il n’y aura plus rien de ça.»
Le CCDS se donne jusqu’à la fin du mois de février pour amasser les 15 000 $ restants.