La qualité de l’eau d’abord à Notre-Dame-du-Bon-Conseil village

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Par Louis-Philippe Samson
La qualité de l’eau d’abord à Notre-Dame-du-Bon-Conseil village
De nouveaux équipements de filtration du fer et du manganèse seront installés dans la station de pompage de Notre-Dame-du-Bon-Conseil, si la Municipalité obtient une réponse favorable pour la subvention PRIMEAU. (Photo : Louis-Philippe Samson)

MUNICIPALITÉS. Le principal dossier de l’année 2025 dans la municipalité de Notre-Dame-du-Bon-Conseil concerne la mise à niveau des équipements de la station de filtration d’eau potable.

Des investissements sont nécessaires en raison d’un taux trop élevé de manganèse et de fer dans l’eau de la municipalité. Cela ne représente aucun danger pour la santé des citoyens. Cependant, ces éléments peuvent favoriser la dégradation des infrastructures municipales. Des équipements de filtration doivent donc être mis à niveau. Ces travaux commandent un budget de 9 millions de dollars selon le plan triennal d’immobilisations (PTI) adopté par le conseil municipal le 16 décembre.

Sylvain Jutras, maire de Notre-Dame-du-Bon-Conseil village. (Photo : Louis-Philippe Samson)

La bonne nouvelle pour l’administration municipale est que les coûts des travaux peuvent être couverts jusqu’à 90 % par le programme d’infrastructures municipales d’eau (PRIMEAU). La moins bonne nouvelle est que la réponse du gouvernement provincial se fait attendre. Notre-Dame-du-Bon-Conseil a complété son dossier il y a environ un an.

«C’est difficile de dire quand on aura une réponse. On pourrait avoir une réponse ce printemps après le dépôt du budget, du moins, on l’espère. On aimerait commencer les travaux cette année, comme c’est indiqué à notre PTI. Il faudrait aussi que le prix arrête de monter plus on attend», répondent conjointement le maire Sylvain Jutras et la directrice générale Isabelle Dumont.

Selon le maire et la directrice générale, une raison qui peut expliquer les délais réside dans le fait que le village de Notre-Dame-du-Bon-Conseil consomme une quantité anormalement élevée d’eau par rapport à sa population. Cette situation s’explique par la présence de l’usine de l’entreprise Agropur sur son territoire. Celle-ci utilise une énorme quantité d’eau dans ses installations.

«Agropur consomme autant que quatre villages. Ils prennent 80 % de notre consommation d’eau. On produit autant d’eau que la Ville de Waterloo (plus de 5 000 habitants) avec une population de 1 867 personnes. On fournit 38 litres d’eau à la seconde et le village prend seulement 7 litres. Le reste est utilisé par Agropur», précisent Mme Dumont et M. Jutras.

Récemment, la Municipalité a installé un quatrième puits qui servira surtout à prendre la relève lorsque des entretiens seront nécessaires sur l’un ou l’autre des puits existants. M. Jutras assure aux Bonconseillois que leur municipalité ne manquera pas d’eau.

Légère hausse de taxes

Encore une fois cette année, les citoyens du village de Notre-Dame-du-Bon-Conseil ont reçu une augmentation raisonnable de leurs taxes foncières. Le taux de taxation a été indexé de moins de 1 % pour se retrouver à 0,571 7 $ par 100 $ d’évaluation. Selon la Municipalité, le compte de taxes moyen augmentera de moins de 40 $ en 2025.

Le développement résidentiel se poursuivant, la majorité des augmentations de dépenses sont absorbées par l’arrivée de nouveaux résidents. En 2024, la Municipalité a engrangé des revenus de 250 000 $ grâce aux taxes de mutation alors qu’un montant de 65 000 $ avait été prévu au budget.

Le développement résidentiel se poursuit à grande vitesse dans le village. (Photo : Louis-Philippe Samson)

«Il y a beaucoup de gens qui habitent ici, mais qui travaillent à Trois-Rivières, à Victoriaville, à Drummondville, à Montréal et à Nicolet. On attire ce genre de personnes. On est près de l’autoroute, on a tous les services en étant en campagne, mais pas trop. Je n’en reviens pas comment ça marche», exprime M. Jutras.

Notre-Dame-du-Bon-Conseil mise principalement sur les immeubles multilogements dans sa croissance actuelle. Depuis cinq ans, la Municipalité compte plus de 300 nouvelles unités d’habitations sur son territoire de 4,4 kilomètres carrés. Plusieurs projets sont actuellement en construction; un simple passage sur la rue Notre-Dame permet de le constater.

«Éventuellement, on n’aura plus de terrains vacants. Je pense qu’on en a encore pour quatre ou cinq ans de développement résidentiel si ça continue à cette vitesse», estime le maire.

Avec cette croissance, l’enjeu de l’école primaire devient de plus en plus pressant pour l’administration municipale. L’école Notre-Dame-du-Bon-Conseil accueille tant les enfants du village que de la paroisse.

Le manque de places devient criant à l’école Notre-Dame-du-Bon-Conseil. (Photo : Louis-Philippe Samson)

«Depuis huit ans, depuis que je suis maire, que je répète au Centre de services scolaire des Chênes (CSSDC) qu’on manque de place parce qu’on a plus de résidents. On travaille là-dessus depuis. On a été refusé au PQI l’an dernier. Il paraît qu’on est les premiers sur la liste cette année. Mais le gouvernement coupe 200 millions en éducation. J’ai peur que notre école écope et qu’on doive installer des roulottes», dit Sylvain Jutras.

D’ailleurs, les travaux au centre récréatif Léo-Paul Therrien, qui font suite à l’incendie qui y a éclaté en mai 2023, ont été exécutés. L’infrastructure est très prisée des citoyens qui l’utilisent à profusion.

Parmi les dossiers qui occuperont la Municipalité en 2025, on retrouve le dépôt d’un nouveau rôle d’évaluation pour le budget de l’an prochain. Aussi, on poursuivra le remplacement de lampadaires de rue vers des appareils à DEL. Le service incendie pourrait aussi avoir une nouvelle unité d’urgence; des négociations pour l’acquisition d’un camion sont en cours. Quant aux loisirs, Notre-Dame-du-Bon-Conseil espère obtenir une aide financière gouvernementale pour refaire la surface des terrains de tennis au centre Léo-Paul Therrien.

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