MAGAZINE. Avec une bonne couche de neige sur le sol, le traîneau à chien devient une activité incontournable en hiver. En revanche, il existe une alternative avec moins de vitesse : remplacer les chiens par un poney. C’est le concept de l’entreprise de Saint-Wenceslas, Poney des neiges.
Natacha Scotto d’Anielo est entraineuse d’équitation durant l’été. Lorsque le froid approche et que les flocons tombent de plus en plus du ciel, elle consacre tout son temps, avec sa petite équipe de six personnes, à son entreprise Poney des neiges.
C’est dans le boisé tout près de l’Érablière Prince à Saint-Wenceslas que la propriétaire a décidé d’installer les bases de son activité hivernale. «En travaillant à l’Érablière, j’ai demandé à la propriétaire s’il était possible de recourir à ses sentiers. Il y a plusieurs choix de chemin et c’est un bel endroit en général», explique la citoyenne de Sainte-Marie-de-Blandford.
L’idée derrière Poney des neiges vient de son amour de jeunesse pour les chevaux et les poneys. «Je me suis dit : « Qu’est-ce qu’on pourrait faire pour que l’hiver soit vraiment super le fun? » C’est là que je me suis dit qu’on pourrait faire des randonnées hivernales avec nos poneys», se remémore Mme Scotto d’Anielo.
Le déroulement
Avant de venir, Natacha Scotto d’Anielo conseille fortement aux gens de bien se couvrir et d’apporter des chauffe-mains et chauffe-pieds. «Il faut s’habiller vraiment chaudement parce que c’est une activité qui ne demande pas beaucoup d’effort physique.»

En arrivant, les visiteurs se font expliquer, en une trentaine de minutes, comment conduire le traîneau, le comportement des poneys et les consignes de sécurité. Ensuite, avec la supervision d’un guide comme chef de ligne, la ribambelle effectue une randonnée d’environ une heure.
La propriétaire de 23 poneys souligne que seulement 16 de ses bêtes peuvent tirer un traîneau seules. Les autres attendent de pouvoir prendre le relais de ceux qui prendront leur retraite. «On les entraine à partir de l’âge de 3 ans, mais on ne les met pas sur les rails d’un traîneau avant qu’ils aient 5 ans», indique-t-elle.
«Chaque poney à sa propre capacité physique. Ça ne se voit pas, mais ces animaux sont très forts par rapport à leur taille et leur poids. Le tout va aussi dépendre des conditions de la neige au jour le jour. Parfois il faut la damer; l’aplatir pour les aider à ne pas caler», insiste Natacha Scotto d’Anielo.
Un défi climatique
La Marielandaise constate que, depuis les cinq ans d’existence de Poney des neiges, autant des jeunes que des personnes âgées se déplacent pour vivre cette expérience insolite. «On a beaucoup de personnes retraitées qui viennent faire l’activité. C’est vraiment pour vivre un moment entre couples; admirer la beauté des sentiers et profiter de la tranquillité», fait valoir Mme Scotto d’Anielo.

Un défi de taille qui la guette avec les années est la venue tardive et le départ hâtif de la neige. Normalement, sa période d’activité s’étire de décembre jusqu’à début mars, soit après la semaine de relâche, une fois que les conditions sont moins enclines aux randonnées.
«Notre but c’est d’aller un petit peu plus au nord pour avoir un peu plus de neige. Ici, à Saint-Wenceslas, on dirait que plus ça va aller, moins il va y avoir de la neige», se désole-t-elle.
«On veut se relocaliser à un endroit où l’hiver commence plus tôt et finit plus tard comme à Québec ou dans le secteur de la Mauricie. De plus, je veux que ça progresse et j’espère avoir plusieurs endroits où l’on proposera cette activité. Comme une franchise en quelque sorte», souhaite l’entrepreneure.
Il est recommandé de planifier d’avance l’heure et la journée de la visite sur le site web de Poney des neiges.