André Lamontagne et son gouvernement sont prêts pour les tarifs douaniers

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Par William Hamelin
André Lamontagne et son gouvernement sont prêts pour les tarifs douaniers
Le 31 janvier, André Lamontagne assurait que le Québec et le Canada ont l’intention d’imposer des contre-tarifs sur des produits américains. (Photo : Ghyslain Bergeron)

POLITIQUE. Le ministre de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation et député de Jonhson, André Lamontagne, a indiqué que son gouvernement et lui-même sont prêts pour l’imposition des tarifs douaniers américains.

L’auteur de ces lignes a rencontré le député caquiste le 31 janvier, soit à la fin de la première semaine de reprise des travaux à l’Assemblée nationale et la veille de la date butoir du 1er février. Au moment d’écrire cet article, les États-Unis ont décidé d’imposer des droits de douane de 25 % sur tous les produits canadiens à parti du 4 février.

André Lamontagne a d’entrée de jeu fait le souhait que les tarifs soient imposés sur un nombre limité de produits. Il rappelle que le premier ministre du Québec a mis sur pied, il y a quelques mois, un comité Québec–États-Unis, sur lequel il siège aussi à titre de ministre de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation.

«Notre travail, c’est d’analyser : “Qui est à risque? À quoi ressemblerait le risque? Quels sont les impacts?” Après ça, on va être prêts à poser des gestes en accompagnement pour soutenir les citoyens et les entreprises», explique l’homme politique.

«De façon générale, ce sont des entreprises québécoises qui vont être affectées significativement. Que ce soient des entreprises de transformation alimentaire ou d’agriculture, on va évaluer avec elles quels seront les impacts des tarifs pour ensuite les accompagner», ajoute le ministre caquiste sans aller trop dans les détails.

En entrevue à RDI dimanche matin, la ministre de l’Économie, de l’Innovation et de l’Énergie, Christine Fréchette, a affirmé que le plan d’aide aux entreprises touchées par les tarifs douaniers américains serait annoncé dès les prochains jours.

Le projet de loi 86 apportera les outils nécessaires pour lutter contre la spéculation sur les terres agricoles, selon le député de Johnson. (Photo d’archives : gracieuseté)

Projet de loi 86

Il y a presque deux mois, M. Lamontagne a déposé le projet de loi 86Loi visant à assurer la pérennité du territoire agricole et sa vitalité. La semaine dernière, la Commission de l’aménagement du territoire a passé trois jours à entendre les avis de différents groupes tels que l’Union des municipalités du Québec et les Producteurs et productrices acéricoles du Québec.

Le ministre de l’Agriculture est persuadé que son projet de loi sera adopté dans sa globalité après ce qu’il a entendu à la commission. «Le pari que j’ai fait en m’engageant dans cette démarche, en 2023, c’est qu’on avait, au Québec, la maturité de voir que le territoire agricole et la société ont évolué pour qu’elle soit en ligne avec où l’on est rendu en 2025», souligne-t-il.

S’il est adopté, le projet de loi 86 mettra en place des mesures anti-spéculation qui aideront certaines MRC en dehors des grands centres, selon lui. «Il y a beaucoup d’éléments qui vont venir améliorer l’environnement de nos producteurs et productrices, que ce soit au niveau de l’agrotourisme, ou bien de la capacité à mutualiser l’utilisation d’équipements des entrepôts», note le politicien.

Dossiers drummondvillois

Tout comme son homologue local, André Lamontagne s’est prononcé sur les deux dossiers chauds de Drummondville, qui ont d’ailleurs fait l’actualité la semaine dernière.

Du côté de l’inscription du projet du nouvel hôpital au Plan québécois des infrastructures (PQI) 2025-2035, l’élu a réitéré son engagement d’inscrire le projet d’ici la fin de son mandat en 2026.

«Il n’y a pas une semaine où l’on discute avec nos collègues [du dossier], que ce soit dans les cabinets ou ailleurs. Tout le monde est sensibilisé à cette situation-là. On met tout en œuvre pour que ça puisse se réaliser le plus rapidement possible», garantit-il.

Le député de Johnson a fait savoir qu’il était bien là quand François Legault a maintenu son intention de respecter l’engagement pris par son gouvernement envers les Drummondvillois au chef du parti québécois.

André Lamontagne a réaffirmé que sa priorité avant les prochaines élections restait l’inscription au PQI du projet du nouvel hôpital de Drummondville. (Photo : Ghyslain Bergeron)

«Le dossier est pris au sérieux, mais en même temps, il l’est dans un contexte où les demandes et les besoins sont illimités, tandis que les ressources sont limitées. Quand on est arrivé au pouvoir, le financement du plan québécois des infrastructures était de 100 milliards de dollars pour 10 ans. Actuellement, le financement est de 153 milliards pour 10 ans. Même en ayant augmenté de plus de 50 % [le budget] du PQI, les besoins sont encore là», explique M. Lamontagne.

Pour ce qui est de la modernisation du centre Marcel-Dionne, le ministre n’a pas voulu s’avancer comme son collègue sur la possibilité de financer le projet par des acteurs du privé.

Il termine en précisant qu’il faudra attendre le prochain budget en mars pour savoir si de l’argent sera réinjecté dans le Programme d’aide financière aux infrastructures récréatives, sportives et de plein air (PAFIRSPA). «Si la Ville redépose son projet, nous serons là pour l’accompagner pour qu’il puisse se réaliser dans les meilleurs délais possibles», rappelle M. Lamontagne.

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