HÔPITAL. Le député des Îles-de-la-Madeleine et porte-parole en matière de Santé et services sociaux du Parti québécois (PQ), Joël Arseneau, dénonce le laxisme quant aux enjeux de santé liés au laboratoire de pathologie de l’hôpital Sainte-Croix.
«Le CIUSSS, et donc le gouvernement, doit prendre ses responsabilités, faire la lumière sur ce qui s’est produit dans ce laboratoire et régler sans délai la situation», s’insurge le député péquiste dans un communiqué de presse.

Selon le PQ, c’est une autre douche froide pour le personnel du vétuste hôpital Sainte-Croix de Drummondville, alors qu’on a appris vendredi dernier que la table de macroscopie, utilisée depuis 2014 pour l’analyse de tissus humains, n’a jamais été certifiée. Trois tests ont été effectués en janvier 2023, en mars 2024, puis un en novembre 2024 qui ont tous démontré que la table ne répondait pas aux normes sur la qualité de l’air, dépassant parfois largement le seuil maximal recommandé.
«J’ai rencontré les représentants syndicaux des travailleurs touchés vendredi afin de mieux comprendre la situation. Les employés sont très inquiets pour leur santé, certains sont sous le choc même, et avec raison. Le gouvernement doit prendre la situation au sérieux et intervenir immédiatement pour rassurer les travailleurs, leur apporter un soutien et remplacer immédiatement les équipements défectueux», demande M. Arseneau.
Les travailleurs estiment que les mesures de protection de la santé et de sécurité au travail ont été déficientes. Ils réclament plus de transparence, des actions immédiates et un soutien psychologique adéquat aux employés qui le souhaitent. «Je demande au gouvernement un plan d’action rapide pour l’hôpital Sainte-Croix et de brosser un portrait complet de la situation comme pour les laboratoires de tous les établissements du Québec afin de s’assurer qu’il s’agit d’un cas isolé et que les autres travailleurs de laboratoire soient en sécurité», réclame le porte-parole en Santé.
À la mi-janvier, Joël Arseneau avait qualifié l’hôpital Sainte-Croix de «bombe à retardement» et avait pressé le gouvernement d’agir dans les plus brefs délais.