POLITIQUE. Ayant annoncé qu’il sollicitera un troisième mandat, Martin Champoux profitera de la prorogation du parlement pour travailler les dossiers de la circonscription de Drummond.
Le député fonde peu d’espoir en la suite de ce gouvernement lorsque les travaux reprendront aux Communes en mars. Les Libéraux auront besoin de l’appui de l’un des partis d’opposition s’il désire survivre. Chose dont M. Champoux doute qui se produise alors que les Conservateurs, le NPD et le Bloc ont tous annoncé leurs intentions de ne pas soutenir le Parti libéral lors de la reprise des travaux.
«Ce gouvernement a manifestement perdu la confiance de l’ensemble des partis d’opposition, lance Martin Champoux en entrevue à son bureau de circonscription. Le Bloc a déclaré que c’était fini et qu’on ne veut plus de ce gouvernement. En ce sens, qu’il ne tient pas parole et qu’il ne gouverne pas en fonction des intérêts des Québécois et des Canadiens, mais bien dans son propre intérêt. Ça ne fonctionne pas et on ne va clairement nulle part. Si on avait encore espoir de faire avancer des projets de loi, peut-être qu’on aurait un autre angle d’attaque? On n’a aucun espoir et on a essayé autant comme autant ça ne mène à rien. En apparence, tout indique qu’on aura des élections très rapidement après le 24 mars.»
Avec la perspective du déclenchement d’élections, Martin Champoux dit conserver la même approche que lors de ses deux précédentes campagnes. Il dit, à la blague, que ce sera une nouvelle expérience pour lui de faire campagne au printemps alors que les dernières courses ont eu lieu entre la fin de l’été et le début de l’automne.
«Je suis quelqu’un de foncièrement optimiste, mais je ne suis pas du genre à sous-estimer ce que peut apporter une campagne. Qu’on soit premier ou quatrième dans les sondages, il faut travailler aussi fort. J’envisage cette campagne avec l’intention de la gagner, mais aussi de prendre les moyens pour la gagner. Soit de ne jamais présumer de rien; il n’y a pas de victoires faciles en politique», indique-t-il.
La plateforme Qc125 prévoit une victoire sans équivoque du Bloc québécois dans Drummond. Selon les données en date du 12 janvier, elle chiffre les intentions de vote en faveur du Bloc à 48 %, avec une marge d’erreur de plus ou moins (±) 8 %. On retrouve ensuite le Parti conservateur avec 28 % (± 7 %), le NPD avec 13 % (± 5 %) et le Parti libéral avec 9 % (± 4 %) des intentions de vote.
Travail en circonscription
D’ici au déclenchement officiel des élections, Martin Champoux souligne qu’il poursuivra son travail dans la circonscription. Ce sera l’occasion pour lui d’avancer des dossiers locaux et de préparer le terrain pour la suite.
«Comme député, de mon point de vue, se mettre en mode préélectoral consiste simplement à continuer de faire le travail que l’on fait. C’est d’être le plus présent possible dans la circonscription avec les gens et les organismes de Drummond. C’est aussi de continuer à rencontrer les intervenants des dossiers que l’on porte, comme le patrimoine, la culture et les communications dans mon cas. Je continue aussi de préparer l’après-campagne. On doit aussi avoir quelque chose à proposer dans ces dossiers-là», explique M. Champoux, qui suivra aussi avec intérêt la course à la mairie de Drummondville cet automne.
Dans la circonscription, la question des nouvelles politiques concernant l’accueil de travailleurs étrangers temporaires demeure un enjeu pour plusieurs entreprises. Le dossier des trains de passagers revient fréquemment dans les tâches du député qui indique entretenir ses contacts avec les intervenants afin que Drummondville ne soit pas oubliée.
En raison de la prorogation du gouvernement, tous les projets de loi émanant du gouvernement sont remis à zéro. Ceux soumis par les députés conservent leur état d’avancement. Cependant, si des élections sont déclenchées avant qu’ils soient votés, leur progrès sera perdu et ils devront être soumis à nouveau lors de la prochaine législature.