TRIBUNE LIBRE. La somme des mortalités ne cesse de croître dans cet étroit couloir de la mort, enclavé entre la mer Méditerranée, Israël et l’Égypte.
Les bombardements n’ont de cesse pour maintenir une cadence moyenne de 100 décès par jour depuis octobre 2023.
Les familles palestiniennes se déplacent vers une zone soi-disant sécurisée sur ordre de relocalisation israélienne. Des centaines de milliers de citoyens ont ainsi été délogés à 62 occasions sur instruction de l’armée sans aucune assurance de protection.
Gaza connaît actuellement des températures de 10° la nuit. Ce territoire n’étant qu’un champ de ruines, les habitants doivent se réfugier sous des tentes ou des bâches.
L’insouciance et la diplomatie indolente des pays occidentaux se traduisent en regrets, souhaits, doléances, excuses et autres phrases creuses pour ne pas déplaire à l’ami judaïque. De nouveau, s’étale la préséance des intérêts financiers sur la justice.
L’hécatombe à Gaza atteint un point de bascule. Les Palestiniens, non seulement délogées et accusant des sévices indélébiles, resteront marquées à jamais. Qui n’aurait pas connu l’un des leurs, estropiés, mutilés, handicapés, décédés? Tous les services médicaux ont été détruits par l’actuel carnage. Au nord, on estime que 100 000 personnes n’ont aucun accès à l’aide humanitaire.
Le génocide en cours de la part du gouvernement Netanyahu portera un incroyable héritage. Les Israéliens n’en connaîtront pas le prix avant plusieurs années. Leur premier ministre et ses sbires de la droite acharnée ne seront qu’un lointain souvenir lorsqu’ils encaisseront les dividendes de cette boucherie militaire.
Il y a fort à parier que des enfants gazaouis n’ayant pas connu père, mère, frère ou sœur grandiront avec un effroyable ressentiment, se traduisant en détresse ou rancœur. On y entrevoit déjà le creuset d’une vengeance à venir.
Le dévastation de cette enclave palestinienne ne porte pas le germe de la sécurité future en Israël.
Michel Lemay, Drummondville
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