HOCKEY. À sa deuxième saison dans le hockey professionnel français, Zachary Lavigne continue de sonner la charge chez les Gothiques d’Amiens.
Avant le début de la présente campagne, l’attaquant de 26 ans a été nommé capitaine de son équipe. Un rôle que le Drummondvillois avait déjà joué chez les Saguenéens de Chicoutimi et les Patriotes de l’Université du Québec à Trois-Rivières.
«J’ai acquis une certaine expérience comme capitaine dans le junior et à l’université, a expliqué Zachary Lavigne en entrevue téléphonique. Le faire au niveau professionnel, avec des joueurs beaucoup plus vieux que soi, c’est différent, mais je ne change pas mes habitudes. J’ai été nommé capitaine pour certaines raisons. Je reste la personne que je suis, autant au hockey qu’à l’extérieur de la patinoire.»
Sur la glace, Zachary Lavigne continue de mener la vie dure à ses adversaires avec son style de jeu combatif. Après avoir raté les premières semaines de la saison en raison d’une blessure à une cheville, il n’a pas tardé à faire sentir sa présence à son retour au jeu.
«Au niveau junior, j’ai surtout appris à peaufiner mon jeu défensif. L’année dernière, j’ai connu une super belle saison, tant au niveau offensif que défensif. Présentement, je connais une période un peu plus creuse au niveau des statistiques, mais j’essaie de garder mon identité et d’apporter une touche offensive», a affirmé celui qui revendique six buts et cinq passes en 20 matchs.
Selon Zachary Lavigne, la Ligue Magnus offre un calibre de jeu relevé. Les parties donnent souvent lieu à un spectacle intéressant pour les amateurs de hockey.
«Je crois que la ligue gagne à être connue. Elle se renforcit d’année en année. Il y a plusieurs joueurs qui ont évolué dans la Ligue américaine et qui ont même joué quelques matchs dans la LNH. Les gars qui arrivent en France sont souvent surpris du calibre.»
Dirigés par le Québécois Mario Richer, les Gothiques comptent sur pas moins de cinq joueurs originaires de la Belle Province, dont quatre anciens du programme des Patriotes.
«Ça nous permet de nous sentir un peu comme chez nous. Ce n’est pas tout le temps évident d’être expatriés, même si on est super bien accueillis par les Français. C’est toujours plus facile de partager avec des gens qui vivent la même situation que nous», a raconté Zachary Lavigne, qui demeure aussi en contact avec Pierre Bergeron. L’entraîneur drummondvillois dirige les Diables rouges de Briançon après un passage chez les Éléphants de Chambéry.
Les yeux rivés sur les séries
Avec une fiche de 17 victoires, 11 défaites et trois revers en bris d’égalité, les Gothiques occupent actuellement le sixième rang du classement parmi les 12 équipes du circuit. Les détenteurs des huit premières positions participeront au tournoi éliminatoire.
«Présentement, on a des difficultés à marquer des buts. Il va falloir redoubler d’efforts pour attaquer la fin du calendrier. Le classement est serré. Notre objectif, c’est de finir le plus haut possible pour éviter d’affronter les plus gros clubs au premier tour des séries», a expliqué Zachary Lavigne.
À l’image de leur capitaine, les Gothiques déploient un style de jeu énergique et axé sur la robustesse. La formation est d’ailleurs la plus punie du circuit.
«On est une équipe vraiment travaillante. On est très physiques et très impliqués dans le match. C’est ce qui fait de nous une équipe qui peut être dure à jouer contre. On l’a prouvé cette année en battant des clubs en haut du classement à plusieurs reprises. Quand on se présente et qu’on joue tout le monde ensemble, je pense qu’on peut être une très grande menace en séries», a lancé celui qui a guidé les Patriotes vers la conquête de deux coupes Queen’s et une médaille d’or au championnat canadien de hockey universitaire.
Se plaisant à découvrir les charmes de la Picardie, dans le nord de la France, Zachary Lavigne ne regrette pas son choix d’avoir fait le saut de l’autre côté de l’Atlantique.
«J’adore ça! C’est un mode de vie complètement différent. Je le souhaite à tous les jeunes hockeyeurs qui rêvent de jouer chez les professionnels. De pouvoir vivre sa passion tout en voyageant et en découvrant une nouvelle culture, je crois que c’est un très beau cadeau. Je le vois comme une récompense pour tous les efforts que tu as mis au courant de ta vie pour pouvoir jouer chez les professionnels. Je ne pourrais pas demander mieux en ce moment», a conclu celui qui envisage son avenir une saison à la fois.
Le calendrier régulier de la Ligue Magnus se terminera vers la fin du mois de février. Les séries éliminatoires seront disputées sous un format quatre de sept.
