HOCKEY. Pour une deuxième année consécutive, le printemps s’annonce excitant à Drummondville. Déterminés à défendre leur titre de champions de la LHJMQ, les Voltigeurs ont fait l’acquisition de trois vétérans convoités sur le marché des échanges.
En offensive, l’entrée en scène de Justin Larose et Nathan Baril donnera des munitions supplémentaires à l’entraîneur-chef Sylvain Favreau. À la ligne bleue, la présence de Samuel Kingsley permet désormais aux Voltigeurs de compter sur six vétérans de 19 ans.
Acquis dans une mégatransaction avec les Tigres de Victoriaville, Justin Larose ne cache pas ses ambitions en débarquant à l’autre bout de la route 122.
«Mon but en venant ici, c’est de gagner une coupe, a exprimé l’attaquant de 19 ans lorsque rencontré par L’Express après avoir participé à sa première pratique avec ses nouveaux coéquipiers au centre Marcel-Dionne. Je vais tout faire pour aider l’équipe à y arriver. Je suis prêt à apporter de l’offensive et tout ce qu’il faut pour gagner des matchs.»
Disputant une quatrième campagne dans la LHJMQ, Justin Larose se dépeint comme un travailleur acharné.
«Les partisans vont découvrir un joueur talentueux capable de faire beaucoup de points, mais qui est aussi solide défensivement. Je vais toujours travailler à 200 % à chaque partie. Je vais toujours tout faire pour faire gagner l’équipe», a affirmé celui qui est originaire de Saint-Lazare.
Véritable passionné de hockey, Justin Larose se plaît à étudier le jeu des étoiles telles que Connor McDavid, Sidney Crosby ou Nikita Kucherov dans ses temps libres.
«Je regarde ce qu’ils font de différent pour permettre à leur équipe de gagner. Par exemple, je regarde leur positionnement sur la patinoire, comment ils fabriquent des jeux et comment ils trouvent l’opportunité de marquer. J’observe chaque petit détail qu’ils font, que ce soit leur façon de remporter leurs batailles le long des bandes ou de prendre leur vitesse», a expliqué celui qui a pris part au dernier camp des recrues des Canadiens en tant que joueur invité.
Dès sa première journée chez les Voltigeurs, Justin Larose s’est senti accueilli comme un véritable membre de la famille.
«C’est tout du bon monde ici! La chimie est très bonne. Tous les ingrédients sont là pour former une équipe gagnante. C’est ce que ça prend pour gagner : une très bonne chimie dans le vestiaire et du caractère même quand les choses vont moins bien.»
Un discours repris par ses nouveaux frères d’armes. «Les gars sont super soudés, a lancé Nathan Baril. Ils nous ont accueillis de belle façon, comme si on se connaissait depuis dix ans! J’ai vraiment hâte d’apprendre connaître les boys encore plus.»
«Il n’y a pas de cliques entre les francophones et les anglophones, a renchéri Samuel Kingsley. Tout le monde est inclus dans le groupe.»
Inspirés par Simoneau et Makar
Après des séjours à Baie-Comeau et à Val-d’Or, Nathan Baril accueille ce nouveau départ avec enthousiasme.
«Je n’ai pas eu la chance de gagner beaucoup dans mon junior. D’avoir la chance de participer dans une équipe gagnante, c’est vraiment quelque chose de spécial pour moi. C’est là que je joue mon meilleur hockey. J’ai vraiment hâte de commencer», a-t-il exprimé à la veille du voyage de l’équipe dans les Maritimes.
«Je suis un joueur talentueux avec une bonne vision du jeu, mais je ne sers à rien si je ne bouge pas mes pieds, a ajouté l’attaquant de 19 ans natif de Saint-Bruno. Je pense que tout passe par mon énergie. Je suis quelqu’un qui a le nez dans le trafic tout le temps. C’est dans mon ADN.»
Appelé à identifier son modèle chez les professionnels, Nathan Baril a évoqué le nom d’un des plus grands leaders des dernières années chez les Voltigeurs. «Je suis un attaquant de petit format, alors Xavier Simoneau m’inspire beaucoup. C’est spécial, parce que j’ai eu la chance de jouer contre lui. Si je peux devenir bon comme lui un jour, ce serait un bel accomplissement.»
De son côté, Samuel Kingsley a déjà brisé la glace en disputant un premier match dans son nouvel uniforme, dimanche.
«Ça s’est fait vite. Sur le coup, j’étais vraiment sur le choc, mais je suis vraiment content d’être tombé ici, dans une équipe gagnante. À Victo, c’était dur sur le moral de perdre beaucoup de matchs.»
Se décrivant comme un défenseur complet, Samuel Kingsley estime pouvoir contribuer aux succès des Voltigeurs de diverses façons. «Je vais prendre le rôle qu’on va me donner. Je vais essayer de monter les échelons un par un et de gagner la confiance des coachs», a énoncé celui qui ne cache pas son admiration envers Cale Makar.
«C’est un défenseur dont l’impact est autant offensif que défensif. Je ne me compare pas à lui, mais j’aimerais avoir autant d’impact sur mon équipe.»
L’athlète originaire de Sainte-Julie est convaincu que les Rouges possèdent les outils nécessaires pour remporter un deuxième championnat consécutif. Un tour de force qui ne s’est pas vu depuis les Sea Dogs de Saint-Jean, en 2011 et 2012.
«L’équipe a de bons atouts, tant offensifs que défensifs. Je pense qu’on va être capable de compétitionner avec les gros clubs à travers la ligue.»
Des deux côtés de la rivalité
Acteurs clés dans la guerre de la route 122 le printemps dernier, Samuel Kingsley et Justin Larose vivront désormais cette féroce rivalité dans le camp adverse.
«C’est spécial, a commenté Samuel Kingsley. On apprend à les haïr pendant les années qu’on joue à Victo, puis on doit apprendre à les aimer rapidement… Mais je suis rendu du bon côté!»
«En arrivant à l’aréna, c’était différent, a renchéri Justin Larose. D’habitude, on était dans l’autre vestiaire. C’est une grosse rivalité, mais je suis vraiment content d’être un Voltigeur maintenant.»
Quatre affrontements Tigres-Voltigeurs sont à l’horaire en deuxième moitié de saison.