Drummondville: un dernier coup d’oeil sur 2024 (partie 1)

Jean-Claude Bonneau et Cynthia Giguère-Martel
Drummondville: un dernier coup d’oeil sur 2024 (partie 1)
Les 36 chauffeurs syndiqués des Autobus Voltigeurs ont été en grève 63 jours. (Photo : Ghyslain Bergeron)

RÉTROSPECTIVE. La Fortissimo, des grèves, la construction du stade Jacques-Désautels et le gérontopôle figurent parmi les sujets qui ont retenu l’attention à Drummondville en 2024.

Dès le début de l’année, sans contrat depuis juin 2023, les chauffeurs syndiqués d’Autobus Voltigeurs songent à déclencher la grève. Avec un salaire de 19,22 $ de l’heure, ils s’estiment sous-payés en comparaison avec d’autres chauffeurs au Québec et réclament 27 $ l’heure. Le 29 janvier, les négociations avec Sogesco traînant en longueur, les chauffeurs se dotent à 96 % d’un mandat de grève de 7 jours à déclencher au moment opportun, tout en espérant retourner à la table de négociations. L’entreprise estime que les demandes dépassent ses capacités financières, en raison des ententes avec le Centre de services scolaire des Chênes qui est touché par ce conflit, étant donné qu’environ 1500 élèves utilisent ce service. Les négociations étant au point mort, les chauffeurs affiliés à la CSN déclenchent une grève générale en avril. Le 16 mai, une majorité écrasante de 93,1% des membres du syndicat refuse une nouvelle offre patronale. Finalement, après 63 jours de grève, une entente de principe est conclue le 10 juin. Les chauffeurs passent de 25 à 20 heures garanties par semaine, avec un taux horaire de 26,50 $, ce qui augmente le salaire, mais réduit les heures payées.

 

Nouveau revirement dans le dossier du site d’enfouissement. La Cour d’appel infirme, le 9 janvier, la décision d’annuler le décret autorisant les activités de Waste Management. La Cour soutient que la juge de première instance a commis des erreurs de droit concernant la portée du décret et la nécessité d’une solution alternative à long terme. L’administration municipale n’a d’autre choix que de se conformer. En ce sens, les élus ont donc apporté des modifications au plan d’urbanisme et au zonage afin d’autoriser la poursuite de l’exploitation du site d’enfouissement de la rue Gagnon. Puis, le 9 juillet, le litige qui opposait la Ville à WM est officiellement réglé. Les deux parties sont parvenues à une entente de laquelle des gains économiques et environnementaux en découlent, dont des tests d’eau supplémentaires en amont et en aval du site pour surveiller la qualité de l’eau de la rivière Saint-François.

 

Le Syndicat de l’enseignement de la région de Drummondville a accepté l’entente de principe négociée par le Front commun. La majorité des 695 membres, qui ont exercé leur droit de vote le 22 janvier, ont voté en faveur de l’entente de principe intersectorielle. Ce sont 65 % des syndiqués qui se sont prononcés pour la proposition de règlement sectoriel. Le 24 janvier, c’était au tour des professionnels de l’éducation de se prononcer en assemblée générale.

 

Dans le monde municipal, Drummondville fait partie des 21 villes retenues pour participer au premier essai de vote par Internet au Québec, à l’occasion des élections municipales de 2025. Ce nouveau mode de vote sera offert aux électeurs de certains districts ou arrondissements, que les villes participantes détermineront au cours de l’année.

 

Le Cégep de Drummondville donne le coup d’envoi à ses travaux d’agrandissement lors d’une pelletée de terre symbolique, le 5 février. Pierre Leblanc, directeur général de l’établissement, souligne que cet ajout d’espace est réalisé d’abord pour les étudiants.

 

Nécessitant plusieurs travaux de mise à niveau, l’église Saint-Charles-Borromée et son presbytère font l’objet d’une profonde réflexion quant à leur avenir. Une somme d’au moins 150 000 $ est nécessaire pour réparer les bâtiments. En réunion, les citoyens ont toutefois exprimé qu’il serait préférable de les vendre, surtout que la paroisse Saint-François d’Assise a indiqué avoir déjà reçu des offres d’achat, le terrain étant particulièrement convoité. À la mi-juin, l’église et le presbytère sont officiellement mis en vente.

 

Un projet pilote unique au Québec pour venir à la rescousse des producteurs agricoles se déploie en Mauricie et au Centre-du-Québec. Les problèmes s’alourdissent et les besoins sont davantage criants pour ces travailleurs. Ils sont de plus en plus nombreux à manifester des symptômes d’anxiété et de dépression. Les agriculteurs peuvent compter sur l’aide de deux intervenantes qui servent de pont entre eux et le réseau de la santé. Ces professionnelles ont le mandat de les prendre en charge puis de les référer au bon service.

 

17 février : après des mois d’attente, le ministère des Transports conclut son étude de sécurité de la route 139 près du boulevard Tourville. Ce secteur a fait de nombreuses victimes de la route au cours des dernières années. Trois recommandations font partie de l’étude. La première est la réduction de la vitesse. Elle est passée de 90 à 80 km/h de part et d’autre de l’intersection. Les deux autres visent l’installation de deux nouveaux feux de circulation.

 

La Ville de Drummondville dévoile la nouvelle formule du budget participatif, baptisé dorénavant «budget citoyen». Une somme de 750 000 $ est allouée au budget citoyen. Les premiers projets gagnants sont la bonification du parcours de disque golf au parc des Voltigeurs, la création d’un espace-kiosque pour le Marché du belvédère ainsi que l’aménagement d’une piste à rouleaux et une terrasse au parc des Voltigeurs.

 

Une nouvelle étape a été franchie pour la future salle de spectacle multifonctionnelle au centre-ville, la Ville ayant déposé une demande d’aide financière au ministère de la Culture et des Communications du Québec. De plus, le conseil municipal a déposé une nouvelle demande de subvention de 10 millions de dollars auprès du Fonds du Canada pour les espaces culturels. On se rappellera qu’en octobre 2023, la Ville avait fait l’acquisition de l’ancienne pharmacie Jean Coutu du centre-ville pour y concrétiser son projet et avait confié à la Maison des arts le mandat de diffuseur reconnu par le Conseil des arts et des lettres du Québec.

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