Top 9 : Havre d’Élizabeth, un centre de soins palliatifs unique dans la région

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Par Emmanuelle LeBlond
Top 9 : Havre d’Élizabeth, un centre de soins palliatifs unique dans la région
Le Havre d’Élizabeth, totalisant un investissement de 4,2 M$, se décline sur trois étages. (Photo : Ghyslain Bergeron)

RÉTROSPECTIVE. L’année 2024 a été marquée par l’ouverture du Havre d’Élizabeth à Drummondville. Le tout premier centre de jour spécialisé en soins palliatifs de longue durée de la région a accueilli ses invités en février dernier, représentant le début d’une belle aventure.

«Le Havre d’Élizabeth est une pépite d’or à l’état brut qu’on n’a pas fini de polir ni de découvrir. Sky is the limit, autant au niveau de l’offre de services que dans le profil des patients et des familles qu’on peut aller chercher. On va évoluer au rythme des manifestations des besoins. On peut se le permettre. On a une équipe phénoménale. On ne pourrait pas faire ça sans des gens qui sont passionnés et ouverts au changement», s’exclame la directrice de la philanthropie de la Fondation René-Verrier Marie-Julie Tschiember, autrefois directrice générale.

La directrice de la philanthropie Marie-Julie Tschiember en compagnie de la directrice générale Sophie Laliberté. (Photo: Emmanuelle LeBlond)

Il suffit de franchir les portes de ce bâtiment situé en face de la rivière Saint-François pour être enveloppé de réconfort. Le centre de jour n’a rien d’institutionnel. La généreuse fenestration permet de faire entrer abondamment la lumière naturelle.

Chaque pouce carré a été réfléchi, analysé et maximisé. L’équipe de René-Verrier s’est inspirée des six autres centres de jour existant à travers le Québec pour bâtir Le Havre d’Élizabeth au coût de 4,2 M$.

Le centre de jour a reçu ses premiers invités en février dernier. «Il y avait tellement de fébrilité autour de l’ouverture. On savait qu’on était unique dans l’offre de services qu’on allait offrir», exprime Sophie Laliberté, directrice générale de la Fondation René-Verrier.

«On était aussi tellement excité. Ce sont huit personnes qu’on a ajoutées au sein de l’équipe pour venir œuvrer au centre de jour», ajoute-t-elle.

Les services gratuits du Havre d’Élizabeth s’adressent aux personnes atteintes d’une maladie incurable avec un pronostic de fin de vie, mais dont la phase terminale n’est pas enclenchée. Les proches aidants sont aussi invités à prendre part aux activités.

Plusieurs services sont offerts au Havre d’Élizabeth, dont un cours d’art créatif. (Photo: Ghyslain Bergeron)

À l’occasion d’une journée par semaine, les usagers ont accès à une panoplie de professionnels, tels qu’une physiothérapeute, une travailleuse sociale, des psychothérapeutes, une infirmière, une massothérapeute ainsi qu’une animatrice par l’art.

Au-delà des ateliers et des services, le centre de jour est un endroit qui permet de tisser des liens forts, empreints de solidarité. «Ce qu’ils viennent chercher en premier, c’est le réseau», fait savoir Sophie Laliberté.

En avril dernier, L’Express était allé à la rencontre des invités, question de recueillir leurs impressions. L’autrice de ces lignes avait fait la rencontre de Michel Noël, un homme de 67 ans qui se déplaçait au centre de jour tous les mardis. «J’ai de nouveaux amis. Je suis une personne qui parle beaucoup. Aujourd’hui, j’ai écouté tout le monde. Je m’identifie à travers les histoires des autres. La semaine prochaine, je vais me rattraper», avait-il exprimé.

Le Havre d’Élizabeth est une façon pour lui de briser l’isolement. «J’ai perdu ma femme et ma fille du cancer. Je n’avais plus de but dans ma vie. Je me sentais seul. En venant ici, ça m’a redonné espoir.»

Depuis son ouverture, le centre de jour a aidé pas moins de 125 personnes. «Ça ne fait que commencer», assure Marie-Julie Tschiember.

Lors de la prochaine année, l’équipe de la Fondation René-Verrier souhaite davantage faire connaître le Havre d’Élizabeth auprès de la population. C’est pourquoi une série d’ateliers et de conférences ont été lancés à l’automne dernier.

La nouvelle programmation sera lancée sous peu, dévoilant les activités à venir à partir du mois de février. Monsieur madame Tout-le-Monde peut prendre part à ces séances d’informations gratuites, traitant de toutes sortes de thématiques comme la démystification des soins palliatifs et l’aide médicale à mourir.

Le programme Rose revient pour une deuxième édition.(Photo: gracieuseté)

Rappelons que le centre de jour offre une pièce chaleureuse dédiée à l’aide médicale à mourir (AMM) pour les patients de la région. Jusqu’à présent, le Havre d’Élizabeth reçoit approximativement une demande par mois.

La prochaine année sera également marquée par le retour du programme Rose. Une cinquantaine de femmes drummondvilloises atteintes d’un cancer ont participé à la première édition en 2024. D’avril à juin, les participantes ont fréquenté le Havre d’Élizabeth à raison d’une journée par semaine.

«Pour la deuxième édition, on change un peu la formule dans le sens qu’on va échelonner le programme Rose sur 12 mois. Ce sera un vendredi par mois. De cette façon, on croit qu’on va être capable d’aller chercher plus de gens», informe Sophie Laliberté, en précisant que les inscriptions sont en cours et que le programme débute à compter du 7 février.

La Ville de Drummondville a annoncé en novembre dernier que grâce à La Joséphine, un événement 100 % féminin de course et de marche, elle peut remettre un don de 40 000 $ à la Fondation René-Verrier, plus précisément au programme Rose du Havre.

L’équipe de la Fondation René-Verrier entrevoit la suite avec beaucoup d’enthousiasme. «On voit gros. On voit loin», conclut la directrice générale.

(Note de la rédaction) Nous vous présentons notre traditionnelle Revue de l’année. Les journalistes de la salle de rédaction de L’Express ont identifié douze événements marquants de l’année 2024. Des nouvelles qui ont fait vibrer, réfléchir et réagir la communauté drummondvilloise et des environs. Nous avons aussi préparé une rétrospective de la Ville de Drummondville et des 17 autres municipalités composant la MRC de Drummond. Il s’agit d’un dernier coup d’oeil dans le rétroviseur avant d’amorcer la nouvelle année. Bonne lecture!

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