ÉDUCATION. Dans son rapport annuel 2023-2024, le Centre de service scolaire des Chênes (CSSDC) a dévoilé les résultats de la première année de reddition de comptes de son plan d’engagement vers la réussite (PEVR) 2023-2027. Si certaines cibles pour l’année 2027 sont déjà atteintes, il reste encore du chemin à faire pour quelques objectifs.
(Note de la rédaction : Le PEVR d’un centre de services scolaire (CSS) doit décrire le contexte dans lequel il évolue, les caractéristiques et les attentes de son milieu, les besoins de ses écoles et de ses centres, et les enjeux auxquels il est confronté. Cela fait, le CSS identifie ses orientations et les objectifs qu’il vise. Il se fixe aussi des cibles à atteindre au terme de la période couverte par le plan. Le CSSDC a mis l’emphase sur trois enjeux pour la période 2023-2027 : la réussite des élèves, le bien-être des élèves et la collaboration entre l’école et la famille.)
Sur le plan de la réussite des élèves, certains indicateurs ont déjà surpassé leur cible fixée pour 2027. C’est le cas notamment du pourcentage d’élèves ayant obtenu 70 % et plus aux épreuves ministérielles en mathématique de la 6e année du primaire et 4e secondaire, ainsi que pour celles d’anglais de 5e secondaire.
En revanche, les épreuves ministérielles d’histoire de 4e secondaire et d’écriture en français de 2e et 5e secondaire ont enregistré une baisse notable durant l’année scolaire 2023-2024. La directrice générale adjointe du CSSDC, Maude Trépanier, voit ces résultats comme des lumières rouges qui s’allument.

Celles-ci vont les aider à mettre en place les futurs objectifs du prochain plan d’action de l’année scolaire suivante. «Il y a toujours un suivi au niveau des épreuves. Par exemple, cette année, on a regardé en détail l’épreuve d’histoire de 4e secondaire et on l’a analysé; décortiqué les résultats. C’est ainsi qu’on vient cibler directement les difficultés des élèves et qu’on met ensuite tout le personnel enseignant à contribution [pour qu’ils la réussissent]», résume Mme Trépanier.
En ce qui a trait à l’accroissement de la diplomation et de la persévérance scolaire des élèves, les premiers résultats indiquent une augmentation au niveau du taux d’obtention d’un premier diplôme ou d’une première qualification en 7 ans après l’entrée au secondaire. Il en va de même pour le taux de persévérance pour la formation générale aux adultes (FGA), ce qui est une bonne chose d’après Maude Trépanier, malgré l’augmentation du taux de décrochage pour le secteur des jeunes.

«Les élèves qui fréquentent la formation générale aux adultes ont habituellement un parcours atypique. Le fait que nos élèves arrivent à la FGA et que le taux de persévérance soit plus haut montre qu’ils ne lâchent pas après quelques mois ou quelques semaines. C’est une belle réussite», note-t-elle.
Le bien-être en baisse
Pour ce qui est de l’enjeu du bien-être des élèves, le CSSDC souhaite augmenter le pourcentage de la perception des élèves sur trois thèmes, soit la perception positive du climat scolaire, de la qualité de l’environnement, et la perception que le climat de classe est favorable aux apprentissages.
À l’exception de deux indicateurs, la quasi-totalité d’entre eux est à la baisse pour l’année scolaire 2023-2024, soit légèrement ou fortement. Pour la directrice générale adjointe du CSSDC, il y a deux éléments de réponse qui, certes, n’expliquent pas tout, mais qui aident à mieux comprendre les résultats actuels.

«Il y a, d’une part, le moment où l’on a passé le sondage l’année passée. C’était en mai, donc il faut tenir compte de la fatigue des élèves qui peut avoir eu un impact sur la perception [de l’environnement scolaire] à ce moment-là», explique-t-elle.
«D’autre part, il se pourrait qu’en raison de la réorganisation des offres de programmes au secondaire, les élèves étaient plus anxieux au courant de l’année dernière. Il faut le dire, on a ébranlé les colonnes du temple, changé de culture complètement, où tous nos élèves profitent maintenant d’un programme particulier. Cet élément en toile de fond peut avoir eu un impact sur leur bien-être», fait valoir Mme Trépanier.
Cette dernière termine en précisant que des mesures sont déjà en place, comme le comité bien-être, ou le seront cette année comme l’avancement de la date du sondage sur le bien-être auprès des élèves.