ÉNERGIES RENOUVELABLES. La MRC de Drummond continue ses démarches quant au potentiel développement des énergies renouvelables sur son territoire. La prochaine année servira à déterminer le modèle de gouvernance à privilégier et aussi à établir des cadres réglementaires.
Afin de mener cet exercice, la MRC a de nouveau retenu les services de l’Union des municipalités du Québec (UMQ) et de Transfert Environnement et Société (TES), les deux mêmes organisations qui ont étroitement collaboré aux activités de consultations menées en 2024 auprès de la population et de partenaires du milieu. Le conseil des maires a adopté des résolutions en ce sens lors de la séance du 11 décembre. Seule la mairesse de Wickham, Luce Daneau, s’est opposée à l’offre de services de l’UMQ, sans toutefois détailler ses raisons devant l’assemblée.
L’UMQ explorera avec la MRC les différents modèles de gouvernance possibles, en plus d’offrir un appui stratégique en matière d’aménagement du territoire et de droit municipal. Elle contribuera également à définir les modalités des partenariats à mettre en place, s’il y a lieu. Pour sa part, TES collaborera avec la MRC pour les aspects touchant à la concertation et à la communication.
«On souhaite déterminer quelle structure administrative sera le meilleur véhicule pour potentiellement faire de la gouvernance en énergie, peut-être investir dans des projets ou encore favoriser la réduction de la consommation à la source, indique le directeur général adjoint de la MRC, John Husk. Pour y arriver, il faut se concerter individuellement avec les municipalités pour savoir quel serait leur investissement advenant des projets. Ces démarches ne signifient pas que la MRC va accepter des projets. C’est d’avoir un véhicule en place pour potentiellement investir dans des projets.»
Avec ces actions, la MRC dit se montrer proactive pour être prête à toutes les éventualités. «Que la MRC mette en place une structure ou non, un promoteur pourrait proposer un projet, suivre la loi et faire le strict minimum. Le conseil de la MRC veut assurer un leadership afin que les choses se fassent selon ses prérogatives et ses critères d’acceptabilité sociale. S’il y a des choses qui doivent se faire sur le territoire, la MRC les analysera selon ses propres paramètres», ajoute M. Husk.
«Lors de la consultation avec la population, on a trouvé un consensus sur les critères d’acceptabilité sociale. Ce sont des balises sur lesquelles on s’appuie. Le rapport dit aussi que la population n’est pas contre les projets d’énergies renouvelables; ils sont contre les projets privés. Elle veut que ce soient des projets communautaires menés par les gens d’ici et la communauté. On veut aussi adopter une gouvernance qui s’adaptera à l’ensemble des types d’énergies renouvelables», précise la préfète de la MRC Line Fréchette.
La MRC a l’intention d’à nouveau consulter sa population, les acteurs et ses partenaires pour s’assurer que, si des projets se faisaient, ils répondraient à leurs questions, leurs demandes et leurs inquiétudes. On souhaite que les gens aient l’occasion de s’exprimer sur la question.
«On va surement planifier une consultation ou des rencontres, si on décide de mettre en place une gouvernance, qui expliqueront aux gens pourquoi on prend cette direction, pourquoi on a choisi un modèle de gouvernance en particulier et son lien avec les critères d’acceptabilité sociale», mentionne Mme Fréchette.
Cadre réglementaire
La prochaine année servira aussi à établir un cadre réglementaire, particulièrement pour les projets éoliens. Il s’agira de déterminer les paramètres qui permettraient l’implantation de ce type d’infrastructure sur le territoire selon différents critères.
«Ce sera à voir si ce cadre sera aussi applicable à d’autres types d’énergies renouvelables. En ce moment, la MRC ne possède pas de cadre réglementaire qui définit le positionnement, par exemple, la distance minimale entre une éolienne et un bâtiment, un cours d’eau ou un milieu naturel. En ce moment, un promoteur pourrait s’implanter en suivant des barèmes plus larges selon les orientations gouvernementales. Ce n’est pas un cadre pour le permettre, mais plutôt pour encadrer et s’assurer que ce soit fait d’une façon qui respectera les critères d’acceptabilité», explique John Husk.
«Ce n’est pas parce qu’on établit ces cadres qu’on donne le feu vert à des projets. On veut être en mode prévention et non en mode réaction. En installant déjà des balises et des prérequis, on ne sera pas en réaction s’il arrive des projets éventuellement», souligne Line Fréchette.
Dans son budget 2025, la MRC a prévu une somme de 100 000 $ pour la poursuite de ses démarches en ce qui concerne les énergies renouvelables. Les mandats d’accompagnement qu’elle confie à l’UMQ et à Transfert Environnement et Société seront financés à même ce montant.
Rappelons que la MRC a mis en ligne une page consacrée au dossier des énergies renouvelables. Celle-ci est accessible au www.mrcdrummond.qc.ca/energie.