SANTÉ. À la suite de la sortie des membres de la Coalition pour un hôpital régional à Drummondville, lundi, Santé Québec défend les compressions budgétaires affirmant qu’elles sont nécessaires pour atteindre l’équilibre budgétaire provincial.
Plus tôt cette semaine, les représentants de la Coalition, ainsi que ceux des milieux municipaux, d’affaires et de la santé de la région, se sont réunis devant l’hôpital Sainte-Croix pour exprimer leurs inquiétudes face aux compressions budgétaires du gouvernement Legault.
Santé Québec a répondu à la demande de réaction de L’Express et a rappelé les principes qui guident les établissements dans l’identification des mesures pour atteindre l’équilibre budgétaire, et ce, avec le plus grand souci de minimiser les effets de celles-ci sur les soins et les services à la population, particulièrement les plus vulnérables.
Ces principes étant de maintenir la prise en charge urgente de la population en préservant en tout temps la sécurité et les besoins primaires de celle-ci, prioriser les mesures qui peuvent être déployées rapidement afin d’améliorer la situation financière d’ici mars 2025, et resserrer – en priorité – les services administratifs afin de minimiser les impacts sur les soins et les services à la population.
«Notre approche est ciblée. Il n’y a pas de mesures «mur-à -mur» imposées. Chaque établissement a sa population, avec ses caractéristiques propres, ses besoins de soins et de services spécifiques», écrit le gestionnaire des relations médias et porte-parole de Santé Québec, Jean Nicolas Aubé.
Il rappelle que certaines mesures ont déjà été identifiées telles que réduire les heures travaillées de 3,65 %, un resserrement des services administratifs, une réorganisation de certains services, la révision de l’offre de soins et services développée durant la pandémie ainsi que de l’offre de soins et services sans financement récurrent, la réduction du temps supplémentaire, et l’abolition de postes vacants.
«Plusieurs d’entre elles ont déjà été identifiées et parfois même communiquées par certains établissements. C’est un travail en continu, évolutif. Nous pourrons faire une mise à jour de celui-ci dans les semaines à venir», souligne M. Aubé.
Pure coïncidence
Le porte-parole de Santé Québec a précisé dans son courriel que sa directrice et cheffe de la direction, Geneviève Biron, sera de passage, vendredi, à Drummondville pour visiter divers établissements, dont l’hôpital Sainte-Croix. M. Aubé a néanmoins prévenu L’Express que cette visite n’a aucun lien de près ou de loin avec la sortie récente de la Coalition pour le nouvel hôpital.
Lundi, la Coalition de l’hôpital régional invitait Mme Biron à venir constater par elle-même l’état de «décrépitude avancée» de l’hôpital drummondvillois et ainsi visualiser les impacts que cette « vétusté» occasionne sur les conditions de travail du personnel et sur la qualité des soins offerts aux patients.
Cette visite s’agit simplement du prochain arrêt pour Mme Biron dans sa tournée, entamée en mai dernier, des différents établissements de santé, désormais sous la tutelle de Santé Québec. L’objectif étant de s’imprégner de la réalité de chacun des établissements et prendre le pouls des dossier chauds. Elle n’accordera aucune entrevue aux médias lors de sa visite.
Radio-Canada et Le Devoir avait passé en entrevue, en novembre, la grande patronne de l’agence gouvernementale, quelques jours avant la mise en place de Santé Québec, le 1er décembre. Elle y avait partagé ses premières impressions disant qu’il y a «de la confusion» dans le réseau de la santé de la province, qu’elle espère y instaurer «une bonne ligne de commandement» et réduire les «dédoublements» dans le réseau.