Mathieu Gravel prêt à prendre les rênes des Voltigeurs

Mathieu Gravel prêt à prendre les rênes des Voltigeurs
Mathieu Gravel, qu'on voit ici à la droite de Julien Desrosiers, agira comme entraîneur-chef en remplacement de Sylvain Favreau lors des sept prochaines parties des Voltigeurs. (Photo : archives, Ghyslain Bergeron)

HOCKEY. Mathieu Gravel sera le visage des Voltigeurs au cours des prochaines semaines. Le remplaçant de Sylvain Favreau n’a toutefois pas l’intention de tout chambarder.

Habituellement responsable des défenseurs, Mathieu Gravel agira comme entraîneur-chef des Rouges au cours des sept prochaines parties. Pendant ce temps, à Ottawa, Sylvain Favreau épaulera le travail de Dave Cameron à la tête de l’équipe canadienne au championnat mondial de hockey junior.

«Ça va être une belle expérience, a exprimé Mathieu Gravel dans une entrevue accordée à L’Express au centre Marcel-Dionne. Je suis excité. C’est un beau challenge. Ça, c’est le côté personnel, mais le but dans tout ça, c’est de continuer le processus de l’équipe entre où on est rendu et où on veut être quand Sylvain va revenir.»

Mathieu Gravel. (Photo : Ghyslain Bergeron)

Pour l’homme de hockey de 40 ans, il s’agira d’une première expérience comme entraîneur-chef dans la LHJMQ, à l’exception d’un match où il a remplacé Éric Bélanger au pied levé il y a deux ans. «Je prends charge de l’équipe, mais en bout de ligne, je vais rester la même personne. Je ne vais pas me dénaturer. Les gars me connaissent. Je vais continuer d’amener la même chose que Sylvain amène normalement. C’est mon objectif.»

Se décrivant comme un entraîneur proche de ses joueurs et à leur écoute, Mathieu Gravel ajoute du même souffle qu’il sait faire preuve d’intransigeance lorsque la situation l’exige.

«Je suis directif dans ce que j’amène. J’ai des objectifs que je veux voir mes joueurs atteindre. J’ai une relation humaine avec eux, mais je veux que le message passe. Si je dis quelque chose, c’est là que je veux aller. C’est blanc ou c’est noir : il n’y a pas de zone grise. Les joueurs savent à quoi s’attendre. C’est comme ça avec les défenseurs et ce sera le même principe avec l’équipe», a expliqué celui qui est originaire de Greenfield Park.

Contre toute attente, les champions en titre du trophée Gilles-Courteau trônent au sommet du classement général dans la LHJMQ au terme des 30 premières parties de la saison. Quel est donc le secret du succès pour les Drummondvillois?

«Honnêtement, c’est match après match, a répondu Mathieu Gravel. On a un plan avec les gars. On a des objectifs, un processus et des habitudes de travail auxquelles on tient. C’est là-dessus qu’on travaille jour après jour. Aussi, on a une gang de vétérans qui ont gagné l’année passée. Ce sont de bons leaders et de bonnes personnes. Les jeunes qui arrivent, ils ont un exemple à suivre. Ils font juste continuer dans le processus. C’est souvent là que de bonnes choses arrivent.»

Sous la houlette de Mathieu Gravel, la brigade défensive des Rouges s’impose comme l’une des plus étanches au pays avec une moyenne de 2,5 buts concédés par match. Soir après soir, les vétérans Marc-Olivier Beaudry, Simon-Pier Brunet, Matteo Rotondi et Yan Gaudreau unissent leurs efforts à ceux des recrues Téo Toubhans-Besnier, Vincent Tremblay et Owen Ronson pour protéger leur zone.

«Ce sont non seulement de bons joueurs, mais aussi de bonnes personnes, des travaillants et des gars à l’écoute. Ils veulent être meilleurs; ils veulent faire la différence. Denis Gauthier et moi, on arrive avec des choses à travailler individuellement avec eux. Les gars sont très réceptifs. Ils veulent s’améliorer. Ça peut juste être positif», a expliqué Mathieu Gravel.

Une précieuse expérience

En plus d’avoir secondé Dominique Ducharme, Steve Hartley, Éric Bélanger et Sylvain Favreau en quatre saisons derrière le banc des Voltigeurs, Mathieu Gravel a acquis une précieuse expérience aux côtés de Mario Pouliot et Marc-Étienne Hubert au fil de sa carrière. Chez les Patriotes de l’Université du Québec à Trois-Rivières, il a d’ailleurs savouré le championnat canadien de hockey universitaire en 2022.

«Si je regarde la panoplie de coachs avec qui j’ai travaillé, ce sont tous des gars qui ont gagné. Je me sens choyé d’avoir pu côtoyer ces personnes-là. Ils m’ont tous amené du positif. J’ai vu des choses que je ferais différemment et d’autres que je voudrais continuer à faire. Sylvain m’amène à un autre niveau. Pour moi, c’est ça qui est important. Je le prends comme un apprentissage à tous les jours. La journée que j’aurai l’opportunité, je vais pouvoir amener tout ce bagage-là avec moi», a affirmé l’ex-attaquant des Cataractes de Shawinigan et du Drakkar de Baie-Comeau.

Mathieu Gravel et Sylvain Favreau. (Photo : Ghyslain Bergeron)

Ne cachant pas son ambition de diriger une équipe de hockey junior, Mathieu Gravel ajoute du même souffle qu’il n’est pas pressé de quitter ses fonctions. «Je suis bien où je suis présentement. Je sens que je suis à la bonne place. Est-ce que je suis prêt? Oui, mais ça viendra quand ça viendra.»

D’ici là, Mathieu Gravel se concentre sur le défi des Voltigeurs, qui se frotteront aux Remparts de Québec et au Phoenix de Sherbrooke avant la pause de Noël. Le pilote intérimaire souhaite voir l’équipe livrer un effort plus constant qu’à ses dernières sorties.

«Dernièrement, on a de bonnes périodes, puis on connaît un petit passage à vide. À Shawinigan, on est sorti à plat. À Boisbriand, on a connu l’une de nos meilleures premières périodes de l’année, mais on est tombé un peu sur les talons en deuxième. Dans nos prochains matchs, on va rechercher de la constance.»

Avant de bénéficier d’un répit de 13 jours, les joueurs des Voltigeurs devront donc se concentrer sur le moment présent.

«Ce sont toujours des matchs délicats avant Noël. C’est dans la nature humaine. Certains gars vont prendre l’avion dimanche. Chacun va rentrer à la maison pour retrouver sa famille, mais il ne faut pas voir trop loin. On a six périodes à jouer, si on ne joue pas en prolongation. C’est là-dessus qu’il faut se concentrer, à commencer par la première période du match de vendredi.»

«À chaque match, c’est juste de recommencer à zéro. Si on joue dans notre identité, de bonnes choses vont arriver», a conclu Mathieu Gravel.

Durant ces sept parties, Julien Desrosiers continuera de diriger les attaquants des Voltigeurs tandis que Denis Gauthier, Jean-Philippe Sansfaçon et Jean-Sébastien Perron se succéderont comme entraîneur responsable des défenseurs.

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