UNIVERSITÉ. C’est la fin d’un chapitre pour le site des pères Montfortains, mais un autre s’écrira prochainement. La Ville de Drummondville et l’Université du Québec à Trois-Rivières (UQTR) s’unissent pour un projet de résidences étudiantes qui verra le jour ces prochaines années.
Ce futur complexe pourrait accueillir jusqu’à 500 étudiants, annonce le recteur de l’UQTR, Christian Blanchette. Le chiffre se confirmera lorsque les plans seront conçus. Les futures résidences pourraient aussi être réalisées en plusieurs phases.
«Combien aurons-nous de résidences? 300, 400 ou 500, on ne sait pas encore, on doit d’abord concevoir le site, indique M. Blanchette. On sait que 400 résidences entreraient sans réels problèmes. Il s’agit de réfléchir comment on peut le rendre possible. Le campus peut accueillir environ 2 100 étudiants. Actuellement, on n’a aucune résidence à Drummondville. Notre objectif est de permettre à 20 % de la population étudiante d’avoir accès à une résidence. Avec 400 unités, le campus atteindrait cette cible.»
L’UQTR pense offrir des unités tant de style studio que 4 ½ dans son futur immeuble sur le campus drummondvillois. Le complexe aura aussi des espaces communs qui pourront servir de lieux d’études par exemple. Une offre alimentaire est aussi dans les plans, sous la forme d’un dépanneur où se procurer l’essentiel en nourriture par exemple. Les commerces qui s’y établiront seront également accessibles à la population.
Aucun budget n’a encore été déterminé pour la réalisation de ce projet. L’UQTR doit encore bâtir le montage financier. La prochaine année servira à définir le concept de l’endroit. Aucune date de lancement de chantier n’a été fixée à l’heure actuelle.
Chose sûre, le côté forestier et naturel du site sera conservé. La maison Marie-Reine-des-Cœurs est entourée de secteurs boisés qu’on souhaite préserver le plus possible. Le recteur indique aussi qu’on ne veut pas aménager un grand stationnement. Des cases seront tout de même ajoutées, mais l’objectif est de favoriser une vie active avec notamment le centre-ville et le complexe sportif à proximité.
«On veut créer un milieu de vie. Le campus de Drummondville est magnifique; il est inséré dans la forêt. On a porté une attention particulière à protéger les arbres pour en faire un campus vraiment forestier. On veut garder le même principe dans la conception du lieu de résidence. On veut en faire un site vert où les gens ont envie d’être. Il y a la possibilité de développer tout un site», souligne Christian Blanchette.
Pour la mairesse Stéphanie Lacoste, le futur de Drummondville passe aussi par l’essor du pôle institutionnel dont fait partie le campus universitaire. Elle s’appuie sur le fait que les jeunes qui étudient en région ont plus de chances de s’y établir. Elle ajoute que l’enseignement supérieur est un moteur économique important pour Drummondville.
«Je ne suis pas fermée à l’idée qu’il y ait un autre pavillon de l’UQTR. On pourrait éventuellement penser à agrandir le complexe sportif pour créer des liens supplémentaires avec l’université. On sait que nos universitaires sont sportifs. Ce sont toutes des possibilités. Il faut s’assurer d’étudier chacune des opportunités pour être attractifs auprès des jeunes», évoque la mairesse.
Préparation du terrain
Comme elle l’a fait pour le quartier de la Fortissimo, la Ville de Drummondville réalisera les travaux de préparation du terrain. En 2025, la maison Marie-Reine-des-Cœurs sera donc déconstruite. Ensuite, les infrastructures municipales souterraines pourront être mises à niveau pour desservir les futures installations. La Ville de Drummondville a prévu une somme de 1,6 M$ dans son Programme triennal d’immobilisations (PTI) 2025-2026-2027 pour le réaménagement du site.
«La Ville fera ses travaux en 2025 pour commencer le plus tôt possible la construction des résidences. En parallèle, l’UQTR va faire ses démarches pour que le tout lève de terre le plus rapidement possible. L’Université a fait ses études. Si on veut aller plus loin dans le développement du campus, ça nous prend des résidences étudiantes. Pour ça, il faut que le terrain soit prêt», explique Stéphanie Lacoste.
Les dernières analyses commandées par la Ville font état que la maison Marie-Reine-des-Cœurs est en décrépitude dans une proportion de 50 %. «L’état de désuétude est une question de sécurité publique. On est rendu à un point de non-retour», soutient Mme Lacoste.
La Ville de Drummondville avait mené en 2022 une consultation publique sur l’avenir du site des pères Montfortains. Le conseil municipal avait choisi, à ce moment, de développer une vision stratégique pour faire de ce secteur un pôle institutionnel.