Le championnat mondial junior… vu par Sylvain Favreau

Le championnat mondial junior… vu par Sylvain Favreau
À l’approche du championnat mondial de hockey junior, qui se déroulera dans sa région natale, Sylvain Favreau a discuté de son rôle d’entraîneur-adjoint de l’équipe canadienne avec L’Express. (Photo : Hockey Canada)

HOCKEY. La vie fait parfois bien les choses. En 2009, c’est comme un simple partisan de hockey que Sylvain Favreau assistait au championnat mondial junior disputé à Ottawa. Aujourd’hui, alors que la prestigieuse compétition fait un retour dans sa région natale, le pilote des Voltigeurs est désormais un membre à part entière de l’équipe canadienne.

À l’époque, Sylvain Favreau venait d’accrocher ses patins après avoir fait carrière en Europe. L’ex-attaquant originaire d’Orléans, qui s’apprêtait à faire ses débuts derrière le banc des Rangers de Gloucester, une équipe de calibre junior A, était l’un des quelque 20 000 spectateurs réunis dans les gradins du domicile des Sénateurs.

«Il n’y avait plus un seul billet disponible, s’est remémoré Sylvain Favreau lorsque rencontré par L’Express au centre Marcel-Dionne. De voir l’engouement dans la ville, c’était incroyable! Quinze ans plus tard, je vais en faire partie. Je vais vivre l’événement de l’intérieur plutôt que de l’extérieur. C’est un grand sentiment de fierté pour moi, mais aussi pour ma région.»

«On est là pour bâtir une équipe de hockey, pas une équipe d’étoiles», soutient Sylvain Favreau. (Photo d’archives, Ghyslain Bergeron)

Suivant les traces de ses mentors franco-ontariens Guy Lalonde et Claude Julien, Sylvain Favreau marche aussi dans le sillon des anciens Voltigeurs Guy Boucher, Mario Duhamel, Martin Raymond et Dominique Ducharme au sein du programme national. Dès la semaine prochaine, l’homme de hockey de 46 ans agira comme adjoint de l’entraîneur-chef Dave Cameron, qui dirige habituellement les 67 d’Ottawa.

À l’issue d’un court camp de sélection, Hockey Canada annoncera l’identité des joueurs qui défendront les couleurs de l’unifolié dans la capitale nationale durant le temps des Fêtes. Après la défaite des Canadiens en quart de finale l’hiver dernier, à quel genre d’équipe les partisans doivent-ils s’attendre cette année?

«Ça va être une bonne équipe de hockey, sans aucun doute, a répondu Sylvain Favreau. Dès le premier jour du camp estival, le message envoyé aux joueurs était clair : on est là pour bâtir une équipe de hockey, pas une équipe d’étoiles. Dans le passé, ça a parfois fait mal à Équipe Canada. Certains joueurs sont habitués de jouer un rôle dans leur équipe respective, mais quand ils arrivent avec l’équipe nationale, ils sont peut-être dans un rôle de soutien. Ils ne sont pas toujours capables d’acheter ça. C’est pourquoi ça prend toutes sortes de joueurs pour bâtir cette équipe-là.»

Une fois l’alignement choisi, les Canadiens se dirigeront vers la base militaire de Petawawa, à deux heures de route d’Ottawa. Le groupe participera alors à des activités de renforcement d’équipe.

«L’objectif, ce sera de devenir une équipe le plus rapidement possible, a expliqué Sylvain Favreau. On va avoir plein de support là-dedans, dont celui d’un coach spécialiste de performance mentale. On va vraiment essayer de s’unifier. On va beaucoup mettre l’emphase là-dessus. Dans les entraînements, on va donner une base sur comment on veut jouer, mais avant toute chose, on veut unifier le groupe.»

Mathieu Gravel en remplacement

En l’absence de Sylvain Favreau, c’est son adjoint Mathieu Gravel qui le remplacera comme entraîneur-chef derrière le banc des Voltigeurs durant près de quatre semaines. Julien Desrosiers demeurera responsable des attaquants.

Mathieu Gravel remplacera Sylvain Favreau pendant sept matchs, entre le 13 décembre et le 5 janvier. (Photo d’archives, Ghyslain Bergeron)

Lors des sept parties prévues à l’horaire de l’équipe, les hommes de hockey Denis Gauthier, Jean-Philippe Sansfaçon et Jean-Sébastien Perron se succéderont comme entraîneur responsable des défenseurs.

«La base va rester pareille, a affirmé Sylvain Favreau. J’ai une totale confiance en Mathieu. Je suis très confiant en notre groupe d’entraîneurs.»

«Entre Noël et le jour de l’an, ce ne sont pas toujours des matchs faciles, a-t-il ajouté. Tu reviens entre deux congés, tu as une petite pratique et tu joues un match. Parfois, c’est un peu brouillon à travers la ligue, mais j’ai confiance envers les gars.»

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