Un budget «créatif» à la MRC de Drummond

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Par Louis-Philippe Samson
Un budget «créatif» à la MRC de Drummond
La MRC de Drummond a adopté un budget de 15 770 557 $ pour l’année 2025. (Photo : Ghyslain Bergeron)

BUDGET. Le conseil des maires de la MRC de Drummond a adopté un budget qui comporte une indexation de 2,8 % lors de la séance du 27 novembre. L’exercice financier a permis à l’équipe de faire preuve de créativité en prévision de l’année 2025.

Les élus ont exprimé le souhait que le budget de la prochaine année augmente de moins de 3 % par rapport à celui de 2024. Bien que cela ait représenté un défi, en raison de l’augmentation du coût de la vie et l’ajout de responsabilités à la MRC, il a pu être relevé par le service des finances et le comité administratif de planification.

Le conseil avait aussi établi ses priorités pour 2025. Le dossier des énergies renouvelables arrive en tête de liste alors qu’on souhaite maintenant établir le type de gouvernance qu’aurait un éventuel projet de production énergétique. Ensuite, le système de transport collectif du Mobilibus a demandé de doubler les quotes-parts des municipalités afin de compenser le manque à gagner causé par les subventions gouvernementales insuffisantes. Les projets récréotouristiques, la révision du Schéma d’aménagement et de développement révisé (SADR) et l’élaboration d’un plan climat, dont le portrait sera réalisé en 2025, ont aussi été mis en priorité.

Christine Labelle est la directrice générale de la MRC de Drummond. (Photo : gracieuseté)

«J’ai l’impression que c’est un budget qui a été à la satisfaction du conseil et facile, indique Christine Labelle, directrice générale de la MRC de Drummond. Facile parce qu’on a été en mesure d’user de stratégies intéressantes et créatives avec les élus. L’exercice a été fluide et l’équipe est heureuse d’avoir respecté la cible de moins de 3 % d’indexation.»

Cette créativité se matérialise par la création d’une ristourne remise aux municipalités qui adhèrent aux services d’évaluation foncière. Cela leur permet de mieux supporter les demandes financières que leur exige le service du Mobilibus.

«L’évaluation foncière a accumulé un surplus intéressant dû au fait que, depuis 2024, il y a 15 municipalités qui font leur rôle d’évaluation aux trois ans. Le nouveau contrat avec Cévimec nous donne un revenu plus élevé. Le conseil a donc décidé d’accorder une ristourne aux municipalités», explique Mme Labelle.

De plus, la subvention accordée par le gouvernement du Québec pour le plan climat peut être placée dans un compte bancaire plus avantageux au lieu d’un compte d’opérations. Cependant, les intérêts générés doivent être réinvestis dans son élaboration. Cela permet de supporter les impacts de l’inflation.

«Il y a des années où c’est plus difficile de monter le budget. Cette année, le travail s’est bien fait et on a réussi à y arriver, souligne la préfète de la MRC, Line Fréchette. Pour les énergies renouvelables, 2024 nous a permis de statuer sur l’enjeu de l’acceptabilité sociale. En 2025, on regarde pour installer une gouvernance sur l’ensemble des énergies renouvelables. Il faut mettre en place un modèle de gouvernance qui serait déjà installé si on va de l’avant avec des projets dans la région. On veut être prêt. En 2025, on en saura plus sur les besoins de la région en énergie. Ensuite, on pourra déterminer comment on y répondra.»

Nouveau service

Une nouvelle partie budgétaire s’est aussi ajoutée. La MRC offrira désormais, à 11 municipalités, un service de gestion documentaire pour leurs archives. L’acquisition du logiciel de gestion des documents est la principale dépense pour ce nouveau service qui sera disponible au courant de l’année.

«Dans la loi, les directeurs généraux ont la responsabilité de gérer la documentation, les archives et le plan de classification entre autres. Les municipalités ont peu de ressources et elles font affaire avec une consultante qui prendra sa retraite d’ici deux ans environ. Les dg se retrouvaient devant un futur incertain pour avoir accès à un service de gestion documentaire. On travaille à créer ce système depuis 2023. Ce sera financé par un système de facturation», détaille Christine Labelle.

Ainsi, le budget total de la MRC de Drummond atteint les 15,77 millions de dollars en 2025. L’exercice pour 2024 se chiffrait à 15,346 millions de dollars. Pour la prochaine année, l’administration générale demeure la plus grande dépense de la MRC avec une part de près de 35 %. Du côté des revenus, la facturation de services (23,33 %), les subventions (19,97 %) ainsi que les quotes-parts de Drummondville (21,54 %) et des municipalités rurales (17,10 %) représentent les principales sources de revenus. Aussi, une somme de 841 452 $ provient des surplus accumulés par la MRC afin de réduire la charge des municipalités.

Certaines dépenses prévues en 2024 ont dû être reportées à 2025 pour différentes raisons. Parmi celles-ci, on retrouve la subvention du Plan d’intervention en infrastructures routières (PIIRL) dont le consultant a pris du retard sur son échéancier. La MRC avait aussi obtenu une prolongation de six mois pour engager les sommes obtenues du Fonds régions et ruralité (FRR) volet 3 quant à son projet signature du Parc régional de la Forêt Drummond. Un montant d’environ 750 000 $ est encore disponible. Un appel d’offres phasé pour l’aménagement de sentiers pédestres doit être lancé bientôt à ce sujet. Puis, le départ de la coordonnatrice du plan régional des milieux humides et hydriques (PRMHHN) a réduit les dépenses associées en 2024.

Aussi, la MRC est en attente de réponses pour des subventions du programme Municipalité amie des aînés (MADA) et du programme d’aide au développement du transport collectif (PADTC). Ces montants ont tout de même été prévus au budget.

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