MUNICIPALITÉ. Ayant essuyé un autre refus pour le dézonage agricole de la rue DeChantal, la Municipalité de Saint-Lucien cherche maintenant des aides financières afin de municipaliser la rue dans les meilleurs délais.
Rappelons qu’en mars dernier, les élus avaient adopté une résolution qui demandait au gouvernement du Québec d’invoquer l’article 66 de la Loi sur la protection du territoire et des activités agricoles (LPTAA) du Québec pour permettre le dézonage agricole présent sur une portion de la rue DeChantal. Puis, en août dernier, la Municipalité a demandé une lettre d’appui de la MRC de Drummond dans ce dossier. Celle-ci ne pouvait pas donner son appui à Saint-Lucien, en octobre dernier, pour de nombreuses raisons, dont l’une étant la présence d’espaces pouvant être construits sur son territoire.
Dans ces circonstances, la Municipalité tente désormais de municipaliser la rue DeChantal autrement. Les coûts estimés de ces travaux, qui incluent de refaire les fondations de la route et un ponceau traversant un cours d’eau, approchent le million de dollars. Une somme qui ne serait pas raisonnable de refiler entièrement aux citoyens.
«L’objectif de la municipalisation de la rue DeChantal est, entre autres, d’assurer la sécurité de ses résidents, indique Michael Bernier, directeur général de Saint-Lucien. Nous voulions y construire plus de maisons pour réduire la charge fiscale. Maintenant, nous nous concentrons sur la municipalisation. Nous contactons différents ministères afin de savoir si Saint-Lucien peut avoir une garantie d’aide financière pour ces travaux.»
De son côté, le conseil des maires de la MRC de Drummond a répété durant la séance du 9 octobre sa compréhension de la situation que vit Saint-Lucien. Cependant, les lois et les règles en place l’empêchent d’appuyer les demandes de la Municipalité.
«On sait que la MRC est sensible à notre dossier et qu’elle souhaite collaborer. Elle doit suivre des lois, des règlements et des orientations. J’ai récemment parlé avec John Husk [directeur général adjoint de la MRC] et il m’a garanti son entière collaboration pour la municipalisation», souligne M. Bernier.
«On ne sait pas si les options sont épuisées pour la rue DeChantal. On veut continuer de discuter avec la MRC pour voir s’il y a d’autres possibilités. Selon moi, il y a toujours des solutions possibles. Il faut essayer des choses et, si ça ne marche pas, essayer d’autres alternatives. Le conseil municipal souhaite encore poursuivre des démarches pour trouver d’autres moyens de dézoner», ajoute la mairesse Maryse Collette.
Constatant que ses démarches de dézonage n’obtenaient pas les résultats escomptés, la Municipalité met de côté la construction de nouvelles résidences sur la rue DeChantal. Afin de favoriser son développement, elle priorise maintenant le secteur de la rue du Chevreuil.
«C’est la première zone qu’on doit développer selon notre schéma d’aménagement. Par la suite, une fois que la zone de réserve sera aussi construite, on pourra revenir à la possibilité de dézoner le lot qui se trouve entre le périmètre urbain et l’îlot déstructuré de la rue DeChantal», mentionne Michael Bernier.
Le projet est entre les mains d’un promoteur privé. Selon le directeur général, il pourrait y avoir environ une vingtaine de terrains disponibles dans ce futur développement. Aucun échéancier n’a encore été établi puisque les pourparlers avec le promoteur en sont à leurs débuts. Une fois ce secteur complété, une zone de réserve à proximité serait la prochaine en liste pour accueillir de futures unités d’habitations avant la rue DeChantal.