Récolte de canneberges : une bien meilleure année pour les producteurs

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Par William Hamelin
Récolte de canneberges : une bien meilleure année pour les producteurs
(Photo : William Hamelin)

RÉCOLTE. L’année 2024 est signe de retour à la normale pour les producteurs de canneberges du Québec.

C’est le cas notamment de l’entreprise agricole drummondvilloise, Les Jardins VMO, qui a obtenu de bons rendements cette année, selon l’un de ses propriétaires associés, Jean Olsthoorn. «En moyenne, durant les cinq dernières années, on a récolté autour de 30 000 livres de canneberges. Cette année, on est à peu près 10 % au-dessus de la moyenne», explique-t-il.

«Cependant, la température n’a pas été évidente cette année. L’hiver a fini plus tôt et il y a eu quand même des périodes difficiles au mois d’avril. Il y a aussi eu le gel, mais on a bien travaillé pour protéger nos cultures», ajoute M. Olsthoorn, propriétaire d’une régie conventionnelle.

La régie biologique demeure sous tension

Selon les chiffres dévoilés par l’Association des producteurs de canneberges du Québec (APCQ), près de 340 millions de livres de fruits ont été récoltées cette année sur les 12 600 acres en production au Québec. Il s’agit d’une augmentation de 65 % du volume total de production par rapport à 2023, une année qui avait été qualifiée de désastreuse pour les producteurs.

L’Association des producteurs de canneberges du Québec dévoile que près de 340 millions de livres de fruits ont été récoltés cette année. (Photo : TC Media – Archives)

Pour le président de l’APCQ, Vincent Godin, la hausse de production est en grande partie due au très bon rendement obtenu cette année en mode conventionnel. «C’est une moyenne de 29 700 livres à l’acre qui dépasse la moyenne enregistrée de 25 000 livres à l’acre obtenue pour les quatre années précédentes», souligne-t-il par voie de communiqué.

«En revanche, la régie biologique est de plus en plus difficile à maintenir, la lutte contre les ravageurs n’étant pas gagnée, ce qui est l’une des causes du recul des superficies cultivées sous la régie biologique», mentionne le président, qui est aussi producteur biologique dans la région du Centre-du-Québec.

Aujourd’hui, 17,5 % des superficies dédiées à la culture de la canneberge sont cultivées en régie biologique comparativement à 21,5 % l’an passé. La culture de la canneberge est toujours concentrée dans la région du Centre-du-Québec où sont récoltés plus de 90 % des fruits, consolidant ainsi le Québec au 2e rang mondial pour sa production de canneberges et au 1er rang mondial pour sa culture biologique.

L’APCQ a profité de l’annonce pour célébrer également ses 30 ans d’existence.

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