TRIBUNE LIBRE. Vendredi soir, 22 novembre, s’est déroulée au centre-ville de Montréal une manifestation contre l’OTAN. Cet événement participatif au motif bien fondé fut malheureusement perturbé par de violents émeutiers.
Le directeur du SPVM, M. Fady Dagher, a tenu une conférence de presse sur l’intervention de ses policiers lors de cet événement. La manifestation avait été préparée par les organisations «Désinvestir pour la Palestine» et la «Convergence des luttes anticapitalistes». Sur les 800 manifestants, un groupe d’environ 20 à 40 personnes, ont décidé, à la dernière minute, de passer à des actes de vandalisme.
La réaction de nos autorités canadiennes n’a pas tardé. Autant fédérales que provinciales, elles ont entamé le refrain antisémite.
Des citoyens engagés et bien intentionnés exprimaient leur mécontentement à l’égard de l’immobilisme canadien devant les massacres à Gaza. Ils soulignaient avec justesse que la campagne militaire d’Israël n’aurait pu être possible sans les armes fournies par les membres de l’OTAN. Un sujet d’actualité alors que les discussions sur l’atteinte des 2% du PIB vont bon train.
Peu importe la sensibilité politique du sujet, des concitoyens ont toute liberté d’exprimer ouvertement leur mécontentement. Qu’une poignée d’extrémistes incendient des voitures et fracassent des vitrines, ne doit pas camoufler le factuel objectif de cette expression collective et démocratique.
Nos femmes et hommes politiques ont fait part d’une réaction à sens unique à la sauce Netanyahu. Ce dernier répète ad nauseam qu’Israël ne fait que se défendre. La fable n’a pas varié d’un iota avec Gaza réduit en un îlot de poussière. Suite à cette soirée montréalaise, à la tournure inattendue et malheureuse, nos élu(e)s, à l’unisson on entamé l’hymne contre l’antisémitisme.
Quand aurons-nous des porte-paroles d’un message réfléchi, suite à une analyse sérieuse et objective? Pourquoi ne pas avoir attendu la version de l’autorité policière compétente sur ce groupuscule violent infiltré dans cette démonstration citoyenne?
Le Premier ministre canadien, Lester Pearson, a reçu le prix Nobel de la paix en 1957, pour avoir contribué à l’établissement d’une force de paix de l’ONU au Proche-Orient. Souhaitons que le Canada abandonne cette posture militariste pour celle humaniste jadis honorée.
Michel Lemay, Drummondville
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