Chambre de commerce : Brian Illick deviendra le 38e bâtisseur

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Par Louis-Philippe Samson
Chambre de commerce : Brian Illick deviendra le 38e bâtisseur
Fort d’une carrière s’étirant sur quatre décennies, Brian Illick sera honoré comme 38e bâtisseur de la Chambre de commerce et d’industrie de Drummond. (Photo : Ghyslain Bergeron)

AFFAIRES. La Chambre de commerce et d’industrie de Drummond (CCID) a surpris Brian Illick en le choisissant en tant que 38e bâtisseur de son Temple de la renommée des affaires.

L’appel du président de la CCID, Éric Lauzon-Duhaime, est arrivé par un mercredi de juillet alors que M. Illick s’affairait à tondre sa pelouse. La première chose qui lui est venue à l’esprit a été «pourquoi moi?».

Brian Illick. (Photo : Ghyslain Bergeron)

«Moi, bâtisseur, je ne suis pas mort, je ne suis pas si vieux que ça, a d’abord raconté M. Illick. J’ai demandé un peu de temps pour y penser. Sur le coup, j’ai été agréablement surpris, mais ce n’est pas dans ma nature de rechercher les honneurs. J’en ai discuté avec ma conjointe, Chareyne Lupien, qui m’a encouragé à prendre cette récompense et m’a dit que je la mérite. J’ai pris 72 heures pour y réfléchir et j’ai accepté avec humilité.»

C’est un honneur qu’il souhaite maintenant partager avec tous ceux auprès de qui il a œuvré durant ses 40 ans de carrière et ses proches.

C’est cette longue carrière diversifiée qui a motivé la CCID à choisir Brian Illick comme 38e bâtisseur. Diplômé du Cégep Vanier de Montréal et de l’Université d’Ottawa en administration, le Drummondvillois a amorcé sa carrière auprès de son père Jack Illick, une inspiration pour le fils, chez Pépin Assurance. C’est en 1993 qu’il prend les rênes de l’entreprise et la fait entrer dans une phase d’expansion. La compagnie, devenue Assuraction, détiendra six sociétés d’assurance au Québec et emploiera une centaine de personnes sous son règne. Il décide de vendre ses parts de l’entreprise en 2008, à 48 ans, pour se contenter d’un rôle de conseiller et de consultant. En 2015, Assuraction est devenue EGR et c’est dans ses bureaux de la rue Heriot que la CCID a annoncé la nomination de M. Illick le 11 novembre en matinée.

Brian Illick s’est ensuite lancé dans plusieurs aventures entrepreneuriales. Parmi celles-ci, on retrouve l’acquisition de la chaîne des Café Morgane et du vignoble Les Vallons de Wadleigh à Ulverton, avec Michel Dagenais, en plus de l’imprimerie Multi-Reliure et les Marchés Végétariens.

«Je suis très fier de mon cheminement. Je crois que si on veut réussir sa vie, il faut avoir des valeurs, mais c’est encore plus important de les mettre en pratique. Les valeurs de l’honnêteté, de l’engagement, de la bienveillance et de l’ouverture d’esprit ont été importantes pour moi. J’ai fait de mon mieux dans les organismes avec lesquels j’ai milité et les entreprises que j’ai dirigées. J’ai aussi toujours voulu prendre soin des gens autour de moi. L’ouverture d’esprit n’est pas toujours évidente personnellement. J’avais un peu plus de difficulté à accepter les opinions différentes sur mes projets», a indiqué M. Illick.

Philanthropie

À travers sa carrière, M. Illick s’est aussi bien impliqué au sein d’une quinzaine d’organismes locaux, dont le Club Rotary, le Centre Normand-Léveillé et la Société canadienne du cancer. Il a été président de club de hockey des Voltigeurs de Drummondville au tournant des années 1990, en plus d’assurer la présidence de la CCID en 1993-1994. Plusieurs se souviendront aussi de lui pour son implication avec la Fondation Sainte-Croix/Heriot ces 15 dernières années.

Brian Illick a multiplié ses implications auprès de la Fondation Sainte-Croix/Heriot, accompagné ici de son ami et co-animateur Dave Beaunoyer. (Photo : archives, Exposeimage.com)

Ce côté philanthrope est aussi quelque chose qui tient à cœur le 38e bâtisseur. Il se décrit lui-même comme un «capitaliste social». C’est-à-dire quelqu’un qui travaille fort pour bien gagner sa vie, mais qui n’hésite pas à partager sa richesse le moment venu.

«C’est correct de faire de l’argent; c’est autre chose ce que tu fais avec. Moi, j’essaie de m’investir en temps et en argent pour aider différentes causes. De prendre une cause en main, mais ne pas avoir d’objectif clair qui va amener de la générosité dans la société, je préfèrerais ne pas le faire. Les organismes que j’ai choisi d’aider ont toujours eu des mandats très clairs et ont visé à aider leur prochain», a témoigné Brian Illick.

Jusqu’à récemment, l’entrepreneur de 64 ans partageait ses expériences avec de jeunes entrepreneurs au sein de la cellule de mentorat de Drummond économique. Durant la prochaine année, il entend voyager avec sa conjointe et se consacrer à sa famille, lui qui a quatre enfants et bientôt six petits-enfants. Il qualifie justement sa famille comme son «ancrage».

La cérémonie d’intronisation de Brian Illick au temple de la renommée des affaires de la CCID se tiendra le 27 janvier prochain dès 17 h à l’Hôtel et suites le Dauphin. En janvier dernier, Richard Voyer, vice-président exécutif et chef de la direction chez Soprema Amérique du Nord, avait été intronisé.

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