HALTÉROPHILIE. Une barre à la fois, une position à la fois, Louis Durocher continue de gravir les échelons de son sport.
Le Drummondvillois de 20 ans a percé le top dix dans sa catégorie lors du championnat mondial junior d’haltérophilie disputé récemment à Léon, en Espagne. En action chez les moins de 73 kg, le représentant du club des Voltigeurs a soulevé un poids de 115 kg à l’arraché pour terminer en 12e position.
À l’épaulé-jeté, Louis Durocher s’est hissé en 11e place grâce à un record personnel de 155 kg. Sa performance totale de 270 kg, à 2 kg de sa meilleure marque en carrière, lui a permis de terminer la compétition au 10e rang parmi les 17 participants dans cette division.
«Je suis un peu déçu de ma performance à l’arraché, mais je suis vraiment fier de mon résultat à l’épaulé-jeté, a raconté Louis Durocher. Ça a vraiment été une très bonne compétition et un beau voyage. Contrairement à mes premiers mondiaux juniors, j’ai mieux contrôlé ma préparation. J’étais vraiment mieux préparé, parce que j’avais appris de mon expérience de l’an dernier.»
En 2023, au Mexique, Louis Durocher s’était classé en 11e place dans la même catégorie grâce à une prestation de 268 kg.
«Je voulais au moins battre ma 11e position. C’est exactement ce que j’ai fait. J’ai franchi la barrière du top dix mondial. Je ne pense pas que j’aurais pu mieux demander», a affirmé Louis Durocher.
En Espagne, le meilleur leveur junior au Canada a pu compter sur la présence de son père, Marc Durocher, qui était l’un des entraîneurs de l’équipe québécoise. Sa copine Rébéka Groulx a également participé à la compétition.
«J’étais vraiment dans un meilleur environnement. Le fait que les gens de mon quotidien soient là avec moi, ça a fait beaucoup diminuer le stress avant la compétition. J’ai pu bien dormir. Ça m’a beaucoup aidé dans ma performance. J’étais prêt sur le plateau. J’étais reposé. Tout était là pour que je performe», a expliqué celui qui a décroché le trophée Sinclair lors du dernier championnat canadien junior disputé à Toronto.
«Mon père, c’est un incroyable technicien, a poursuivi Louis Durocher. Aussitôt qu’il y a un petit quelque chose qui fait défaut, il le voit tout de suite et il me dit quoi faire pour y remédier. On a vraiment une bonne chimie ensemble. Ça m’a beaucoup aidé à performer en Espagne.»
En vue de ce championnat, Louis Durocher a également pu compter sur le soutien financier de la famille de sa mère pour payer les coûts du voyage.
«Ils ont fait un gros don pour cette compétition. Ça m’a offert l’opportunité de ne pas stresser avec l’argent. Je ne sais pas comment les remercier! Ce coup de pouce m’a aidé à performer sur le plateau. Sans eux, ça aurait été une autre histoire.»
À sa première compétition sur la scène internationale, Rébéka Groulx s’est quant à elle classée neuvième chez les moins de 49 kg. L’athlète de 18 ans est originaire de la Rive-Sud de Montréal.
«Elle a commencé il y a juste un an! Elle a beaucoup de potentiel», a fait remarquer Louis Durocher.
Au cours des prochains mois, Louis Durocher fera le saut chez les seniors. D’ici là , il participera à une dernière compétition chez les juniors à la fin du mois de novembre.
«Quand je regarde ce qui s’en vient devant moi, c’est plein de beaux futurs objectifs. Je suis vraiment optimiste pour la suite de ma carrière. Mes barres montent. Je renforcis bien mes muscles. J’ai hâte de voir la suite des choses», a exprimé Louis Durocher.
«L’année prochaine, je vais pouvoir m’essayer pour les championnats mondiaux seniors. C’est la prochaine étape que j’ai dans la mire. Participer aux Jeux panaméricains, ce serait un autre bel objectif dans le futur», a conclu celui qui a récemment amorcé des études en génie mécanique à l’École de technologie supérieure de Montréal.
Chez les moins de 73 kg, la médaille d’or a été remportée par l’Américain Caden Taiyo Cahoy, qui a levé un poids total de 326 kg. Le Roumain Tiberiu Ionut Donose (323 kg) et le Lybien Mohammed Alzintani (317 kg) ont complété le podium à Léon.