SCULTPURE. Le public et les représentants locaux ont été au rendez-vous, dimanche, à Saint-Pie-de-Guire chez Mouvement Essarts. Ils ont assisté au vernissage d’une nouvelle sculpture de l’artiste Annie Pelletier ainsi qu’à l’inauguration de l’œuvre de Suzanne Ricard.
En arrivant dans le pavillon, les personnes ont été accueillies par un vitrail. Il s’agit de l’œuvre sur laquelle l’artiste et copropriétaire de Mouvement Essarts, Suzanne Ricard, attendait de réaliser depuis des années.
Après avoir reçu 2000 $ en subvention de la part du fonds culturel de la MRC de Drummond, Mme Ricard a patienté jusqu’à la fin des travaux de construction du pavillon, entamés en 2019.
«J’ai attendu que le pavillon soit terminé avant de m’y mettre parce qu’il fallait que j’aille l’angle exact et toutes les bonnes mesures. Je voulais qu’il soit installé à cet endroit précis et qu’il rentre parfaitement entre les deux poutres en acier», explique-t-elle.
L’œuvre intitulée Mosaïque d’une vie représente un dessin que l’artiste avait en tête depuis longtemps. «Ça rajoute une touche de couleur au reste du pavillon. En plus, avec le tremblement de terre qu’on a eu il y a deux semaines, je peux vous garantir qu’il restera en place quoi qu’il arrive», plaisante Suzanne Ricard.
Compétition avec la nature
La foule s’est ensuite déplacée sur le lieu de la sculpture de l’artiste de Trois-Rivières, Annie Pelletier. Sur le trajet, elle confie que l’œuvre Gabriel…Roi des forêts rend hommage à son défunt fils, décédé en février dernier.
D’ailleurs, après avoir fait beaucoup de sculptures représentant des animaux, elle souhaitait un peu passer à autre chose en sculptant une dernière représentant un chevreuil où pousse un peu de verdure en son sein. «Je souhaite que la vie s’installe à l’intérieur de ma sculpture, que ce soit une plante ou bien un oiseau qui irait y faire son nid», illustre-t-elle.
La Trifluvienne n’a eu que deux semaines pour compléter son œuvre. «Je ne l’avais pas planifié longtemps en avance. Je n’avais pas fait de maquette et ne savais guère ce que j’allais utiliser comme matériel. Je me suis servi de beaucoup de choses qui trainaient dans l’atelier du copropriétaire, Pierre Tessier», détaille-t-elle.
Annie Pelletier est satisfaite du résultat final. Elle pense que son expérience a été un vrai défi de «compétition avec la nature».
«Créer une œuvre dans une galerie d’art où tous les murs sont blancs et le plancher y est neutre, mets dès le départ l’œuvre en valeur. Dans la forêt, il faut se distinguer de la beauté et du majestueux de la nature. Aller installer une œuvre comme celle-ci, entourer d’arbres matures, ça demande d’être encore plus consciencieux et trouver une harmonie avec le reste de l’environnement», décrit-elle.
En plus de l’installation des deux nouvelles œuvres, Mouvement Essarts a également restauré quelques sculptures dans son parc, dont celles de Dolores Ortíz et de Louise Lemieux Bérubé.