MOBILISATION. À l’occasion de la 43e Journée d’action contre la violence sexuelle faite aux femmes, le CALACS La Passerelle tiendra une marche de solidarité le 20 septembre pour briser le silence, sensibiliser et revendiquer un monde sans violence sexuelle.
Le départ de la marche est prévu pour 18 h, à la place Saint-Frédéric de Drummondville. Les participants sont invités à apporter pancartes, crécelles et trompettes ainsi que toute leur énergie pour cette soirée de mobilisation.
Par la même occasion, le Regroupement québécois des Centres d’aide et de lutte contre les agressions à caractère sexuel (RQCALACS) et ses membres (CALACS) présentent leur campagne Coude à coude, sans relâche pour souligner l’engagement et la force des CALACS et de leur alliés dans la lutte contre les violences à caractère sexuel (VACS).
Depuis plus de quatre décennies, le regroupement et ses membres travaillent sans relâche pour qu’une société plus juste et égalitaire voie le jour pour l’ensemble des personnes victimes et survivantes. Coude à coude, sans relâche vient ainsi incarner un cri de ralliement qui porte à la fois un hommage aux militantes qui nous ont précédées et honore les multiples luttes et solidarités féministes qui se poursuivent.
«Près de quatre décennies de lutte acharnée plus tard, force est de constater qu’il est important de ne rien lâcher, que s’engager collectivement contre les VACS est un travail perpétuel», expose Valérie Choquette, intervenante-animatrice au CALACS de Charlevoix.
Chaque année, les CALACS répondent à plus de 2000 demandes d’aide à travers la province. «Depuis le mouvement #Metoo, on remarque une augmentation marquée des demandes d’aide dans nos services. On ne le répétera jamais assez : les violences sexuelles sont un problème majeur qui nécessite des solutions ciblées», affirme Léa Gentes, intervenante au CALACS de Sept-Îles.
Au Québec, l’enjeu des violences sexuelles est une problématique sociale majeure qui s’inscrit dans le continuum des violences vécues par les femmes et les filles. En effet, 87 % des agressions sexuelles sont commises envers les femmes. Force est de constater que le fait de se situer à l’intersection de plusieurs systèmes d’oppression a un impact majeur sur les probabilités de subir des agressions à caractère sexuel dans la province. Le taux d’agressions sexuelles contre les femmes autochtones est environ trois fois plus élevé que celui des femmes allochtones, le taux d’agressions sexuelles contre les femmes handicapées est deux fois plus élevé que celui des femmes non handicapées et les personnes qui se définissent comme homosexuelles ou bisexuelles affichent des taux d’agressions sexuelles six fois plus élevés que ceux observés chez les personnes hétérosexuelles. (CGM)