Forêt Drummond : un lieu de biodiversité

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Par Louis-Philippe Samson
Forêt Drummond : un lieu de biodiversité
Le CRECQ découvre des habitats variés pour différentes espèces tant d’animaux que de végétaux dans la Forêt Drummond. (Photo : gracieuseté)

ENVIRONNEMENT. Bien que la caractérisation de la Forêt Drummond s’achèvera en septembre, un constat peut déjà être dégagé : la biodiversité règne.

Chargé par la MRC de Drummond de réaliser le portrait écologique du Parc régional, le Conseil régional de l’environnement du Centre-du-Québec (CRECQ) a réalisé plusieurs découvertes depuis qu’il a commencé à caractériser les secteurs ciblés le printemps dernier.

«Cette diversité offre des habitats variés pour une grande proportion de faune et flore, indique Andréanne Blais, directrice générale du CRECQ. Ça se traduit aussi dans les espèces qui ont été observées. On a aperçu différentes espèces d’oiseaux, d’amphibiens et de reptiles. Quant aux grands mammifères, on a seulement observé le chevreuil, qui est très commun dans la région.»

L’équipe de travail du CRECQ, formée de trois spécialistes de l’écologie, note tous les aspects ayant de l’importance pour la biodiversité. Il peut s’agir de la présence d’espèces menacées ou vulnérables, d’habitats d’intérêt pour la faune et la flore ainsi que les menaces à l’intégrité, comme les espèces exotiques envahissantes. L’érosion et l’impact humain sur le milieu sont aussi consignés.

Lieux intègres

Les secteurs qui ont été ciblés pour la caractérisation sont très intègres en termes d’écologie, fait savoir Andréanne Blais. C’est-à-dire qu’ils n’ont pas été l’objet de plantation et qu’ils sont à un état presque entièrement naturel.

Andréanne Blais, directrice générale du CRECQ. (Photo : archives, Ghyslain Bergeron)

«On y voit une biodiversité naturelle de la forêt. On sait que certains secteurs de la Forêt Drummond se retrouvent en plantation. Ces secteurs intègres, qu’on analyse, touchent aussi différents types de milieux. On retrouve notamment parmi eux des tourbières, des cours d’eau et de la forêt; c’est très intéressant. Au Centre-du-Québec, presque tout le territoire a été touché par l’humain à un moment donné. Dans ces circonstances, ce sont des secteurs qui n’ont pas été plantés en monoculture», souligne la directrice générale.

Une fois la collecte de données complétée, en septembre, l’équipe du CRECQ s’affairera à la rédaction du rapport qui doit être déposé à la MRC de Drummond en mars 2025. Pour le CRECQ, l’objectif est de conserver l’intégrité du milieu.

«Nous savons que la MRC a un intérêt pour mettre en valeur et pour faire découvrir cette biodiversité aux citoyens. Éventuellement, nous verrons les actions qu’elle va poser; soit par des panneaux d’informations, des sentiers ou autres choses du genre. L’objectif demeure de faire découvrir la biodiversité du Parc régional», dit Andréanne Blais.

Par ailleurs, la directrice générale signale que le CRECQ doit faire face au défi des tiques dans le Parc régional de la Forêt Drummond, où il y a un haut taux de présence. Plusieurs mesures sont prises afin de limiter les risques pour les employés chargés de la caractérisation. Pour les visiteurs, il est conseillé de demeurer dans les sentiers afin de réduire les risques de piqûres.

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