Marie Hébert vivra l’envers du décor aux Jeux de Paris

Marie Hébert vivra l’envers du décor aux Jeux de Paris
Marie Hébert a été retenue au sein du comité organisateur des Jeux olympiques et paralympiques de Paris. (Photo : Ordre de Drummondville)

OLYMPIQUES. Marie Hébert se prépare à vivre une aventure unique. Retenue parmi de nombreuses candidatures mondiales, la Drummondvilloise fera partie du comité organisateur des Jeux olympiques et paralympiques de Paris 2024.

Dans le cadre des Jeux paralympiques, Marie Hébert agira comme coordonnatrice des équipements sportifs pour la compétition de boccia. La femme de 46 ans avait vécu une première expérience paralympique en 2021, à Tokyo, où elle occupait un rôle d’arbitre en boccia, un sport pratiqué par des personnes vivant avec un handicap physique.

«Cette fois-ci, c’est un mandat complètement différent, a expliqué Marie Hébert dans une entrevue accordée à L’Express. Je vais faire partie de l’équipe qui va cordonner et planifier tout ce qu’il faut pour tenir la compétition de boccia. C’est un gros mandat! C’est de la gestion de site, de matériel, de logistique; bref, d’un peu de tout. Je vais vraiment vivre l’envers du décor. Quand on est arbitre, on est devant les caméras, sur le jeu, avec les athlètes. On vit la compétition, mais on ne l’organise pas.»

Approchée par l’équipe de Paris 2024, Marie Hébert a ensuite passé toutes les étapes d’un processus d’embauche rigoureux. En plus du boccia, elle sera appelée à soutenir l’organisation de la compétition de pentathlon moderne pendant les Jeux olympiques. Cette discipline singulière regroupe cinq épreuves : l’équitation, l’escrime, la natation, la course à pied et le tir au pistolet.

«Je n’aurais jamais pensé vivre une expérience olympique un jour, mais je suis très contente. Je vais vivre deux expériences en une! Je n’ai aucune idée quel sera notre apport pour cette compétition-là. C’est vraiment complètement hors de ma zone de confort. C’est une discipline qu’on ne voit jamais à la télévision. Je saute dans le vide, car je n’ai pas de bases dans ce sport», a exprimé Marie Hébert.

Kinésiologue au centre de réadaptation physique Interval, Marie Hébert a obtenu un congé en vue de cette aventure qui durera trois mois, de la mi-juin à la mi-septembre.

«J’ai un patron très compréhensif. Ça implique aussi une belle collaboration de ma famille. Mon conjoint trouve que c’est une belle expérience de vie que je pouvais difficilement refuser. C’était une grosse décision à prendre, mais il a embarqué avec moi là-dedans», a raconté celle dont la marraine Francine Laforce a agi comme officielle en ski de fond lors des Jeux olympiques et paralympiques de Vancouver en 2010.

Planifier l’implanifiable

Depuis une douzaine d’années, Marie Hébert agit comme gérante de site pour les épreuves de boccia dans le cadre du Défi sportif Altergo. Chaque année, cette compétition multisports rassemble des athlètes vivant avec des limitations fonctionnelles à Montréal.

«J’aime l’événementiel. J’aime tout ce qui touche à l’organisation, à la préparation, à ce qu’il faut mettre en place avant l’événement, pour que quand on arrive au jour J, ça marche! Ça fait longtemps que j’ai ça en moi. Au-delà de mes connaissances d’arbitre au boccia, mon expérience au Défi sportif m’a assurément donné la job. Ces compétences-là ont penché dans la balance», a affirmé Marie Hébert.

«J’avais le goût de vivre ça au plus haut niveau, a poursuivi celle qui sera l’unique Québécoise au sein de l’équipe de coordination du boccia. Il n’y a pas beaucoup de monde qui est appelé à faire ça. C’est vraiment une expérience unique.»

Pour organiser un événement de l’ampleur des Jeux olympiques ou paralympiques, la préparation en amont doit être sans faille, selon Marie Hébert.

Marie Hébert est arbitre internationale en boccia. (Photo : Boccia Canada)

«Il faut tout planifier, même ce qui n’est pas planifiable. Il faut prévoir les problèmes à l’avance. Qu’est-ce qui pourrait arriver? Il faut essayer de trouver des plans B, C et D pour être sûrs d’être prêts quand quelque chose arrive… parce qu’il arrive toujours quelque chose! Il ne faut pas qu’on soit décontenancés. Il faut être rigoureux dans notre planification. C’est ce qui va assurer la réussite de l’événement.»

En débarquant dans la Ville Lumière, Marie Hébert pourra cocher un autre projet sur sa liste de vie.

«Ça fait vraiment longtemps que c’est sur ma bucket list. J’avais écrit être bénévole aux Jeux olympiques ou paralympiques. C’est encore mieux, parce que je vais être partie prenante du comité organisateur. Quand on m’a demandé si ça m’intéressait, j’ai été surprise. C’est vraiment une chance unique que je n’aurais jamais osé envisager. J’ai décidé de la saisir, parce que je ne pense pas que ça va se représenter», a confié celle qui en profitera pour visiter quelques régions de la France et des Pays-Bas durant ses week-ends de congé.

Les Jeux olympiques de Paris se dérouleront du 26 juillet au 11 août tandis que les Jeux paralympiques se tiendront du 28 août au 8 septembre.

«Je ne sais tellement pas à quoi m’attendre présentement. C’est un peu vertigineux, mais j’ai décidé de plonger et je vais y aller jusqu’au bout. C’est gros, des Jeux, mais j’ai vraiment hâte de voir l’intérieur de cette bibitte-là», a conclu celle qui a été intronisée au sein de l’Ordre de Drummondville en 2022.

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