NATIONAL. La Banque du Canada a annoncé aujourd’hui qu’elle augmente le taux cible du financement à un jour pour le faire passer à 4¾ %.Â
À l’échelle mondiale, l’inflation des prix à la consommation diminue, principalement sous l’effet de la baisse des prix de l’énergie depuis un an. Toutefois, la forte inflation sous-jacente persiste. Même si les taux d’intérêt plus élevés pèsent sur la croissance économique partout dans le monde, les grandes banques centrales indiquent que de nouvelles hausses de taux pourraient être nécessaires pour rétablir la stabilité des prix, peut-on lire dans un communiqué émis par la Banque.
Au Canada, l’économie a été plus vigoureuse que prévu au premier trimestre de 2023, la croissance du produit intérieur brut ayant atteint 3,1 %. La progression de la consommation a été étonnamment forte et généralisée, même si on tient compte de la contribution de la croissance démographique. La demande de services a poursuivi sa reprise. De plus, les dépenses en biens sensibles aux taux d’intérêt ont augmenté et, plus récemment, l’activité sur le marché du logement s’est raffermie. Le marché du travail demeure tendu : preuve que la forte demande de main-d’œuvre se maintient, les employeurs ne tardent pas à recruter les nouveaux travailleurs qui viennent avec la hausse de l’immigration et du taux d’activité. Dans l’ensemble, la demande excédentaire dans l’économie paraît plus persistante qu’anticipé.
En avril, le taux de l’inflation mesurée par l’indice des prix à la consommation (IPC) a légèrement augmenté, atteignant 4,4 %. Cette première hausse en dix mois est due au fait que les prix d’un large éventail de biens et services ont été plus élevés que prévu. Du côté des biens, l’inflation a augmenté malgré la baisse des prix de l’énergie, alors que du côté des services, elle est demeurée élevée, reflétant la forte demande et les conditions tendues sur le marché du travail.
La Banque s’attend encore à ce que l’inflation mesurée par l’IPC descende autour de 3 % cet été, quand la baisse des prix de l’énergie se fera sentir et que les fortes hausses de prix de l’an dernier ne figureront plus dans les données sur douze mois.
Sur la base de l’accumulation des données, le Conseil de direction a ainsi décidé de relever le taux directeur, jugeant que la politique monétaire n’était pas suffisamment restrictive pour rétablir l’équilibre entre l’offre et la demande et assurer un retour durable à la cible d’inflation de 2 %. (LT)