Les finissants en arts visuels présentent l’exposition Meraki

Photo de Claude-Hélène Desrosiers
Par Claude-Hélène Desrosiers
Les finissants en arts visuels présentent l’exposition Meraki
Les 22 finissants d'arts visuels du Cégep de Drummondville. (Photo: Claude-Hélène Desrosiers)

ARTS VISUELS. C’était un jour de vernissage spécial au centre d’art DRAC. En effet, 22 finissants en arts visuels du cégep de Drummondville y exposaient leurs œuvres de fin d’année, toutes très distinctes les unes des autres.

La foule était dense en ce jour de fébrilité pour ces finissants. Parents, amis, anciens étudiants, professeurs, organismes artistiques étaient présents pour admirer l’exposition Meraki. Ce mot grec, choisi comme nom d’exposition par les étudiants, signifie «faire avec passion et créativité, s’investir totalement dans son œuvre». C’est ce qu’ont fait ces jeunes. «On sent que leur propre démarche est bien établie, bien ancrée. Chacun est allé dans quelque chose qui lui ressemblait. Il y avait beaucoup de plaisir et d’engagement chez ces étudiants», explique Claudine Brouillard, coordonnatrice du programme d’arts visuels.

Anne Boisvert, l’une des élèves fraîchement diplômée, propose une installation qui se veut une critique féministe sur la représentation de la femme, une réflexion sur le genre et sa représentation. On est ici confronté à une œuvre un peu dérangeante.

Sa consoeur Camille Rouleau a peint un hôtel aujourd’hui disparu après un incendie. «Je viens de Matagami. Ça a été une perte inattendue pour la communauté. C’était le dernier hôtel et le seul endroit où il y avait un restaurant et un bar. C’était l’endroit pour se rencontrer», précise-t-elle. Elle a ajouté un volet sonore en y intégrant des témoignages de la population de Matagami, sur ce que représentait l’édifice pour eux. De l’autre côté de l’installation, une inscription et l’histoire sonore de l’événement : le crépitement du feu, le bruit de démolition, les camions qui ramassent les débris.

Noémie Patry. (Photo: Claude-Hélène Desrosiers)

Pour sa part, Noémie Patry a imprimé à la main des cartes, toutes uniques, dans une palette vibrante de roses et d’orangés. «C’est une œuvre relationnelle, en quelque sorte», dit-elle. Elle invite les gens à repartir avec une carte, qui porte un message à l’endos. «Ça dit que si tu pars avec cette carte, c’est parce que tu l’as aimée, même si elle est différente des autres cartes. C’est la même chose pour nous, il faut s’aimer comme on est», exprime-t-elle.

Dans le cadre de ce vernissage, des prix ont été attribués :

  • Personnalité en arts visuels de l’année 2023 : Nicolas Tessier
  • Bourse pour le programme d’acquisition d’œuvres d’art étudiantes chapeauté par la direction des affaires étudiantes et des communications du cégep de Drummondville : Ariane Lutz
  • Prix Culture Centre-du-Québec : Anne Boisvert
  • Prix du cabinet d’arts graphiques : Noémie Patry
  • Prix Démarche artistique de la Biennale internationale d’estampe contemporaine : Anne Boisvert
  • Prix créatif Michaels : Janie Gamelin
  • Prix d’excellence de Buropro Citation : Camille Rouleau

La cohorte 2023 regroupe : Émilie Benoit, Maëlle Bériault, Coralie Binette, Mégane Blanchard-Giguère, Anne Boisvert, David Derlich-Gagné, Flo Gagnon, Janie Gamelin, Alec Gélinas, Léa Lachapelle, Ariane Lutz, Melynda Martin, Léa Mercure, Catherine Nadeau, Sara-Maude Nault, Noémie Patry, Alex-Ann Paul, Camille Rouleau, Samuel Salvas, Marianne Surprenant, Nicolas Tessier et Alicia Vigneault.

L’exposition a lieu du 3 au 18 juin, au centre d’art DRAC. L’entrée est gratuite.

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