Le Marché Below : des créations engagées

Photo de Claude-Hélène Desrosiers
Par Claude-Hélène Desrosiers
Le Marché Below : des créations engagées
Une broderie de Une raton. (Photo: Claude-Hélène Desrosiers)

ÉVÉNEMENT. Au Marché Below, qui a lieu ce 27 mai, chaque kiosque est tenu par un artisan débordant de créativité et d’originalité. Plusieurs parmi eux forment une relève explosive. Ici, le recyclage de matières, le souci environnemental en général, l’ouverture aux différences se reflètent dans les produits.

«J’offre gratuitement cet imprimé aux personnes trans», affirmait d’ailleurs l’une des exposantes, Chloé Landreville de Une raton. Les organisatrices du Marché Below, Caroline Auger et Marika Marchand, confirment. «Ça fait partie de nos valeurs, donc ça se transmet dans notre sélection d’artisans», explique Marika Marchand. «C’est sûr qu’on encourage beaucoup les artistes émergents aussi, la plupart sont plus jeunes et ce sont des préoccupations très actuelles», renchérit Caroline Auger.

Les visiteurs trouvent ici des produits hautement créatifs. Broderie, illustrations, vêtements, vitrail, linogravure, savons, bijoux, tableaux végétaux, tapis… Une grande variété d’objets, bien souvent fabriqués de façon responsable ou carrément en recyclant des matières. «J’utilise quelques méthodes de teinture qui sont exploratoires, marginales. Je me sers du thé, de la rouille et des matières résiduelles issues du processus d’imprimerie», mentionne Stéphanie, de L’ensemble vide. Frédérique, de Fusum Ateba, récupère breloques et billes pour en faire des bijoux de cheveux. Les casquettes de Sous-Bois sont quant à elles fabriquées avec des retailles de tissu revalorisé, et les visières sont en plastique recyclé.

Quelques tatoueurs étaient également sur place. Jonathan Gallant attendait pour se faire tatouer une petite épée lors du passage de L’Express. «J’avais vu la page Instagram du tatoueur. J’étais déjà assez décidé. Au dernier marché, je m’étais fait tatouer aussi, mais c’était sur un coup de tête», dit-il en riant.

Les organisatrices étaient satisfaites du déroulement de la journée. En étant à leur 3e édition, elles accumulent plus d’expérience. «Étant artisane, j’ai participé à des salons dans plusieurs villes. Je me suis inspirée de ce que j’ai aimé et moins aimé pour que ce soit à la hauteur de mes attentes», partage Caroline Auger.

Janet London, peintre de Drummondville, offrait des tableaux originaux et des reproductions. Elle présentait des toiles abstraites aux couleurs vibrantes, des œuvres noir et blanc minimalistes, des paysages et des animaux. «Un marché comme ça, ça permet de trouver une nouvelle clientèle. Se mettre dans un contexte différent, rencontrer les gens, c’est important. On ne sait jamais qui l’on rencontrera», s’enthousiasme-t-elle. Il s’agissait de sa première participation en tant qu’exposante. Lors des autres éditions, elle était là… comme cliente.

La Montréalaise Chloé Landreville, de Une raton, espère déjà revenir dans le futur. Celle qui avait participé au premier Marché Below avait été agréablement surprise. «Toutes les personnes qui sont ici sont, à la base, des DIY person (des personnes qui aiment faire elles-mêmes des objets à la main)», s’exprime-t-elle.

Avec la collaboration d’Emmanuelle LeBlond.

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