ÉCONOMIE. La Société de développement économique de Drummondville (SDED) a dévoilé la programmation de ses huit missions de recrutement de main-d’œuvre à l’international, se déployant à la fois sur le continent africain et européen ainsi que l’Amérique latine.
La présentation s’est tenue mardi au Centrexpo Cogeco de Drummondville, devant un parterre de près de 100 invités. Ces derniers ont pu en apprendre davantage sur les missions qui se tiendront tout au long de l’année, dans le cadre des Journées Québec.
La programmation se démarque des précédentes par un retour du recrutement en présentiel, ce qui apporte plusieurs avantages pour les entreprises, a souligné la directrice attraction et développement de talents de la SDED, Julie Biron. Selon elle, le niveau d’embauche augmente lorsqu’une entreprise se déplace pour recruter des employés. De plus, les candidats peuvent effectuer des tests écrits et théoriques, question d’évaluer leurs compétences.
Le Maroc est l’une des destinations incontournables pour la SDED. «Les Journées Québec au Maroc sont des missions où il y a beaucoup d’entreprises avec beaucoup de candidats. On est particulièrement fier d’en faire notre mission signature» a mentionné la conseillère en attraction de talents, Suzanne Clément.
Le taux de chômage de ce pays, situé au nord de l’Afrique, est de 33 % chez les jeunes, a-t-elle précisé. Ainsi, les travailleurs ont un fort intérêt à trouver un emploi au Québec. «La main-d’œuvre est qualifiée et elle est habituée de travailler selon les normes internationales étant donné qu’il y a des sociétés françaises et de pays européens qui sont installées au Maroc.» Même si la langue parlée est l’arabe, les Marocains sont capables de s’exprimer en français puisque la langue est enseignée dès l’école primaire.
La dernière mission que la SDED a effectué au Maroc a été un succès sur toute la ligne. «On avait 64 entreprises participantes en février dernier. On a reçu 356 000 curriculums vitae. Il y a eu plus de 2000 candidats en entrevues. Il y a déjà une dizaine de candidats qui ont été embauchés sur place», a souligné Suzanne Parent. La SDED répétera l’expérience en février 2024.
La France fait aussi partie des missions importantes de la programmation. «Après près de 30 missions de recrutement sur le territoire français, on peut dire que ce territoire a fait ses preuves. C’est une valeur sûre pour une première mission. Les candidats sont surtout très jeunes et très scolarisés. On peut dire que c’est un recrutement de qualité», a soutenu la conseillère en attraction de talents Milaine Johnson, en précisant que la prochaine se tiendra du 13 au 18 décembre.
L’Amérique latine n’a pas été oubliée. Des missions en présentiel sont prévues au Mexique et au Brésil. «Contrairement au Maroc, le Brésil est un territoire à découvrir. Ça nous fait plaisir d’y aller pour la première fois. Il y a un énorme potentiel de recrutement. Le Brésil est le pays d’Amérique du Sud qui compte le plus de francophiles», a informé la conseillère en attraction de talents Zoé L’Ériger.
L’Afrique subsaharienne, la Tunisie et le Sénégal complètent la sélection.
Rappelons que pour de nombreuses entreprises, le principal frein à leur développement demeure la rareté de main-d’œuvre. Les indicateurs démographiques laissent présager que ce phénomène perdurera encore plusieurs années, a indiqué Julie Biron. Les entreprises doivent se tourner vers le recrutement à l’international.
Au cours des dix dernières années, la SDED a mené 41 missions.
Une entreprise honorée
La SDED a profité de l’événement pour remettre son tout premier Prix diversité et inclusion à l’entreprise Rasakti.
Véritablement précurseur en attraction de talents à l’international dans la région, l’entreprise de Saint-Germain-de-Grantham a participé à 20 missions de recrutement. Ce prix souligne la vision stratégique de l’entreprise, de même que ses efforts pour l’intégration de ses employés internationaux.