Circulation automobile : une plainte citoyenne demeure sans réponse depuis deux ans

Photo de Louis-Philippe Samson
Par Louis-Philippe Samson
Circulation automobile : une plainte citoyenne demeure sans réponse depuis deux ans
Une citoyenne soutient que le trafic automobile, sur le boulevard Saint-Joseph, est affecté par la désynchronisation des feux de circulation. (Photo : archives, Ghyslain Bergeron)

CIRCULATION. Une citoyenne se désole que ses plaintes et questionnements concernant le trafic causé par des feux de circulation désynchronisés soient demeurés sans réponse ni suivi depuis deux ans.

Rosalie Dubé habite Drummondville depuis 15 ans. Elle emprunte quotidiennement le boulevard Saint-Joseph pour aller travailler. Elle  remarque un trafic plus intense à l’heure de pointe, mais, aussi, que certains feux de circulation sont systématiquement au rouge, même en dehors des périodes d’achalandage.

«C’est décevant de voir qu’il y a autant de lumières qui ne sont pas synchronisées, a déploré Mme Dubé. Seulement sur Saint-Joseph, les feux aux coins des rues Janelle, Cockburn et du boulevard Mercure sont problématiques.»

Rosalie Dubé a soumis deux plaintes, quant aux problèmes de circulation, à la Ville de Drummondville ces deux dernières années. (Photo : Ghyslain Bergeron)

Aux heures de pointe, elle affirme que les voitures sur plusieurs intersections consécutives du boulevard Saint-Joseph et des artères avoisinantes sont souvent immobilisées en raison du grand nombre d’automobilistes. «Dans mon entourage, plusieurs prennent leur mal en patience. Ceux qui sont du secteur Saint-Charles et qui doivent prendre le pont de la Traverse vers le centre-ville me disent que c’est l’enfer», a-t-elle décrit.

Mme Dubé observe aussi une détérioration de la circulation depuis le début du projet-pilote sur la rue Fradet. «Le trafic s’est déplacé vers le boulevard Saint-Joseph. Ça amène un achalandage de plus durant les heures de pointe sur les boulevards Mercure et des Chutes. Parfois, il y a plus d’une quinzaine de voitures qui attendent au panneau d’arrêt depuis le début du projet-pilote», a poursuivi la citoyenne.

Constatant que la situation se détériore, elle a déposé une première plainte au 311 de la Ville de Drummondville il y a deux ans. Sa requête demeurant sans réponse, elle a récidivé, il y a un an, obtenant le même résultat.

«On m’a simplement répondu que ma plainte serait envoyée à la personne concernée. Par la suite, il n’y a pas eu de suivi. Je croyais qu’en mentionnant les endroits qui posent problème, même en dehors des heures de pointe, que ça allait changer quelque chose la seconde fois et je n’ai pas eu de réponse non plus. J’ai une lueur d’espoir que d’en parler publiquement permettra de faire avancer le dossier», a raconté la résidente du secteur Saint-Nicéphore.

Pistes de solutions

N’étant pas, de son propre aveu, une spécialiste en matière de circulation, Mme Dubé se demande quelles solutions pourraient être adoptées afin d’améliorer la situation voyant que la population s’accroît rapidement. L’installation des feux intelligents, l’aménagement de carrefours giratoires ou un service d’autobus plus fréquents dans l’axe nord-sud sont parmi ses suggestions.

«Sur le boulevard Lemire, à l’intersection de l’entrée de Transport Bourret, je sais qu’il y a un feu intelligent qui s’active seulement lorsque c’est nécessaire. Ça pourrait être intéressant pour Drummondville. Le feu resterait vert jusqu’à ce qu’un certain nombre de voitures soient en attente à l’intersection perpendiculaire», a proposé Rosalie Dubé.

Questionnée sur le dossier de la circulation, la Ville de Drummondville a assuré qu’elle «optimise constamment la circulation sur son territoire par la mise à jour, depuis 2006, de ses études de synchronisation. Il faut comprendre que nous travaillons dans un milieu bâti avec un boulevard construit depuis de très nombreuses années, et un contexte en évolution continue. Par exemple, le parc automobile est en constante augmentation avec la croissance démographique, de nouvelles pistes cyclables font leur apparition sur le territoire et une plus grande place est accordée aux piétons, qui sont de plus en plus nombreux également», a répondu la conseillère en relations publiques de la Ville de Drummondville, Anne-Elisabeth Benjamin, dans un courriel.

Par ailleurs, la Ville ajoute que la synchronisation peut être perturbée temporairement par le passage de véhicules d’urgence ou encore par l’appel de la phase piétonne à une intersection. «La Ville de Drummondville a fait le choix d’utiliser une synchronisation homogène tout au long de la journée, ce qui a pour effet d’assurer une progression continue à l’extérieur des heures de pointe. Aux heures de pointe, un ralentissement de la circulation est collatéralement vécu sur de courtes périodes, alors que le refoulement et la congestion observée se résorbent rapidement. En bref, les normes sont respectées et la synchronisation est constamment réévaluée pour être optimisée pour tous les usagers de la route», est-il indiqué dans la missive de l’administration municipale.

Partager cet article