Basketball : Naomi Lavallée veut redonner au suivant

Basketball : Naomi Lavallée veut redonner au suivant
Naomie Lavallée lance le camp de basketball élite Hoops Lab. (Photo : Voltigeurs )

BASKETBALL. Naomi Lavallée veut redonner au suivant. Après avoir savouré l’expérience du basketball professionnel, c’est avec fierté que la jeune Drummondvilloise d’adoption lance le camp de basketball élite Hoops Lab.

S’adressant aux jeunes joueurs âgés de 10 à 17 ans, ce camp estival se déroulera du 7 au 11 août, à l’école secondaire Marie-Rivier. Pour cette première édition, des entraîneurs de haut niveau en provenance des quatre coins de la province se joindront à Naomi Lavallée.

Après un séjour couronné de succès chez le Rouge et Or de l’Université Laval, Naomi Lavallée a fait le saut chez les professionnels en 2019. La détentrice d’un double baccalauréat en administration et en sciences de la consommation a évolué en France et au Mexique avant de rentrer au pays.

Gestionnaire de camps de basketball à Montréal pendant une douzaine d’années, la jeune femme de 29 ans travaille sur son propre projet depuis maintenant deux ans. Des entraîneurs de calibre universitaire, collégial et secondaire ont accepté son invitation.

«Je trouve que Drummondville, c’est un endroit très central pour y tenir un camp. Le but, c’est de rassembler des gens qui viennent d’un peu partout au Québec, tant des coachs que des joueurs. Je veux impliquer du monde de toutes les régions. Les jeunes vont vivre une expérience à laquelle ils n’ont pas nécessairement accès dans leur région. Ils vont voir différents coachs et différentes structures», explique Naomi Lavallée.

Le camp élite de basketball Hoops Lab s’adresse aux jeunes joueurs âgés de 10 à 17 ans. (Photo : Meg Jenson, Unsplash)

Celle qui a grandi à Trois-Rivières occupe aujourd’hui un poste d’entraîneure-adjointe au sein de l’équipe féminine des Voltigeurs du Cégep de Drummondville. S’impliquant également au sein du nouveau club de basketball de Drummondville, Naomi Lavallée se décrit comme une coach très technique qui se concentre surtout sur les habiletés individuelles.

«Je comprends bien le jeu et j’aime aider les jeunes à avancer. C’est exactement ce qu’on propose dans ce camp de basket. On ne focusse pas sur l’équipe. On focusse sur le jeune, pour qu’il soit meilleur en ressortant après cinq jours. On veut qu’il ait un meilleur bagage technique et une meilleure connaissance du jeu, pour qu’il puisse apporter ça au sein de son équipe par la suite», indique-t-elle en précisant qu’une trentaine d’inscriptions ont déjà été enregistrées seulement grâce au bouche-à-oreille.

Offrant les repas et l’hébergement en option, ce camp permettra aux jeunes des groupes élites de compétitionner contre des clubs de niveau collégial en soirée. Les participants auront également l’opportunité d’assister à des matchs hors-concours de calibre universitaire. L’identité des équipes impliquées sera dévoilée ultérieurement.

Le coût d’inscription variant de 349 à 629 dollars, le camp Hoops Lab offrira des bourses à des jeunes issus de familles à faible revenu. D’ici peu, Naomi Lavallée approchera des entreprises afin d’obtenir des commandites.

«On vise l’inclusivité. Ces bourses s’adresseront à des jeunes qui ne peuvent pas se permettre le camp financièrement, mais qui possèdent le talent ou le potentiel pour y participer. Chaque donation servira à payer l’inscription d’un jeune à 100 %. Par la suite, les jeunes ou leurs coachs pourront soumettre leur candidature sur notre site web. On va piger les noms au hasard», précise Naomi Lavallée, qui octroiera dix bourses de sa proche poche.

Le basket, une école de vie

Alors que le programme sport-études des Riverains de Marie-Rivier rayonne la scène provinciale, la région de Drummondville continue de voir ses jeunes talents s’exiler pour poursuivre leur carrière. Naomi Lavallée souhaite contribuer à inverser cette tendance.

«On doit garder nos jeunes joueurs ici, affirme celle qui évoluait tant au centre qu’à l’aile. Je comprends qu’on n’a pas d’université à Drummondville, mais on a quand même un cégep. On pourrait développer nos équipes collégiales pour qu’elles montent de niveau. On a les ressources : il y a plein de bons jeunes qui se font recruter pour aller jouer ailleurs. Pourquoi ne pas les garder chez nous en faisant évoluer nos programmes collégiaux vers la première division?»

Naomi Lavallée. (Photo : Rouge et Or)

Selon Naomi Lavallée, il reste toutefois encore du travail à faire pour susciter l’intérêt envers le basketball chez les jeunes, particulièrement chez les filles. «C’est un aspect qui reste à développer ici. Il faut susciter cet intérêt-là chez les plus jeunes. L’arrivée du club de Drummondville, je trouve que c’est super pour créer de l’engouement autour du basket. Il devrait y avoir plus d’initiatives de ce genre pour créer une meilleure relève, comme des camps journaliers. Je trouve que ça a été délaissé dans la région.»

Ayant guidé le Rouge et Or vers la conquête d’un championnat québécois et de deux médailles d’argent au championnat canadien après ses années avec les Dynamiques du Cégep de Sainte-Foy, Naomie Lavallée estime que le basketball aura été une véritable école de vie pour elle.

«J’en retire plusieurs leçons de vie que j’ai transposées dans ma carrière professionnelle, exprime celle qui œuvre aujourd’hui dans le domaine de la gestion. Travailler en équipe, c’est un acquis, mais aussi accepter la défaite, être capable de s’améliorer soi-même et ne pas rester stagnant à une place, ce sont autant de choses que le sport m’a amené. Il y a toujours place pour de l’amélioration. La critique, il faut que ça soit perçu comme positif. J’ai beaucoup évolué comme personne à travers ces expériences», conclut Naomi Lavallée.

Pour en savoir plus sur le camp Hoops Lab, il suffit de visiter le site web hoopslabs.com.

Partager cet article