Enquête systémique sur la DPJ de Drummondville

Rédaction
Enquête systémique sur la DPJ de Drummondville
(Photo : Deposit)

SERVICES SOCIAUX. Alors que le nombre d’enfants de moins de cinq ans pris en charge par la DPJ de Drummondville est 40 % supérieur à la moyenne régionale, la Commission des droits de la personne et des droits de la jeunesse (CDPDJ) poursuit son enquête en prenant désormais en considération la dimension systémique du problème face à l’augmentation des plaintes, révèle le quotidien Le Nouvelliste.

À Drummondville, 346 enfants de moins de cinq ans sont sous la protection de la jeunesse. Au deuxième rang se trouve Trois-Rivières avec 224 bambins, selon des données obtenues par le journal.

Si la disproportion est évidente, le CIUSSS de la Mauricie-et-du-Centre-du-Québec n’est pas en mesure d’identifier une cause en particulier, sinon de dire que des facteurs socio-économiques, environnementaux et populationnels peuvent avoir un impact sur la situation.

Questionnée sur cette différence marquée, Véronique Neth, présidente de l’APTS MCQ ne peut clairement répondre. La représentante syndicale indique au Nouvelliste que la pénurie d’intervenants qui perdure depuis plusieurs années peut être une des causes alors qu’elle remarque que leur travail semble «soumis à une tension plus aigüe que dans d’autres milieux» en plus d’être la cible de certains gestes d’intimidation.

Le journaliste, Sébastien Houle, a également interpellé le Centre d’assistance et d’accompagnement aux plaintes – Mauricie et Centre-du-Québec (CAAP). D’après l’organisme, la DPJ de Drummondville fait l’objet de nombreuses plaintes.

Qui plus est, les intervenants visés par l’enquête déclenchée il y a trois mois seraient encore en poste, selon Michelle Manseau, éducatrice spécialisée qui accompagne les familles aux prises avec la DPJ. Celle-ci avance même que le tribunal jeunesse de Drummondville trancherait plus en faveur de la DPJ. «Si la chose s’avérait, elle pourrait contribuer à expliquer le nombre disproportionné d’enfants pris en charge», écrit le journaliste.

De son côté, le CIUSSS MCQ s’est contenté de répondre ceci : «(…) Notre priorité demeure le bien-être des enfants. Comme DPJ, il faut intervenir lorsque la sécurité et le développement d’un enfant sont compromis. Nos équipes sont soucieuses d’offrir les services pour bien soutenir les enfants et les familles de la région», rapporte Le Nouvelliste.

C’est pour toutes ces raisons que la CDPDJ étend son enquête amorcée il y a trois mois sur la DPJ de Drummondville, dans la foulée d’allégations de parjure et de malveillance généralisée, en adoptant une approche systémique du problème.

Rappelons que la CDPDJ avait déjà enquêté sur la DPJ de la région de janvier 2013 à décembre 2016.

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