MUSIQUE. Les représentants du Cégep de Drummondville à la 44e finale nationale de Cégeps en spectacle, le Sophie Gagnon Big Band, n’ont peut-être pas remporté le grand prix, mais ils ne repartent pas les mains vides. Les quatre musiciens ont été le coup de cœur du public, samedi soir, à Terrebonne.
Entre les 7 et 27 avril, le public était invité à voter pour son numéro favori afin de décerner le prix qui comprend une bourse en argent de 1 000 $. Avec sa réinterprétation de la pièce Metric Lips, aux origines Blue Grass, le groupe, formé de Thomas Lagacé, Dali Brillon, Mathias Bélanger et Henri Allard, a su charmer l’auditoire.
«C’est une chanson qui se joue habituellement au banjo et à la guitare. Une de nos profs nous l’a présentée dans le cadre d’un cours avec l’arrangement pour un quatuor de percussions. Après l’avoir joué, on a tellement aimé la pièce qu’on a formé le groupe pour Cégeps en spectacle. Ensuite, on a modifié la pièce pour l’adapter au concours. On a ajouté une introduction qui était improvisée chaque fois et fait quelques modifications à la structure de la chanson», a expliqué Thomas Lagacé, rejoint au téléphone en compagnie de ses collègues.
«On est bien satisfait de la performance que l’on a donnée. On s’est rendu là pour le plaisir. On est allé sur scène pour donner un bon spectacle. Je pense que l’on a réussi. On repart avec un prix en plus. On est tous très heureux de notre fin de semaine», a poursuivi Mathias Bélanger.
Le quatuor joue des instruments de type percussion, qui comprend le marimba, le vibraphone et le xylophone.
Cette participation à la grande finale de ce concours provincial était inattendue par les membres du groupe. Celui-ci s’est d’abord inscrit pour le plaisir sans se faire trop d’attentes.
«Contre toute attente, on a gagné à Drummondville. C’était surprenant. On a ensuite gagné notre place pour la finale nationale lors de la finale régionale de Shawinigan. Ces derniers jours nous ont permis de rencontrer plusieurs personnes et d’avoir des activités avec des juges et des professionnels qui nous ont aidés à gérer notre stress et améliorer notre présence sur scène», a raconté Henri Allard.
Une question leur a souvent été posée : qui est Sophie Gagnon? C’est que les membres, n’ayant pas d’idée précise quant à leur nom, ont décidé de ne pas se prendre trop au sérieux.
«On a formé le groupe pour le plaisir de jouer ensemble. C’est un de nos amis au cégep qui nous a suggéré de choisir un nom fictif et un titre que l’on n’est pas. On a donc choisi Big Band alors que nous sommes un quatuor et Sophie Gagnon n’est pas une personne qui existe réellement. C’est une blague entre nous qui est demeurée au fil des étapes», a décrit Thomas Lagacé.
Maintenant que l’aventure Cégep en spectacle est derrière eux, l’avenir du Sophie Gagnon Big Band est incertaine pour les quatre amis. Ils sont unanimes quant au fait qu’ils continueront de jouer ensemble pour le plaisir, mais ne peuvent confirmer s’ils se reproduiront sur scène. D’ailleurs, Henri Allard terminera sa formation en musique ce printemps tandis que Thomas Lagacé, Dali Brillon et Mathias Bélanger seront de retour au Cégep l’automne prochain.
Lors de la finale, c’est Jérémy Chhor, du Collège Bois-de-Boulogne, et son numéro d’humour qui a remporté le premier prix. Sophia Nadeau, du Cégep Gérald-Godin, en danse, a pris le deuxième rang et remporté le prix Vue sur la Relève. Malorie Desbiens et Dany Bournival, du Cégep de Trois-Rivières, avec un numéro musical, ont quant à eux reçu le prix Création et le prix Télé-Québec. Finalement, Victorella, du Collège Lionel-Groulx, en chant et musique, a obtenu le prix École nationale de la chanson.