Manix Landry a laissé sa marque

Manix Landry a laissé sa marque
Manix Landry a sonné la charge pour les Voltigeurs en séries éliminatoires. (Photo : archives, Ghyslain Bergeron)

HOCKEY. À l’image de Jérémie Malouin, Frédérick Gaudreau ou encore Maxime Comtois, le passage de Manix Landry chez les Voltigeurs aura été court, mais marquant.

Débarqué à Drummondville durant la période des transactions, Manix Landry a tardé à se mettre en marche. Se remettant d’une opération à une épaule, l’attaquant de 20 ans a été limité à un seul but à ses 15 premiers matchs dans l’uniforme des Rouges.

«Les choses ont commencé lentement pour moi, a raconté Manix Landry dans une entrevue accordée à L’Express. Je revenais d’une blessure. On était aussi dans une passe où l’équipe allait moins bien. Je me cherchais un petit peu. Ça m’a pris du temps à retrouver ma game. Une fois que j’ai retrouvé ma forme, l’équipe s’est mise à mieux jouer. Les choses ont cliqué au bon moment.»

Au centre de son jeune frère Lukas Landry et de Sam Oliver, l’ex-capitaine des Olympiques a piloté un trio dynamique et efficace en fin de campagne. «Ensemble, on a rapidement développé une bonne chimie. On a fini la saison en force et l’équipe aussi», a souligné Manix Landry.

En première ronde des séries, Manix Landry a sonné la charge face aux Tigres. En mission, le vétéran de cinq saisons dans la LHJMQ a marqué deux buts cruciaux dans le cinquième match disputé à Victoriaville.

Manix Landry célèbre un but en compagnie de Xavier Fortin au palais des sports Léopold-Drolet. (Photo : Ghyslain Bergeron)

«Les Voltigeurs sont venus me chercher pour que j’aie un impact sur l’équipe et plus particulièrement sur les jeunes joueurs de l’organisation, a expliqué Manix Landry. Je pense que j’ai une bonne connaissance du hockey. J’ai partagé mes connaissances et mon expérience avec les jeunes. Quand j’étais plus jeune, j’ai moi-même reçu des conseils des joueurs plus vieux. C’était juste normal pour moi de le faire à mon tour. Je voulais aider les jeunes à s’améliorer. Je voulais laisser ma marque.»

Au deuxième tour, les Voltigeurs se sont butés à une véritable machine de hockey. Le Phoenix a balayé la série en quatre parties.

«Contre Sherbrooke, on a tout donné. On n’a pas de regrets, a fait valoir Manix Landry. C’est une équipe à maturité. Ils sont très physiques et très structurés. Aussitôt qu’ils avaient une chance, ils en profitaient. De notre côté, on a manqué d’opportunisme. Je pense que ça va venir quand notre équipe sera plus vieille et plus mature.»

Selon Manix Landry, les joueurs des Voltigeurs sortiront grandis de cette adversité. L’athlète originaire de Gatineau est convaincu que l’équipe pourra aspirer aux grands honneurs dans un futur rapproché.

«On a connu de bonnes séries. Je pense que cette expérience sera très utile pour les joueurs qui seront de retour la saison prochaine. Si l’équipe peut bâtir sur ce qu’elle a fait de positif en deuxième moitié de saison, je pense qu’elle peut connaître beaucoup de succès au cours des deux prochaines années.»

La fin d’un chapitre

À l’issue de l’élimination des Voltigeurs, on a pu voir les frères Landry s’enlacer pour une dernière fois sur la patinoire du centre Marcel-Dionne. Un moment touchant qui s’est déroulé sous les yeux des membres de leur famille, dont leur père, l’ex-hockeyeur professionnel Éric Landry.

Manix Landry en compagnie de l’entraîneur-adjoint Julien Desrosiers après l’élimination des Voltigeurs au centre Marcel-Dionne. (Photo : Ghyslain Bergeron)

«C’était un moment émotif. C’était la fin d’un chapitre pour nous deux. Quand j’ai vu mon petit frère pleurer, ça a été plus fort que moi. Les larmes ont sorti», a confié Manix.

Âgé de 17 ans, Lukas Landry a été l’une des belles révélations cette saison chez les Voltigeurs.

«Lukas a connu une très bonne progression après Noël, et pas seulement parce qu’il jouait avec moi. Il a volé de ses propres ailes. Il travaillait fort, il faisait de beaux jeux et il jouait dur, un peu à l’image de notre père. Je suis fier de lui. S’il continue à travailler aussi fort, il a un bel avenir devant lui.»

Pour sa part, Manix Landry se sent prêt à faire le saut chez les professionnels. Choix de cinquième ronde des Coyotes de l’Arizona en 2021, l’athlète de 5 pieds, 11 pouces et 186 livres doit s’entendre avec l’organisation prochainement, sans quoi il redeviendra libre comme l’air.

«Je vais jouer professionnel en quelque part la saison prochaine, mais je ne sais pas où. Ça va se décider bientôt. Je me sens prêt, mais je vais avoir besoin d’un gros été d’entraînement. J’ai du rattrapage à faire en raison de ma blessure. Je veux continuer sur ma lancée en fin de saison», a conclu Manix Landry.

Mise à jour : Manix Landry répond à l’appel de la Suisse

Statistiques avec les Voltigeurs
Manix Landry . (Photo d’archives, Ghyslain Bergeron)

– En saison régulière

22 points (7-15) en 32 parties

– En séries éliminatoires

4 points (3-1) en neuf matchs

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