Éric Verrier voit l’avenir d’un bon œil

Éric Verrier voit l’avenir d’un bon œil
Éric Verrier estime que les Voltigeurs pourront viser haut au cours des deux prochaines saisons. (Photo : archives, Ghyslain Bergeron)

HOCKEY. La poussière retombe lentement sur l’une des campagnes les plus tumultueuses de l’histoire des Voltigeurs. Au terme d’une saison régulière décevante et de séries éliminatoires encourageantes, le président Éric Verrier envisage l’avenir avec optimisme.

Voguant sur des flots déchaînés, les Voltigeurs ont remplacé l’entraîneur-chef Steve Hartley par Éric Bélanger, le capitaine Charles-Antoine Dumont par Luke Woodworth, puis le directeur général Philippe Boucher par Stéphan Leblanc sur une base intérimaire au cours de la dernière campagne. Au moment où on les croyait morts et enterrés, les Drummondvillois ont rebondi en éliminant les Tigres de Victoriaville au premier tour des séries.

«Je comparerais notre saison à des montagnes russes, a affirmé Éric Verrier en dressant son bilan de saison, lundi, au centre Marcel-Dionne. On a eu une saison en deçà de nos attentes, mais des séries vraiment en lien avec celles-ci. C’est en séries qu’on a racheté notre saison. On a terminé ça sur une note positive. On est en pleine ascension : c’est pourquoi on regarde le futur de façon optimiste.»

Éric Bélanger et son adjoint Mathieu Gravel derrière le banc des Voltigeurs. (Photo : Ghyslain Bergeron)

Devant composer avec les blessures à long terme de trois joueurs d’impact, les Voltigeurs ont entrepris un sérieux changement de cap au mois de novembre, lorsqu’Éric Bélanger a pris les rênes de l’équipe. L’électrochoc n’a pas eu d’effet immédiat, mais le gâteau a fini par lever en fin de saison. Éric Verrier a réitéré sa confiance envers son entraîneur-chef.

«Quand il y a un changement de coach, l’effet est parfois instantané. Parfois, c’est plus long de mettre les choses en place. Aujourd’hui, on pense avoir un bon groupe d’entraîneurs en poste. Éric Bélanger, Mathieu Gravel et Julien Desrosiers travaillent bien ensemble. Maintenant, les bases sont mises : les joueurs connaissent bien le système et les attentes à leur endroit. D’autres joueurs viendront se greffer à ce noyau pendant la saison morte. Il restera à coller tout ça ensemble.»

Des grandes ambitions

Se réjouissant de l’éclosion du gardien Riley Mercer et de jeunes éléments tels que Marc-Olivier Beaudry, Lukas Landry et Maxime Lafond, le président des Voltigeurs s’est dit convaincu de voir l’équipe s’élever parmi les aspirants aux grands honneurs dès la prochaine campagne.

«Le plan demeure le même. On vise deux excellentes saisons en 2023-2024 et 2024-2025. Ce sera le rôle du nouveau dg de voir ce qui nous manque pour y arriver. La série contre Sherbrooke nous a permis de voir ce qu’est une équipe prétendante dans le hockey d’aujourd’hui, mais on pense qu’on a un excellent noyau. Quand on compare nos joueurs de 17 et 18 ans avec ceux ailleurs dans la ligue, ils sont déjà parmi les meilleurs de leur groupe d’âge. L’an prochain, quatre d’entre eux seront dans le top 10 de la ligue à leur position respective.»

«Bien sûr, il faudra remplacer les 40 buts de Jérémy Lapointe, mais on pense que ça va se faire en équipe», a ajouté le président.

Riley Mercer. (Photo : Ghyslain Bergeron)

À l’heure actuelle, le directeur du recrutement Jean-Sébastien Perron est d’ailleurs en Suisse afin d’assister au championnat mondial des moins de 18 ans. «On veut repêcher un joueur européen d’impact qui sera capable de nous aider dès la saison prochaine», a précisé Éric Verrier.

Par ailleurs, l’organisation prévoit nommer un nouveau directeur général d’ici le prochain repêchage, qui aura lieu le 10 juin, à Sherbrooke. Selon nos informations, le conseil d’administration voudrait se tourner vers un recruteur de la Ligue nationale.

«On veut quelqu’un qui connaît bien le hockey junior et la ligue. On cherche un candidat qui a une bonne capacité de travailler en équipe et qui connaît bien les jeunes d’aujourd’hui. Mais avant de parler à qui que ce soit, on doit avoir l’autorisation des organisations pour lesquelles ils travaillent. À partir de la mi-mai, on devrait être en mesure de rencontrer tous ceux qu’on a ciblés.»

Rester vigilants

Le grand patron des Voltigeurs est également revenu sur les scandales qui ont éclaboussé la LHJMQ au cours des derniers mois, provoquant le départ du commissaire Gilles Courteau. L’organisation drummondvilloise a également été plongée dans une histoire d’agression sexuelle sur une adolescente qui serait survenue en 2016.

«Il n’y a rien qui est acceptable là-dedans. L’objectif, c’est que ça ne se reproduise pas. C’est pourquoi on met des choses en place pour éviter que ça se reproduise», a indiqué Éric Verrier, en citant la mise sur pied d’un programme d’aide aux joueurs ainsi que diverses politiques visant à prévenir le harcèlement et la violence dans la LHJMQ.

«Ça démontre l’encadrement qu’on offre à nos joueurs, mais on n’est pas à l’abri de rien comme on l’a vu cette saison. La ligue a beaucoup évolué, même si ce n’est pas parfait. Gérer des jeunes aujourd’hui, c’est complètement différent de ce que c’était il y a 10, 15 ou 20 ans. Il faut les accompagner, les stimuler, leur expliquer et les encadrer. La ligue a fait beaucoup de chemin ces dernières années, mais il faut rester vigilants.»

Une rentabilité retrouvée

En incluant les séries éliminatoires, les Voltigeurs ont accueilli plus de 80 000 spectateurs, un plateau qui permet à l’organisation de renflouer ses coffres. Grâce à une entente avec Desjardins, plus de 10 000 jeunes ont notamment profité d’une entrée gratuite.

«Les dernières années ont été difficiles, mais la saison 2022-2023 marque un retour à la rentabilité financière pour notre organisation. C’est surtout grâce aux séries, mais aussi grâce à nos activités de financement annuelles. Sans ces activités-là, on n’y arriverait pas», a conclu Éric Verrier, en rappelant que les Voltigeurs demeurent un organisme sans but lucratif gérant un budget annuel de 2,5 millions de dollars.

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