Faire une différence pour l’environnement, un projet à la fois

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Par Emmanuelle LeBlond
Faire une différence pour l’environnement, un projet à la fois
Marie-Christine Poisson, coordonnatrice de l’équipe des milieux naturels; Andréanne Blais, directrice générale du CRECQ; Marie-Claude Lavigne, directrice des communications; Ariane Lefebvre, chargée de projets changements climatiques et matières résiduelles. (Photo : Maxence Valois)

MAGAZINE. Changements climatiques, conservation des milieux naturels, développement durable, matières résiduelles : le Conseil régional de l’environnement du Centre-du-Québec (CRECQ) mène une panoplie de projets à travers le territoire. À l’occasion du Jour de la Terre, L’Express Magazine propose un tour d’horizon des différentes actions de l’organisme.

Coup de fraîcheur

Une centaine d’arbres ont fait leur apparition dans les cours d’école de Drummondville. C’est l’équipe de Coup de fraîcheur qui est derrière cette initiative. Le projet vise le verdissement d’espaces collectifs dans des secteurs où on retrouve une proportion d’îlots de chaleur urbains et des communautés vivant en contexte de défavorisation.

La présence d’arbres en milieu urbain apporte plusieurs bienfaits. «Ça vient réduire les températures, ce qui agit en prévention au niveau de la santé. Ça améliore aussi la qualité de l’air, ce qui représente un avantage considérable», fait savoir la directrice générale du CRECQ, Andréanne Blais.

Le projet Coup de fraîcheur s’est entre autres déployé dans la cour de l’école Saint-Joseph à Drummondville

De plus, Coup de fraîcheur comprend un volet participatif et éducatif. Les acteurs locaux et les citoyens qui utilisent ces espaces collectifs ont participé à la planification, la mise en place et l’entretien des aménagements.

Un nouveau volet s’est ajouté au projet, soit celui du verdissement dans les ICI. L’objectif est de «sensibiliser et mobiliser les organisations des secteurs industriel, commercial et institutionnel (ICI) pour qu’elles découvrent les avantages de l’implantation d’infrastructures vertes, puis à les accompagner dans l’aménagement de leurs espaces». Cette année, pas moins de 15 000 arbres seront plantés à travers le Centre-du-Québec, assure Andréanne Blais.

Emprise vivante

Le CRECQ mène un projet innovant qui se démarque à l’échelle de la province. L’organisme s’est donné comme mission de préserver et de valoriser la biodiversité dans les emprises de lignes de transport d’électricité, avec l’appui d’Hydro-Québec.

Dans un premier temps, l’organisme a ciblé les emprises qui avaient un intérêt écologique sur le territoire du Centre-du-Québec. Plusieurs d’entre elles ont retenu leur attention, dont Drummondville, Saint-Lucien, Kingsey Falls et Saint-Rosaire. Chaque emprise a un écosystème qui lui est propre. Certaines se trouvent en milieu forestier tandis que d’autres sont plutôt composées d’herbacées.

Une emprise électrique située dans un noyau de conservation au Centre-du-Québec. (Photo: gracieuseté)

La seconde phase du projet vise la restauration des emprises. Cet été, l’équipe du CRECQ plantera des vivaces et des arbustes à l’emprise qui est localisée à Drummondville, près des rues Bégin et de Laval. De plus, l’organisme prévoit restaurer un petit milieu humide qui se trouve sur le terrain.

Andréanne Blais insiste sur la nécessité de préserver ces habitats qui accueille un nombre important d’espèces, comme les oiseaux champêtres qui sont en déclin.

Conservation des milieux naturels

La conservation des milieux naturels est au cœur des préoccupations du CRECQ. C’est pourquoi l’organisme a participé à la rédaction du Plan de conservation des milieux naturels de la Ville de Drummondville et le Plan régional des milieux humides, hydriques et naturels de la MRC de Drummond.

Aux yeux d’Andréanne Blais, il s’agit d’une initiative innovante. «Ces plans ont rayonné partout à travers le Québec. La Ville de Drummondville et la MRC sont des exemples à suivre. C’est majeur qu’une ville fasse un plan de conservation de manière volontaire. C’est rare qu’elle se tourne vers un OSBL comme le CRECQ pour y arriver», affirme-t-elle.

Des actions de protection, de restauration et d’utilisation durable seront mises en place, et ce, sur une période de dix ans. Par exemple, les promoteurs immobiliers doivent conserver une certaine proportion des milieux naturels qui se trouvent sur leur terrain, depuis l’entrée en vigueur du Plan de conservation des milieux naturels de la Ville de Drummondville.

Andréanne Blais et Marie-Christine Poisson sur le terrain. (Photo: Maxence Valois)

Vélo électrique

Les citoyens de Drummondville et des alentours auront accès à un nouveau service à compter de cet été. Une borne, composée de vélos électriques et de «vélos cargos», se promènera à travers le Centre-du-Québec. Un arrêt est prévu au Cégep de Drummondville à l’automne. «Les gens vont pouvoir s’inscrire et louer les vélos. On va déplacer la borne chaque mois, de ville et ville. À la fin, on va tirer l’équipement parmi les municipalités participantes. Le tout est d’une valeur de 25 000 $.»

La shop à réparer

La shop à réparer débarque à Drummondville pour la première fois. «C’est une journée qui va avoir lieu au mois d’octobre, pendant la Semaine québécoise de réduction de déchets. Il va avoir plusieurs réparateurs au café Clovis du Cégep de Drummondville, en collaboration avec le Carrefour jeunesse-emploi Drummond et le CRECQ. Les gens vont pouvoir venir gratuitement faire réparer leurs objets.»

Plusieurs spécialistes seront sur place comme des couturières, des informaticiens ou des électriciens. Cette activité a pour but de sensibiliser la population à propos de la surconsommation, tout en les éduquant sur les méthodes de réparations.

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