«Il faut rester confiants» – Éric Bélanger

«Il faut rester confiants» – Éric Bélanger
Le barrage des Voltigeurs a fini par céder devant la force de frappe du Phoenix, samedi soir, à Sherbrooke. (Photo : Ghyslain Bergeron)

HOCKEY. Le retour à la réalité est brutal pour les Voltigeurs. Impuissants devant la force de frappe du Phoenix, les Drummondvillois ont essuyé une cinglante défaite de 8-1, samedi soir, devant des gradins remplis au palais des sports Léopold-Drolet.

Au lendemain d’un revers de 7-3, les protégés d’Éric Bélanger ont tenu le coup pendant deux périodes dans ce second duel. Tirant de l’arrière 2-1 après 40 minutes de jeu, les visiteurs ont vu leurs rivaux sherbrookois enfiler six buts sans riposte en troisième période. Irrésistible, la troupe de Stéphane Julien a pris une avance de 2-0 dans la série quatre de sept opposant les deux équipes en quart de finale du tournoi éliminatoire.

Joshua Roy jette un regard au gardien Riley Mercer après avoir enfilé son troisième but de la soirée. (Photo : Ghyslain Bergeron)

«On a tenu le coup pendant un bon bout, mais le troisième but nous a fait mal, a fait observer Éric Bélanger. Après, ils ont pris confiance et on n’a pas été capable de reprendre le momentum. C’est une équipe qui peut de te faire mal avec son talent offensif. Quand ils ont été capables de contrôler la rondelle, on a perdu nos repères, avec le résultat qu’on connaît.»

En mission depuis le début des séries, Joshua Roy s’est offert une soirée record de six points, incluant un tour du chapeau au dernier vingt. Le troisième but de l’espoir des Canadiens de Montréal a non seulement déclenché une pluie de casquettes sur la patinoire, mais a également chassé le gardien Riley Mercer du match.

«Josh est engagé de façon incroyable, a lancé Stéphane Julien. Il a une seule idée en tête : c’est de gagner. C’est notre leader.»

Le pilote du Phoenix aurait néanmoins aimé voir son équipe connaître un meilleur départ. «En première période, on avait les jambes pesantes ou le focus n’était pas à la bonne place, mais on n’a pas paniqué. On a mieux joué en deuxième, puis on est revenu à notre identité en troisième, ce qui nous a permis de passer plus de temps en zone offensive. Le troisième et le quatrième but ont eu un effet domino.»

«Le match était assez serré. Le mandat, c’était de rester patient, a renchéri Joshua Roy. En deuxième, on a joué dans leur face. On savait que ça allait débloquer. En troisième, notre ligne a sorti fort. On a mené l’équipe.»

Auteur de l’unique filet des siens, Manix Landry s’est porté à la défense de Riley Mercer, victime de six buts sur 37 tirs. «Riley doit garder la tête haute, a lancé le vétéran de 20 ans. Il a fait des miracles depuis le début des séries. Un match comme celui de ce soir, ça arrive parfois. Il doit revenir avec la bonne mentalité et la bonne énergie.»

La puissante machine sherbrookoise a bombardé le filet des Voltigeurs de 44 lancers, inscrivant trois buts en supériorité numérique pour un deuxième soir de suite. À l’autre bout de la patinoire, Olivier Adam n’a fait face qu’à 15 tirs.

Un retour en 2001

Pour motiver ses joueurs, Éric Bélanger a puisé dans son expérience personnelle. En 2001, alors qu’il était une recrue dans la Ligue nationale, il avait aidé les Kings de Los Angeles à combler un déficit de 2-0 dans une série où ils étaient négligés face aux Red Wings de Détroit.

«Il y a plein d’histoires dont on peut s’inspirer. En séries, que tu perdes 7-1 ou 4-3 en troisième prolongation, il faut tourner la page rapidement. On a deux jours pour se regrouper. Il ne faut pas avoir la tête entre les deux jambes. Il s’agit de se retrousser les manches et de trouver une réponse. Dernièrement, on est difficile à affronter à la maison. Il faut rester confiants en nos moyens.»

Manix Landry est surveillé par Kaylen Gauthier. (Photo : Ghyslain Bergeron)

La bataille de l’autoroute 55 se transportera maintenant au centre Marcel-Dionne, où seront disputés les matchs numéro 3 et 4, mardi et mercredi soir. «Ce soir, on a joué deux bonnes périodes, a fait remarquer Manix Landry. Il faut bâtir sur le positif et transporter ça dans le prochain match. On doit profiter du fait qu’on va retrouver notre aréna et nos partisans.»

Blessé lors du match numéro 1, Anthony Munroe-Boucher a rejoint Ethan Gauthier sur la liste des blessés. Leur retour dans cette série est incertain. «Je serai très surpris de les revoir à Drummondville», a laissé tomber Stéphane Julien.

«Les Voltigeurs nous donnent une bonne adversité, a fait valoir Joshua Roy. Ils travaillent fort et ils ont beaucoup de talent. On a profité de l’avantage de la glace, mais ce sera beaucoup plus dur de gagner là-bas. Il faudra sortir en force.»

Le fil du match

Les Voltigeurs entament le match avec aplomb, mais un revirement coûteux en zone défensive permet au Phoenix d’ouvrir le pointage. Le défenseur Marc-André Gaudet en profite pour marquer à la sixième minute de jeu. Après une mise en jeu gagnée en territoire ennemi, Manix Landry complète une belle manœuvre de Marc-Olivier Beaudry pour créer l’égalité 1-1.

Après avoir raté une deuxième occasion en avantage numérique en début de deuxième période, les Voltigeurs voient le Phoenix revenir à la charge. Oublié dans l’enclave, le défenseur Christophe Rondeau donne les devants 2-1 aux locaux avec un tir bas entre les jambières de Riley Mercer. En fin d’engagement, le Phoenix croit avoir marqué, mais l’arbitre avait sifflé avant que la rondelle ne franchisse la ligne rouge.

Christophe Rondeau célèbre après avoir donné les devants 2-1 au Phoenix en deuxième période. (Photo : Ghyslain Bergeron)

Revirement coûteux des Voltigeurs en sortie de zone. Joshua Roy se retrouve seul devant Riley Mercer. Le Phoenix creuse l’écart à 3-1 en début de troisième période.

Joshua Roy profite ensuite d’un avantage numérique de deux hommes pour porter la marque à 4-1. L’attaque massive du Phoenix frappe à nouveau quelques instants plus tard grâce à l’acharnement de Jacob Melanson.

Le barrage des Voltigeurs continue de craquer. Joshua Roy marque sur la mise en jeu et fait pleuvoir les casquettes sur la patinoire! C’est maintenant 6-1 et Jacob Goobie prend la place de Riley Mercer devant le filet drummondvillois.

En fin de match, Milo Roelens (en avantage numérique) et Cole Huckins s’invitent à la fête. Les quelque 4005 spectateurs entonnent le traditionnel «Olé, olé, olé»…

Partager cet article