Coupe Chevrolet : une expérience inoubliable pour des hockeyeuses des Voltigeurs

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Par Emmanuelle LeBlond
Coupe Chevrolet : une expérience inoubliable pour des hockeyeuses des Voltigeurs
Les joueuses de l’équipe de hockey des Voltigeurs ont invité leurs adversaires à les rejoindre sur la patinoire. (Photo : gracieuseté)

HOCKEY. Les joueuses de l’équipe de hockey des Voltigeurs M18 AA ont vécu une expérience mémorable dans le cadre de la 44e édition de la coupe Chevrolet. Alors qu’une panne de courant est survenue en pleine partie, les athlètes ont mis de côté leur rivalité pour lâcher leur fou en dansant sur la patinoire.

La formation drummondvilloise a dû jongler avec une foule d’imprévus durant son séjour dans la région des Laurentides et de Lanaudière. «L’hôtel et les chalets étaient réservés depuis plus d’un mois pour toute l’équipe. Mercredi, il y a eu des pannes d’électricité à cause du verglas. Jeudi matin, l’électricité n’était toujours pas revenue dans les chalets. On est parti avec un cinq gallons de gaz pour alimenter la génératrice. Sur la route, on a su qu’il avait une panne de courant à l’aréna de Mirabel. L’organisation de la coupe Chevrolet a travaillé très fort pour relocaliser les matchs», raconte l’un des entraîneurs de l’équipe, Jean-René Dubois.

Les athlètes ont fait preuve d’une grande capacité d’adaptation. «Notre match de 19 h 15 a été déplacé à Repentigny à 21 h 30. Quand on est arrivé à l’aréna, il y avait une heure de retard. On a embarqué sur la patinoire à 22 h 45. À la suite d’une défaite contre Laval, on est entré au chalet. Heureusement, l’électricité était revenue. La nuit a été courte.»

La journée de vendredi a été pleine de rebondissements. Les Voltigeurs ont appris que leur deuxième match avait changé d’emplacement. Toute l’équipe s’est rendue à Terrebonne. La formation drummondvilloise a sauté sur la glace sur l’heure du midi.

Contre toute attente, une panne de courant a plongé l’aréna dans le noir, deux minutes avant la fin de la partie. Gatineau avait pris les devants avec un pointage de 2 à 0.

Les arbitres ont demandé aux athlètes de rester sur la glace, en attendant que la situation se rétablisse. Après quelques minutes, les adolescentes se sont retirées de la patinoire, en s’asseyant sur les bancs. «Les parents ont allumé leurs lumières de cellulaire. Il ne se passait rien.»

Ce sont les Drummondvilloises qui ont brisé le silence. «Les filles ont décidé de chanter l’hymne national. L’autre équipe a commencé à chanter Sweet Caroline. Nos joueuses et nos parents ont décidé de continuer la chanson. Tous les spectateurs ont embarqué», se remémore Jean-René Dubois.

En constatant la réceptivité de l’assistance, les adolescentes sont allées chercher un haut-parleur dans le vestiaire. La formation drummondvilloise s’est mise à danser au rythme de la musique. «Elles ont fait une chorégraphie. Les joueuses de l’autre équipe ont commencé à danser. Notre équipe les a invités. Elles se sont rassemblées dans le centre de la glace. Ça applaudissait dans les estrades.»

Les Voltigeurs ont invité les hockeyeuses qui patientaient à l’extérieur de la patinoire à se joindre à elles. Ces dernières ont enfilé casque et gants pour participer à la fête.

«Ensuite, l’état de la glace commençait à se détériorer. Ils ont envoyé les joueuses dans les chambres avec des lampes de poche. On attendait la décision d’Hockey Québec. Ils ont finalement décidé de mettre fin au match. On est allé dire à nos filles qu’elles pouvaient se changer», explique-t-il.

Les deux équipes se sont retrouvées dans le même vestiaire. Les adolescentes ont échangé leurs coordonnées. Des amitiés sont nées ce jour-là.

Avec du recul, Jean-René Dubois ressent un sentiment de fierté. «Le verglas, la défaite, le manque de sommeil, le voyagement : c’est une accumulation de plusieurs malchances. Au lieu d’en être victimes, les filles en ont profité pour virer ça en positif.»

En quelque sorte, les Voltigeurs ont créé un mouvement. «Les deux équipes M18 AAA ont aussi fait une danse après la finale provinciale», fait savoir l’entraîneur, avec enthousiasme.

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