Bibliothèque publique : un milieu de vie au sommet

Photo de Cynthia Martel
Par Cynthia Martel
Bibliothèque publique : un milieu de vie au sommet
La bibliothèque publique de Drummondville se distingue en termes d'achalandage. (Photo : Ghyslain Bergeron)

CULTURE. L’engouement pour la bibliothèque publique de Drummondville est palpable. Ce véritable milieu de vie se retrouve sur la plus haute marche de sa catégorie au Québec en matière de visites par habitant.

En 2021, la bibliothèque publique a enregistré 353 859 fréquentations physiques, la plaçant au sixième rang de la catégorie des villes de plus de 50 000 de population.

«Drummondville est derrière les cinq plus grandes villes ayant un réseau de bibliothèques important avec plusieurs succursales, à savoir Longueuil, Gatineau, Laval, Québec et Montréal, qui se situe au premier rang, selon les données officielles du Gouvernement du Québec. Ensuite, si l’on divise le nombre d’entrées par succursale par ville, notre bibliothèque est deuxième de cette catégorie, derrière la Grande bibliothèque, vaisseau amiral de BANQ (avec 687 902 visites). C’est impressionnant, on n’en revenait pas! Surtout quand on pense que notre choix de construire une seule succursale avait été beaucoup questionné à l’époque. On se retrouve complètement dans une autre ligue!» note avec fierté Émilie Grandmont-Bérubé, directrice du Service des arts, de la culture et de la bibliothèque.

C’est au prorata de sa population que Drummondville trône au sommet du classement avec 4,47 visites à la bibliothèque. Et elle se trouve loin devant Québec qui a enregistré 2,97 entrées physiques par habitant.

«Rappelons-nous qu’en 2021, nous étions dans un contexte où nous sortions de la pandémie avec une reprise graduelle des activités. L’équipe a fait preuve d’une grande agilité et d’engagement tout en ayant une capacité d’adaptation pour que les gens puissent fréquenter la bibliothèque. Justement, derrière ces statistiques, il y a plein de gens : les employés et la clientèle. Clairement, il y a un engouement remarquable; les Drummondvillois ont adopté la bibliothèque», exprime avec gratitude Mme Grandmont-Bérubé.

Durant la dernière année, l’achalandage a quelque peu diminué, mais n’est pas moins important.

«On ne peut pas comparer, car le contexte n’était pas le même. Ce n’est pas tous les lieux qui étaient ouverts et il y avait moins d’activités», tient-elle à spécifier, soulignant qu’il y a eu 314 274 visites en 2022.

L’intérêt pour la lecture s’est accru durant la pandémie et plusieurs ont conservé cette habitude. Les livres numériques ont également gagné en popularité.

«Nous en avons acquis plusieurs cette année, mais ils représentent encore une petite partie de notre collection. Je dirais que les livres numériques composent 10 % de la collection», indique la directrice.

Émilie Grandmont-Bérubé, directrice du Service des arts, de la culture et de la bibliothèque. (Photo Ghyslain Bergeron)

Deux fois plus de livres

Concernant l’achat de livres, la Ville de Drummondville a mis en place il y a huit ans un plan d’augmentation progressive de la collection documentaire de la bibliothèque publique afin de respecter le ratio de trois livres par habitant.

«Le problème, c’est qu’avec l’ancienne bibliothèque, on n’était pas en mesure de respecter cette norme, car elle était à pleine capacité. Le ratio se situait à 1,5 livre par habitant. L’objectif pour une bibliothèque neuve, c’est 3. Nous sommes donc à notre dernière année d’acquisition rapide pour rattraper ce retard. Après, on va acquérir une quantité dite normale pour renouveler la collection», explique Francis Adam, directeur général de la Ville de Drummondville.

En guise d’exemple, en 2021, les rayonnages se sont enrichis de 20 029 livres; en 2022, 21 347 ouvrages ont été acquis.

Ainsi, au terme de la présente année, l’appareil municipal estime atteindre 2,8 livres par habitant.

«On peut dire que nous avons atteint la cible. C’est un peu en deçà de ce qui est exigé, mais plusieurs facteurs rentrent en compte. D’abord, on a connu une augmentation plus rapide que prévu de la population. On a dû aussi élaguer plus de livres qu’on anticipait, c’est-à-dire qu’on a retiré un plus grand nombre de documents qui ne respectaient plus les normes du ministère de la Culture, que ce soit au niveau de leur état ou parce qu’ils ne contenaient plus l’information juste. Enfin, l’inflation nous frappe aussi. Le prix du livre a augmenté de 9 %», précise Émilie Grandmont-Bérubé, indiquant que la bibliothèque publique dispose d’un budget de 600 000 $, incluant les subventions gouvernementales.

Quoiqu’il en soit, la taille de la collection a doublé depuis 2016, la bibliothèque accédant désormais au seuil de l’excellence selon les normes québécoises.

«On fait l’envie de plusieurs bibliothèques en ce qui a trait à notre capacité d’acquisition», fait-elle savoir.

Troisième lieu pour les citoyens, la bibliothèque publique, inaugurée à l’été 2017, se démarque à plusieurs égards, considère Mme Grandmont-Bérubé, citant en exemple la présence d’une intervenante de milieu de La Piaule. Tout est mis en place pour entretenir un lien de proximité avec la clientèle, peu importe l’âge et le statut social. L’engagement et le dynamisme de l’équipe constituent d’autres éléments qui contribuent au succès de cet important lieu culturel.

«Comme ville, on a fait le choix d’investir dans un lieu culturel ambitieux. On peut être fier parce que les Drummondvillois l’ont adopté. On s’est donné les moyens de nos ambitions et ça marche!» conclut la gestionnaire à la tête d’une quarantaine d’employés.

 

L’année 2022 en bref

314 274 entrées physiques

51 000 abonnés

235 257 documents disponibles

545 304 prêts

364 activités en tout genre organisées (formations, ateliers, conférences, etc.)

Partager cet article