Une série émotive pour la famille Gauthier

Une série émotive pour la famille Gauthier
La série entre le Phoenix et les Voltigeurs s’annonce émotive pour la famille Gauthier. Sur ce cliché, Kaylen est entouré de son père Denis, son frère Ethan, sa mère Stéphanie, sa sœur Kellyann ainsi que du président de l’organisation sherbrookoise, Denis Bourque, lors du récent hommage réservé aux joueurs de 20 ans. (Photo : Vincent Lévesque-Rousseau)

HOCKEY. La rivalité entre le Phoenix et les Voltigeurs s’est invitée au chalet de la famille Gauthier pendant le long congé de Pâques. La bataille de l’autoroute 55 se transportera maintenant sur la patinoire pendant la série quatre de sept opposant les deux équipes en quart de finale.

Dans le camp sherbrookois, les frères Kaylen et Ethan ont grandi en encourageant les Voltigeurs. L’aîné de la famille a même amorcé sa carrière dans l’uniforme drummondvillois, suivant ainsi les traces de son père dont le numéro flotte au plafond du centre Marcel-Dionne.

Dans le camp des Rouges, le paternel Denis partage son expertise depuis maintenant 13 ans dans ses fonctions d’entraîneur-adjoint et de conseiller spécial. À quelques jours de la confrontation entre les deux équipes, on comprend donc que l’excitation est à son comble chez les Gauthier.

Kaylen Gauthier et Tyler Peddle. (Photo d’archives, Ghyslain Bergeron)

«On a passé les derniers jours à se narguer au chalet, a raconté Kaylen lorsque joint par L’Express. Il y a une petite compétition familiale qui rend cette série spéciale, mais au final, mon frère et moi, on a l’objectif d’aller jusqu’au bout avec le Phoenix. Pour y arriver, on doit passer par les Voltigeurs, qui représentent l’équipe de l’heure en ce moment dans les séries de la LHJMQ.»

«Affronter notre équipe d’enfance en séries, ce sera assez spécial pour nous deux, a renchéri Ethan. On s’en parle beaucoup depuis quelques jours. Pour mon père, je pense que ce sera assez déchirant. J’ai hâte de voir comment il va vivre avec toutes ces émotions.»

Ayant défendu les couleurs des Voltigeurs pendant près de trois ans, Kaylen Gauthier a tissé des liens forts avec plusieurs joueurs de l’édition actuelle. C’est sans compter qu’il a soulevé la coupe Jimmy-Ferrari aux côtés de Jérémy Lapointe et de Tristan Roy avec les Cantonniers de Magog en 2019. Le gardien du Phoenix, le Drummondvillois Olivier Adam, faisait également partie de cette édition championne.

«Chaque fois que j’ai la chance de revenir à la maison, de performer devant ma famille, mes amis et mes anciens fans, c’est toujours excitant, a lancé Kaylen. Ce sera spécial de retrouver des visages familiers, mais ceux qui me connaissent bien savent que je n’ai pas d’amis sur la patinoire. Je vais faire ce qu’il faut pour aller chercher ces quatre victoires-là.»

Après avoir balayé l’Armada en première ronde, le Phoenix s’attend à une série chaudement disputée face aux Voltigeurs.

«Dans le vestiaire, on ne s’en cache pas. Les Voltigeurs jouent extrêmement bien en ce moment. Pendant la saison, on savait que c’était une meilleure équipe que leur fiche et leur position au classement ne l’indiquait. Pour eux, tout a cliqué au bon moment. C’est ce qui leur a permis de sortir Victoriaville en première ronde», a souligné Kaylen.

Ethan et Kaylen Gauthier. (Photo d’archives, Vincent Lévesque-Rousseau)

«S’ils ont joué le tour aux Tigres, ils peuvent nous le jouer aussi, a ajouté le défenseur de 20 ans. C’est pourquoi on n’affiche pas d’excès de confiance. On est très excités de les affronter, mais on ne s’attend pas à ce que ce soit facile. On sait qu’on va devoir travailler jusqu’à tant qu’on ait nos quatre victoires. Plus les séries avancent, plus ça devient difficile.»

Même son de cloche du côté d’Ethan. «C’est une équipe qui a connu des difficultés pendant la saison, mais qui joue du gros hockey présentement. On ne peut pas se permettre de les négliger. On ne s’attend pas à une série facile, mais si on reste dans notre identité d’équipe, on va mettre les chances de notre bord.»

Une équipe équilibrée

Selon Kaylen Gauthier, c’est grâce sa maturité physique, son style énergique et sa profondeur que le Phoenix s’est hissé parmi l’élite de la LHJMQ cette saison.

«On est une grosse équipe, on frappe et on est durs à jouer contre. Offensivement, on peut faire des dommages, tandis que défensivement, on est à la fois pesants et mobiles. Quand on est au sommet de notre art, on est difficile à battre. Nos adversaires doivent payer le prix s’ils veulent gagner», a fait valoir le capitaine des Sherbrookois, qui fera le saut avec les Patriotes de l’Université du Québec à Trois-Rivières la saison prochaine.

De nouveau jumelé aux vétérans Joshua Roy et Justin Gill au sein du premier trio du Phoenix, Ethan Gauthier a connu de bons moments en première ronde des séries. Le fougueux attaquant de 17 ans est déterminé à poursuivre sur sa lancée face aux Voltigeurs.

Ethan Gauthier et Félix Riverin. (Photo d’archives, Ghyslain Bergeron)

«Quand on joue de la bonne manière et qu’on ne triche pas offensivement, c’est là qu’on connaît du succès les trois ensemble, a expliqué le cadet des frères Gauthier. Mon travail sur cette ligne, c’est d’aller devant le filet pour déranger l’adversaire. Je laisse Josh et Justin faire les jeux, mais avec mes atouts offensifs, je suis aussi capable de les compléter.»

Espoir de premier plan en vue du prochain repêchage de la LNH, Ethan Gauthier a connu une progression constante depuis le début de la saison. «C’est une grosse année pour lui, mais il prend les mesures nécessaires pour aider l’équipe à connaître du succès, a souligné Kaylen. Quand il a eu l’opportunité de jouer sur avec Joshua et Justin en séries, il n’a pas tardé à la saisir. C’est un trio très dangereux. On espère qu’ils vont amener ce momentum-là dans la prochaine série.»

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