Rayes et Tardif honorent leur pari

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Par Louis-Philippe Samson
Rayes et Tardif honorent leur pari
Alain Rayes, Martin Champoux, Vincent Turgeon, fan des Voltigeurs, Antoine Tardif, Laurent L-Proulx et Stéphanie Lacoste. (Photo : Louis-Philippe Samson)

HOCKEY. Les Voltigeurs de Drummondville ont donné raison à Martin Champoux et Stéphanie Lacoste. Ainsi, Alain Rayes et Antoine Tardif se sont rendus, lundi soir, au Roy Jucep de Drummondville pour honorer leur part de la gageure.

Rappelons que les hostilités ont été lancées par le député de Richmond-Arthabaska aux Communes, Alain Rayes, qui a mis au défi le député de Drummond, lors de la période de questions du 30 mars, à la veille du début des séries éliminatoires de la LHJMQ. Le lendemain, c’était au tour des maires de Victoriaville, Antoine Tardif, et de Drummondville, Stéphanie Lacoste, de parier sur le résultat de la série opposant les Tigres aux Voltigeurs.

Antoine Tardif a enfilé avec plaisir le chandail qu’il a porté lors du tournoi de la Coupe Memorial de 2009. (Photo : Louis-Philippe Samson)

Après le triomphe des Rouges en cinq matchs, les deux élus perdants ont enfilé le chandail des Voltigeurs au restaurant Le Roy Jucep, lundi soir, et ont dégusté «la meilleure poutine au Québec».

Pour le maire Tardif, c’était un sentiment aigre-doux puisqu’il a porté les couleurs des Voltigeurs pendant près de deux ans, dont la saison 2008-2009 lors de laquelle Drummondville a atteint le tournoi de la Coupe Memorial.

«Comme maire, il était évident que je prenais pour les Tigres, mais je dois avouer que c’est, aujourd’hui, un moindre mal que de porter l’uniforme des Voltigeurs puisque j’ai connu de belles saisons avec eux. Je suis heureux qu’ils atteignent la deuxième ronde et je leur souhaite la meilleure des chances. Concernant la poutine, le débat est réglé. Nous sommes ici pour manger une bonne poutine, mais peut-être qu’on pourra continuer d’alimenter le débat à savoir où est-ce qu’elle a réellement été inventée», a lancé Antoine Tardif le sourire aux lèvres.

De son côté, Alain Rayes a annoncé qu’il ne remettrait plus jamais au défi Drummondville. Après avoir perdu une première fois face à Alexandre Cusson, lorsqu’il était maire de Victoriaville, le député fédéral ne s’y fera pas prendre une troisième fois.

«Je ne le regrette pas. C’est toujours agréable ce genre de défi. Il y a un proverbe qui dit “jamais deux sans trois”, je pense que les Voltigeurs ne sont pas très gentils avec nous dans les circonstances. Ça met du piquant, il y a une belle rivalité entre les deux municipalités, tout le monde l’a fait de bon cœur et les gens nous en ont beaucoup parlé. Si les deux équipes s’affrontent de nouveau l’an prochain, Martin Champoux devra travailler très fort pour me convaincre», s’est exclamé Alain Rayes, qui a refusé de concéder l’invention du mets à Drummondville, qualifiant cela de «sacrilège» pour les gens de sa région.

Chez les gagnants, l’ambiance était à la fête. Martin Champoux et Stéphanie Lacoste se réjouissaient de la victoire des Voltigeurs et de leur pari remporté contre leurs collègues et amis.

«On était en pleine confiance. Dès le début, Martin et moi savions que les Voltigeurs allaient l’emporter. Il n’y avait que le nombre de matchs pour lequel nous n’étions pas en accord. J’avais prédit quatre matchs et Martin cinq», a raconté Mme Lacoste.

Maintenant, les deux élus drummondvillois attendent l’appel de leurs consœurs sherbrookoises, soit la mairesse Évelyne Beaudin et la députée de Sherbrooke Élisabeth Brière.

«J’ai trouvé Alain Rayes extrêmement audacieux de me lancer ce défi parce qu’il venait pincer la corde de notre fierté et de notre orgueil. C’est pourquoi j’ai accepté. Pour la deuxième ronde, il faudrait peut-être que la députée de Sherbrooke fasse la même chose», a questionné M. Champoux d’un air joyeux.

Martin Champoux, Alain Rayes, Vincent Turgeon, fan des Voltigeurs, Antoine Tardif, Stéphanie Lacoste et Laurent L-Proulx entourent Tirobut, las mascotte des Voltigeurs devant le restaurant Le Roy Jucep. (Photo : Louis-Philippe Samson)

«On n’a pas encore reçu de défi de la mairesse, mais, si jamais il venait, on serait tout aussi confiant. On est toujours prêt», a renchéri Stéphanie Lacoste.

Par ailleurs, le propriétaire du restaurant, Laurent L-Proulx, a offert à M. Tardif et M. Rayes de donner un montant de 1 000 $ à la cause de leur choix. C’est finalement le comité de candidature de Victoriaville pour l’obtention de la 60e finale des Jeux du Québec à l’hiver 2026 qui a été choisi.

«Le Jucep s’est retrouvé au cœur de tout ça. Contre mauvaise fortune bon cœur, on a voulu faire une contribution pour que nos amis de Victoriaville ne repartent pas les mains vides. Le résultat du pari est un rappel amical qu’en matière de poutine et de hockey, c’est à Drummondville que ça se passe», a commenté M. L-Proulx.

Place maintenant à la série face au Phœnix de Sherbrooke. Martin Champoux et Stéphanie Lacoste sont unanimes : les Voltigeurs l’emporteront en sept parties.

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