COURSE À PIED. L’ultra-marathonien Antonin Lauzière s’est lancé un nouveau défi.
L’automne prochain, le Drummondvillois prendra le départ du Château Frontenac à Québec et courra les 1 065 kilomètres qui le séparent de la fin de la route 138 à l’est, à Kegaska. Après avoir parcouru deux fois un trajet de plus de 600 kilomètres en Gaspésie, Antonin Lauzière a tourné les yeux vers la Côte-Nord.
«Lorsque nous sommes arrivés à destination, à Sainte-Anne-des-Monts, on voyait la Côte-Nord de l’autre côté du fleuve. C’est venu s’imposer naturellement. J’ai déjà habité là et j’y retourne quelques fois par année. On voulait aussi un lieu de départ marquant avec le Château Frontenac», a commenté Lauzière.
Il sera de nouveau accompagné par la même équipe qui l’a suivi lors de sa course de janvier 2022. Parmi eux, le vidéaste Thomas Doucet réalisera à nouveau un documentaire traitant du voyage.
«Après avoir fait deux fois le tour de la Gaspésie, il y a une chimie qui s’installe dans l’équipe. Nous voulons faire un documentaire avec plus d’envergure que la dernière fois. Nous aimerions aussi ajouter une seconde équipe de production qui produirait plus de contenu quotidien pour les gens qui nous suivent sur les réseaux sociaux. Ça serait aussi une occasion de faire découvrir les régions que l’on traverse», a proposé Antonin Lauzière.
L’athlète se prépare à ce périple avec beaucoup d’expérience acquise. Il se dit en confiance, mais tout aussi conscient des impondérables qui peuvent avoir lieu alors que le départ sera donné le 7 octobre.
«C’est toujours un couteau à deux tranchants parce que je sais que des choses ne se dérouleront pas comme prévu. Je suis plus confiant parce que je m’expose moins à des conditions météorologiques extrêmes de chaleur et de froid, mais je sais qu’il pourrait beaucoup pleuvoir et venter», a analysé le coureur.
Handicap en moins
Victime d’une importante fracture à une cheville à l’hiver 2021, Antonin Lauzière a été opéré en février pour retirer les vis qui ont soutenu ses os lors de sa guérison. Pour lui, il s’agit d’un handicap en moins lors de sa course sur la route 138.
«Je me dis que ça peut seulement bien aller, a-t-il lancé. Ma cheville reste compromise en quelque sorte, mais ça n’aura rien à voir lorsqu’on pense que j’ai couru avec des vis dans les os. Ça contribue au fait que j’ai de plus grands objectifs. J’ai réussi à faire 85 kilomètres par jours en hiver avec des vis. Pourquoi je ne pourrais pas, maintenant, en ajouter une vingtaine par jour?»
Confiant avoir ressenti un certain épuisement de l’entraînement pour la course à pied dans les mois précédant son opération, le Drummondvillois avait réorienté ses activités vers la natation et la musculation. Maintenant rétabli, il a repris progressivement la course ces dernières semaines et il se sent plus motivé que jamais.
«Je veux courir 110 kilomètres ou plus par jour. L’objectif est de compléter le trajet en moins de 10 jours. Je m’approche de mes volumes de course normaux à l’entraînement. J’ai pris beaucoup de masse musculaire en changeant mes habitudes, je suis passé de 150 à 185 livres. Il faut que je me fasse fondre un peu», s’est exclamé Lauzière en riant.
Afin de se préparer pour son périple entre Québec et Kegaska, Antonin Lauzière prendra part à l’épreuve de Cacouna du circuit Big Wolf’s Backyard le 15 juillet. Lors de cette compétition, les athlètes sont appelés à courir une distance de 6,7 kilomètres chaque heure pendant le plus longtemps possible. Le gagnant est celui qui réussit à compléter le parcours, dans le temps imparti, durant le plus d’heures consécutives.
Par ailleurs, Antonin Lauzière invite les gens qui sont intéressés et autonomes à se joindre à lui pour une portion de son trajet en entrant en contact avec lui sur ses réseaux sociaux.
