Le photographe François Vallée écope de six mois de prison

Caroline Lepage
Le photographe François Vallée écope de six mois de prison
Le Palais de justice de Drummondville (Photo : Archives, L'Express)

JUSTICE. Le photographe François Vallée s’est vu imposer une peine de six mois de prison vendredi dernier pour ses accusations d’agression sexuelle et de pornographie juvénile.

L’homme de 47 ans a pris la direction du pénitencier après avoir reçu sa sentence au palais de justice de Drummondville, le 24 mars 2023. Par la suite, il devra se soumettre à une période de probation de deux ans au cours de laquelle il s’est engagé à respecter des conditions. Par exemple, il ne pourra entrer en contact directement ou indirectement avec sa victime, dont l’identité ne peut être divulguée, ainsi que sa famille. Il lui est interdit de faire référence à celle-ci sur quelque média social que ce soit.

En décembre dernier, le Drummondvillois avait plaidé coupable aux accusations portées contre lui et qui avaient été amendées par voie de procédure sommaire. Les gestes reprochés sont survenus entre le 1er janvier et le 25 avril 2021 lors d’une séance de photographie à connotation érotique alors que M. Vallée prenait des clichés d’une mineure qui adoptait des positions explicites. En la replaçant, le photographe a touché la victime.

Par la suite, les policiers ont procédé à une perquisition chez le Drummondvillois, qui avait conservé les photos de la plaignante. «Il n’y a pas eu de saisie de matériel autre que les photos de cette jeune fille. On ne parle pas d’un individu qui a consommé de la pornographie juvénile», avait spécifié le procureur de la Couronne, Me Jean-Philippe Garneau, lors de l’enregistrement du plaidoyer de culpabilité.

Ce dernier et l’avocat de la défense, Me François Lafrenière, ont discuté pour soumettre une proposition commune d’une peine que l’accusé devra purger.

En plus des six mois d’incarcération, François Vallée sera inscrit au registre des délinquants sexuels pour une période de 10 ans. Un prélèvement de son ADN a également été ordonné.

Selon la juge Marie-Josée Ménard, l’imposition d’une sentence derrière les barreaux est nécessaire pour appliquer la loi et protéger la victime.

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