Le cinéma RGFM accueille les artisans du film La cordonnière

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Par Emmanuelle LeBlond
Le cinéma RGFM accueille les artisans du film La cordonnière
Les artisans du film La cordonnière étaient de passage au cinéma RGFM Drummondville. (Photo : Emmanuelle LeBlond)

CINÉMA. Près d’une centaine de personnes ont plongé au cœur de l’univers de La cordonnière, en assistant à une représentation spéciale au cinéma RGFM Drummondville où les artisans du film étaient présents, jeudi soir.

Le scénariste Sylvain Guy était accompagné des acteurs Élise Guilbault, Rose-Marie Perreault et Pierre-Yves Cardinal. «On a fait plusieurs endroits au Québec. C’est un vrai plaisir de venir vous présenter ce film. On l’a fait avec beaucoup de cœur et de dévouement. On croyait beaucoup en cette histoire. Ça fait du bien d’arrêter le temps qui défile à une vitesse folle pour revenir en arrière. Il y a des choses qui ont été dites et qui ont été faites il y a bien longtemps qui doivent être mises en lumière», a mentionné Élise Guilbault, en s’adressant au public.

«Vous allez faire connaissance d’une femme qui devait absolument être connue au Québec, Victoire Du Sault. Elle est décédée en 1908. Elle a été une entrepreneure exceptionnelle. Une féministe avant l’heure. Le réalisateur François Bouvier m’a dit que c’est elle qui a inventé le mot cordonnière. Il n’y a pas de femme qui s’adonnait à ce genre de métier», a poursuivi celle qui a prêté ses traits à la pionnière québécoise.

L’équipe du long métrage a été de passage à Drummondville en 2021, afin de tourner quelques scènes au Village québécois d’antan. Une maison au centre du village a été choisie pour être la demeure principale. Le moulin à scie s’est transformé en magasin général. Le bâtiment adjacent, qui était autrefois la menuiserie, est devenu un entrepôt. L’église et l’étable ont aussi été des lieux qui ont été exploités.

Les citoyens ont eu la chance de rencontrer le scénariste Sylvain Guy et les acteurs Élise Guilbeault, Rose-Marie Perreault et Pierre-Yves Cardinal. (Photo: Emmanuelle LeBlond)

Rose-Marie Perreault est revenue sur l’expérience qu’elle a vécue sur le plateau de tournage. «C’était une chance pour nous de tourner sur ce site fabuleux. À la seconde où on entrait sur le lieu, on se sentait propulsé dans un autre espace-temps, a-t-elle mentionné. En regardant autour de nous, tout était cohérent. Ça nourrissait l’imaginaire de voir le pignon d’église au loin. J’ai beaucoup aimé. On a été là environ deux semaines.»

L’actrice tient son premier grand rôle au cinéma dans La cordonnière. Elle a adoré relever ce défi. «Je joue Victoire Du Sault de ses 17 à ses 38 ans. Quand François m’a dit qu’il pensait à moi pour Victoire, j’ai eu une grande joie, mais aussi une appréhension. C’est tellement intéressant de devoir porter un personnage sur une si longue période de temps. Ça fait beaucoup à explorer et à nuancer. C’est une recherche sur une vie entière que j’ai menée pour bien l’appliquer.»

Le long métrage retrace l’histoire de Victoire Du Sault, fondatrice de la cordonnerie à l’origine de la fortune des Dufresne, mieux connus pour le château qui porte leur nom dans Hochelaga-Maisonneuve à Montréal. Bien que l’esprit d’entreprise et le parcours professionnel de cette visionnaire forcent l’admiration, ce sont avant tout ses élans amoureux qui forment le cœur de ce mélodrame où se mêlent un amour impossible, un triangle amoureux sulfureux et un secret de famille bouleversant.

Le scénariste Sylvain Guy a été interpellé par la série de romans à succès de Pauline Gill, publiés entre 1998 et 2003. «Dans les livres, l’histoire d’amour est très particulière et très riche. C’est ça qui est venu me chercher et c’est ça que je voulais mettre à l’écran, a-t-il soutenu. Il y a quelque chose de très moderne dans la démarche professionnelle de Victoire, mais également dans sa démarche amoureuse. Elle se permettait de faire ce qu’elle voulait, à tout point de vue.»

Rappelons que long métrage est en salle depuis le 17 mars dernier.

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