EMPLOIS. Chaque semaine, des dizaines de personnes font appel au député de Drummond Martin Champoux parce qu’ils éprouvent des difficultés à avoir accès aux prestations de l’assurance-emploi.
En temps normal, Service Canada répond aux demandes d’assurance-emploi à l’intérieur d’un délai moyen de 28 jours. Cependant, ces délais ont explosé depuis quelque temps et des gens se retrouvent les mains liées.
«Ce ne sont pas des personnes qui ont fait leur demande récemment. Ils attendent depuis un mois ou plus lorsqu’ils nous appellent. Parfois, ce sont des gens qui ont un travail à temps partiel et qui ont des problèmes à recevoir l’assurance-emploi, à laquelle ils ont droit, pour combler un manque à gagner. Reste que ça place beaucoup de gens dans une situation précaire», a avancé M. Champoux rencontré à son bureau de circonscription.
Après la crise des passeports en 2022, Martin Champoux se dit encore plus tourmenté par celle de l’assurance-emploi. «Cette crise prend des allures de crise humanitaire. Ça me préoccupe énormément de voir qu’on n’arrive pas à régler des demandes d’assurance-emploi à l’intérieur d’un délai raisonnable», a-t-il ajouté.
Actuellement, certaines personnes doivent attendre pendant plusieurs semaines, voir même des mois, avant de recevoir les prestations. «Ce ne sont pas tous des gens qui ont été en mesure de mettre suffisamment d’argent de côté pour faire face à plusieurs mois sans emploi. Lorsqu’ils nous appellent, c’est parce qu’ils n’ont plus d’argent pour mettre de la nourriture sur la table. C’est devenu dramatique», s’est exclamé le député de Drummond.
Pour M. Champoux, il s’agit d’un non-sens que des gens doivent attendre aussi longtemps pour obtenir l’aide financière gouvernementale.
«Une personne qui perd son emploi et fait une demande immédiatement, est-ce qu’on peut dire qu’elle recevra un premier chèque à l’intérieur de trois semaines? Mais lorsqu’il faut attendre cinq ou six semaines supplémentaires, qu’est-ce qui est raisonnable? Ça n’a simplement pas de bon sens. Il n’y a rien qui le justifie. Ce n’est pas normal que les gens soient obligés de se tourner vers leur député pour faire débloquer leur prestation d’assurance-emploi», a-t-il poursuivi.
Martin Champoux et son équipe font savoir qu’ils sont en mesure d’aider les gens à faire débloquer leur demande d’assurance-emploi. Dans la plupart des cas, il peut s’agir d’une information manquante ou même d’un problème de communication.
«Parfois, il peut effectivement manquer un élément dans la demande, mais la personne concernée n’a pas été informée. S’il y a des informations qui ne se communiquent pas, on ne peut pas donner les prestations. Nous interviendrons souvent pour débloquer des dossiers. La plupart du temps, lorsque le dossier est effectivement en ordre, on parvient à le régler assez rapidement», a noté le député.
Par ailleurs, Martin Champoux signale que les cas de fraudes à la Prestation canadienne d’urgence (PCU) ont pratiquement disparu. Cependant, il existe encore des cas de personnes qui doivent rembourser des montants perçus en trop.