Réseau cellulaire : Champoux soutient le transfert des responsabilités à Québec

Photo de Louis-Philippe Samson
Par Louis-Philippe Samson
Réseau cellulaire : Champoux soutient le transfert des responsabilités à Québec
Martin Champoux souhaite que la responsabilité du développement du réseau cellulaire soit transféré au gouvernement du Québec rapidement.(photo Ghyslain Bergeron)

RÉSEAUX. Comme ce fut le cas pour le branchement de la province à l’internet haute vitesse, le député de Drummond à la Chambre des communes, Martin Champoux, estime que le dossier de la couverture cellulaire avancera bien plus rapidement si la responsabilité est donnée au gouvernement du Québec.

Pour ce faire, il faudra d’abord que le gouvernement fédéral débloque des sommes afin que des programmes de subventions soient accessibles. «Ça prend les sommes parce que ça coûte une fortune de construire des antennes», a indiqué Martin Champoux lors d’un entretien à son bureau de circonscription.

D’ailleurs, le gouvernement provincial procède actuellement à la cartographie des trous du réseau cellulaire. Grâce à celle-ci, il sera plus facile d’estimer les coûts et de planifier la suite des démarches.

«C’est l’économie du Québec qui pâtit lorsqu’il y a des trous noirs, comme il y en a dans la région. Ça m’apparaît anormal que l’on n’ait pas une couverture cellulaire plus uniforme et plus constante. Pour moi, c’est un non-sens qu’il y ait des coupures à quelques minutes de route du centre-ville drummondvillois. Ça ne fait vraiment pas partie des priorités gouvernementales. Lorsqu’on leur en parle, ils font l’autruche», a déploré le député.

Concernant le branchement des régions à l’internet haute vitesse, Martin Champoux considère que ce dossier est en très grande partie réglée. Cependant, puisque le branchement relève désormais du gouvernement provincial, le député ne peut pas avoir un rôle aussi important que par le passé.

«Je sais que, l’automne dernier, il y avait des endroits qui n’étaient pas encore branchés; on a reçu beaucoup d’appels à ce sujet. Lorsque des gens nous ont interpelés, nous pouvions seulement contacter les entreprises de télécommunications et le gouvernement du Québec pour signaler que certains endroits ne sont pas branchés et s’assurer qu’un suivi sera fait», a-t-il précisé.

À ce propos, Martin Champoux invite les gens qui ne sont toujours pas branchés à contacter son bureau. Son équipe effectuera des démarches afin d’obtenir plus d’informations sur la situation.

«Nous sommes bientôt au printemps 2023 et la connexion devait être complété en septembre 2022. S’il y a encore des endroits où l’on n’est pas raccordé au réseau, ce sont des délais sur lesquels il faudrait peut-être intervenir. L’autorité de ce dossier est bien plus entre les mains de Québec qui a des relations et des attentes par rapport aux compagnies de télécommunication», a dit M. Champoux.

Projets de loi

Toujours dans le domaine numérique, Martin Champoux s’est dit emballé par l’avancement des projets de loi C-11 et C-18. Le projet de loi C-11 révise l’actuelle loi sur la radiodiffusion. Le député dit travailler sur celui-ci depuis pratiquement ses débuts aux Communes et avoir hâte à sa concrétisation.

«C’est un projet de loi qui est extrêmement important pour l’industrie culturelle, nos artistes, nos médias. Il fera en sorte que les géants numériques devront contribuer à la production et à la découvrabilité du contenu québécois, francophone et canadien. Pour moi, il s’agit d’un non-sens que des géants étrangers engrangent des milliards de dollars en revenus en s’appropriant le contenu de nos créateurs et nos médias», a-t-il expliqué.

Puis, le projet de loi C-18 vise à faire en sorte que Google et Facebook, par exemple, payent de redevances aux médias d’information pour utiliser leurs contenus. «Présentement, ils peuvent prendre ces articles et faire ce qu’ils veulent avec sans payer un sou», a ajouté M. Champoux.

Bien que des conclusions à ces deux dossiers puissent se produire bientôt, Martin Champoux s’est montré déçu de l’attitude d’un autre parti Conservateur qui tente de ralentir le processus d’adoption de la loi C-11 particulièrement.

Partager cet article