Immigration : Christine Fréchette à l’écoute des besoins du milieu

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Par Emmanuelle LeBlond
Immigration : Christine Fréchette à l’écoute des besoins du milieu
La ministre de l’Immigration, de la Francisation et de l’Intégration Christine Fréchette est allée à la rencontre des acteurs régionaux.  (Photo : Ghyslain Bergeron)

COMMUNAUTÉ. La ministre de l’Immigration, de la Francisation et de l’Intégration Christine Fréchette était de passage à Drummondville, vendredi. Le but? Aller à la rencontre des acteurs du milieu afin de connaître les besoins en matière d’immigration au Centre-du-Québec.

«2023 est une année importante au niveau de l’immigration. On va tenir une commission parlementaire pour définir nos orientations pour les années 2024 à 2027. C’est important pour moi de prendre le pouls dans les régions, soutient-elle. On organise une série de rencontres avec les acteurs politiques et économiques, les dirigeants des établissements d’enseignement ainsi que les organismes qui accompagnent les immigrants sur le terrain.»

Drummondville représente le deuxième arrêt de la ministre. Vendredi, Christine Fréchette a participé à plusieurs blocs de discussion afin d’échanger sur les défis, les ambitions, les objectifs et les besoins en lien avec l’immigration au Centre-du-Québec. Les rencontres se sont tenues à l’hôtel le Dauphin

Les rencontres se sont tenues à l’hôtel le Dauphin. (Photo: Ghyslain Bergeron)

Plusieurs enjeux ont été soulevés, dont l’accès au logement dans la région. D’après la Société canadienne d’hypothèque et de logement (SCHL), le taux d’inoccupation était de 0,4 % sur le territoire de Drummondville en 2022. «C’est très bas, concède-t-elle. C’est important de travailler sur cet aspect si on veut faire en sorte d’accueillir dans un cadre adéquat des travailleurs étrangers.»

La mobilité des citoyens a été un point qui a été abordé. «Au niveau du transport public, c’est quand même limité dans un certain nombre de villes du Centre-du-Québec. Quel modèle alternatif pourrait être considéré pour faciliter les immigrants qui arrivent sans nécessairement avoir une voiture ou les ressources pour en acquérir une?», se questionne-t-elle. Différentes voies d’actions ont été proposées. Entre autres, la MRC de Drummond travaille actuellement sur un projet de transport collectif à travers le territoire.

Une partie de la discussion a été axée sur l’intégration des immigrants en sol québécois. L’esprit de communauté a été mis de l’avant par les intervenants. «Quelqu’un m’a dit qu’on ne fait pas venir des unités de production. On reçoit des gens qui veulent s’investir dans la communauté québécoise et la développer.»

Le directeur général du Cégep de Drummondville, Pierre Leblanc, a participé aux discussions. (Photo: Ghyslain Bergeron)

«C’est important de préparer à la fois les équipes des entreprises qui vont côtoyer les travailleurs étrangers, tout comme la communauté en ayant des groupes qui accompagnent les immigrants ou des activités de maillages», poursuit-elle.

Les acteurs régionaux ont profité de l’occasion pour dresser un bilan des différents secteurs. La ministre s’est réjouie de constater que le Cégep de Drummondville connaît une «croissance fulgurante du nombre d’étudiants étrangers». À ses yeux, il s’agit d’une bonne nouvelle : «Ce sont des étudiants qui sont jeunes, qui viennent se former au Québec et qui sont déjà en processus d’intégration dans le cadre de leurs études. Ça fait des candidats intéressants pour de l’immigration permanente. On va essayer de former des passerelles additionnelles entre des immigrants à statut temporaire et des immigrants à statut permanent.»

Selon le directeur général du Cégep de Drummondville, Pierre Leblanc, il est essentiel que l’institution collégiale soit active en matière de développement international, question de répondre aux besoins de la région. Plusieurs initiatives sont menées en ce sens. «Par exemple, on fait du recrutement à l’international pour le programme en génie mécanique qui est donné au Centre national intégré du manufacturier intelligent (CNIMI). On n’est pas capable de remplir notre groupe. Il n’y a pas assez de jeunes québécois qui s’intéressant au génie mécanique. Pourtant, il y a un besoin extrêmement important dans la région.»

Dans tous les cas, Christine Fréchette tire un bilan positif de sa venue au Centre-du-Québec. «J’ai vu une communauté très mobilisée et engagée. Il y a une diversité de profils super intéressante. C’est vraiment riche. On voit que c’est un territoire qui est vraiment très actif sur le plan économique.»

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