Déclamer l’amour… sous toutes ses formes

Photo de Claude-Hélène Desrosiers
Par Claude-Hélène Desrosiers
Déclamer l’amour… sous toutes ses formes
Les artistes du spectacle. (Photo : Claude-Hélène Desrosiers)

CULTURE. Le 9 février, des artistes se sont réunis sur la scène de la Maison de la culture de L’Avenir afin de lire des lettres d’amour. Amour romantique, filial, amical… L’amour sous toutes ses formes était à l’honneur. Les profits de la soirée seront versés à l’organisme Les Impatients.

La salle était comble à la Maison de la culture de L’Avenir et le public, suspendu aux lèvres des interprètes. On sentait l’émotion, tant sur scène que dans la salle. Des lettres, certaines très courtes ; d’autres, plus longues, très poétiques ou encore terre-à-terre. Toutes avaient en commun de parler d’amour. Les lectures étaient entrecoupées de chansons.

La comédienne Sophie Faucher, la metteure en scène Céline Lamontagne, les auteurs-compositeurs-interprètes Isabelle Cyr et Yves Marchand ainsi que le porte-parole Alain Labonté ont lu et chanté des mots d’amour de Clémence DesRochers, Rose-Aimée T. Morin, Denys Arcand, Mathieu Simard, Hélène Pedneault et plusieurs autres.

 

De camaraderie et de vulnérabilité

On sentait la camaraderie entre les artistes. Réunis par Alain Labonté, un homme de cœur qui sait rassembler, ils participaient tous avec bonheur : «On ne peut pas dire non à Alain !», blaguait Yves Marchand. «On a derrière nous plusieurs belles soirées. Chaque fois, ce ne sont pas nécessairement de grands amoureux de littérature qui viennent. Ils ne savent pas trop à qui ils vont assister et ils sortent de là charmés, ravis !», a quant à elle communiqué Sophie Faucher.

Son complice, Alain Labonté, approuve et se remémore : «Par exemple, on avait fait un spectacle au TNM il y a quelques années, c’était soir de tempête et il y avait 600 personnes qui s’étaient déplacées pour nous voir. Beaucoup de gars étaient venus parce qu’ils accompagnaient leur blonde, il y avait aussi beaucoup de gens d’affaires… Eh bien ils sont tous sortis la tête entre les deux jambes. Il y en avait qui pleuraient».

La comédienne et autrice-compositrice-interprète Isabelle Cyr se demandait si le public serait au rendez-vous pour ces lectures, en cette ère où tout va vite. «Au contraire ! Les gens se rendent compte à quel point ils s’en sont ennuyé de ces moments-là, de cette intimité-là, affirme-t-elle. Avec ce qu’on vit en ce moment, on réalise à quel point on a besoin d’entendre des choses qui parlent d’amour. Que chacun puisse s’approprier les mots, c’est ce qui fait la force du spectacle.»

Yves Marchand précise que chaque spectacle est unique : «C’est un voyage qu’on n’a jamais fait à chaque fois !» Isabelle Cyr ajoute : «C’est toujours sans filet. Il y a une immense vulnérabilité, et je crois que ça crée une solidarité entre nous.»

Jusqu’au spectacle, le vertige est présent chez les artistes. «Il y a un texte de Clémence DesRochers que je n’ai pas encore réussi à lire au complet à haute voix», mentionne Sophie Faucher, quelques instants avant d’entrer en scène.

On voit à quel point le thème de l’amour est parlant. À quelques reprises, la voix des interprètes s’est brisée d’émotion. Le public, captif, était touché.

 

Les Impatients

Rappelons que l’organisme Les Impatients a pour mission de venir en aide aux personnes ayant des problèmes de santé mentale par le biais de l’expression artistique. Des ateliers leur sont offerts gratuitement comme moyen de socialisation, afin de briser l’isolement, et afin d’améliorer leur qualité de vie. Tous les profits de cette soirée iront pour le maintien des ateliers de création qui sont offerts chez DRAC — Art actuel Drummondville en partenariat avec le CIUSSS de la Mauricie-et-du-Centre-du-Québec et à L’École La Rue’L de La Piaule Centre du Québec Inc.

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